Soleil vert est un trio parisien qui est constitué d’Alban Lecourt (guitare, basse) Charles Guillocher (guitare) et Jean-Baptiste Devay (chant, guitare, claviers). Les français apparaissent en 2019 avec le premier EP Amour orange dont les 6 titres sont juteux de notes pop. Mina Tindle vient collaborer au titre Souvenir en prêtant sa voix, comme l’avait joliment fait Lisa-li-lund en 2017 sur le single Mirage. Leur univers musical vogue entre le psychédélisme de Flavien Berger et le tempo ensoleillé de la bossa brésilienne.
Guillaume Leglise, auteur compositeur s'intègre à l’équipe en produisant et Olivier "O" Marguerit joue du saxophone et de la trompette sur le titre Amour Orange. Après la reprise efficace du Piña Colada de Rupert Holmes en juillet 2020, Soleil vert continue son chemin pop délicieux en 2021 en signant chez Roy Music le single Comment tu danses. Depuis, le trio est sorti des radars mais espérons les retrouver bientôt avec des nouveautés !
N’ayant aucun commentaire à faire sur la cérémonie d’ouverture des JO en France parce que je n’ai pas fait partie des téléspectateurs, je préfère rappeler celle des JO de Londres qui me laisse un fabuleux souvenir.
C’était il y a 12 ans déjà ! Tant de choses sont passées depuis. La reine y était à l’honneur.
Ah! L’honneur…
Lors de cette majestueuse cérémonie, les organisateurs anglais avaient su faire preuve d’imagination dans la mise en scène magique.
Ils avaient su mettre en valeur la culture anglaise avec notamment le symbolique James Bond qui accessoirement représente l’excellence des services secrets anglais. Ils ont su mettre en valeur les monuments historiques du pays, Buckingham, le Tower Bridge, le Queen Elizabeth Olympic Park conçu en 2012 expressément en vue des Jeux de Londres! Le magnifique édifice, prouesse architecturale, offre 80 000 places.
Les organisateurs des JO de Londres ont su passer en revue tous les clichés, parfois touristiques mais que le monde entier aime, la classe du taylor qui coud au fil doré la tenue des guards, les dogs de la reine, l'élégance du smoking, Hyde Park et Buckingham, le black cab, le son du carillon du fameux Big Ben, les londoniens arborant tous l’Union Jack, l’hélicoptère survolant la City moderne, ses banquiers, la Big wheel sur une musique classique entraînante (que certains en France appellent “poussiéreuse”) sans oublier de saluer l'insubmersible Churchill (qui a sa tête bien vissée lui et même souriante).
Sans nudité, sans politique, la fête a été joyeuse avec ses dizaines de Mary Poppins, l’excentricité de Mister Bean aussi savoureuse que la britpop de Paul Mc Cartney, Take That, Spice Girls, Arctic Monkeys etc et les Monty Python!
Les organisateurs ont conclu avec ce qui fait la notoriété de l’esprit anglais : l’humour !
Car oui, cette cérémonie qui fait sauter la reine en parachute dans l'arène du stadium a fait vraiment sourire la planète entière! Ça c’est de l’humour.
De surcroît, les organisateurs ont rendu hommage à l’armée anglaise, la Royal air force, la Royal Navy et l’armée de terre qui sur un air musical sobre et émouvant, porte le drapeau national et le hisse en haut du mât de manière patriotique en signe de puissance militaire et de bienvenue aux délégations étrangères invitées.
Car les cérémonies d’ouverture des jeux ont toujours été une fête de bienvenue aux athlètes, qui en général sont aux premières loges pour profiter du spectacle offert. A Londres, ils étaient au cœur du nouveau stade.
Les organisateurs anglais de cette cérémonie d’ouverture des JO, en plus du bon goût artistique, de la beauté et de la joyeuse ambiance, n’ont pas oublié de respecter l’usage de la langue française, langue officielle des Jeux Olympiques créés par le français et grand joueur de rugby, le baron Pierre de Coubertin qui avait à cœur des principes : “Le plus important aux Jeux olympiques n'est pas de gagner mais de participer, car l'important dans la vie ce n'est point le triomphe mais le combat ; l'essentiel, ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu.”
Les anglais ont réussi un chef d'œuvre esthétique et drôle. C'était en 2012. 10 ans plus tard, la Reine Elisabeth et le duc d’Édimbourg faisaient leurs révérences.
2024, ils n’auront pas l’occasion de regarder la cérémonie des JO de Paris. 45 millions de français non plus.
Peinture de 1875 du père de pierre de Coubertin, peintre célèbre, Charles-Louis de Coubertin - Louis XVII au temple
The Boys With The Perpetual Nervousness est un duo mis en place en 2018 par deux excellents musiciens amis, l’un espagnol Gonzalo Marcos de Madrid, membre du groupe indie pop El Palacio de Linares et l'écossais Andrew Taylor d’Edinburgh, du groupe Dropkick, dont je parle sur Piggledypop en 2019.
Gonzalo est en plus d'être un auteur compositeur de talent le leader du label Bobo Integral basé à Madrid où jeune garçon il a fréquenté les bancs des cours de l'école française.
Quant à Andrew, ses qualités d’auteur compositeur le mènent sur de multiples scènes européennes depuis des années et nous a apporté beaucoup de chaleur pendant la période du confinement en offrant des concerts live sur internet quasi quotidiennement. Ils ont en commun cette passion pour le travail ardent en studio ou sur scène, de la fabrication à la distribution de pépites pop.
Tous les deux réunis ont une belle renommée dans le monde indie pop d’artistes généreux et talentueux. Ensemble, ils produisent un travail artistique beau et plein de classe procurant de l’émotion. A l’écoute des mélopées du disque Dead Calm paru en 2019, les frissons parcourent l’échine. Ils concoctent des mélodies habillées de guitares, de basse, de leurs voix délicates pour mettre en valeur leurs mots.
En 2022, ils invitent Mary-Lou Lord, dont je suis fan depuis son amitié et son travail avec Elliott Smith, à chanter sur le fabuleux titre Isolation. Retrouver Mary-Lou est toujours un plaisir infini tellement l’américaine est charismatique.
Après le somptueux Songs From Another Life paru en 2021 et The Third Wave Of...en 2022,
indie pop jusqu’au bout des manches des guitares, menant tambour battant des harmonies pop et rappellant plus que jamais les Teenager Fan-club et Big Star,
The Boys With The Perpetual Nervousness sont de retour le 12 septembre 2024 avec un cadeau : la version Deluxe de Dead Calm remplie de bijoux inédits.
En guise de carte postale pour les néophytes, Andrew nous propose un kaléidoscope de la famille indie pop, tous les amis qui œuvrent dans le monde entier depuis des années pour faire vivre la pop underground.
Le titre Feeling never goes Away nous rappelle que Gonzalo et Andrew forment une équipe grandiose que Piggledypop chérit à travers les âges ! A vos carnets et rendez-vous le 12 septembre prochain !
Monsieur Roux est le pseudo de Erwann Roux, auteur compositeur, originaire de Rennes et désormais basé à Saint-Malo. L'artiste français apparaît en solo dès 2004 sur scène puis il est rejoint par le contrebassiste Kevin Gravier, le batteur Matthieu Lesiard et le guitariste Bertrand Thepaut qui joue aussi du banjo. Erwann, compose et chante tout en jouant de la guitare, de la mandoline et du ukulélé.
Paraît le premier galop en 2004 : Ah si j’étais grand et beau, suivi en 2009 d’ Un été caniculaire, en 2013 de L’illégalité joyeuse, en 2014 de Chutes de studio et autres cascades et du dernier en date, Espèce en voie d’apparition (Babouillec par Monsieur Roux).
Cet album magnifique contient des titres écrits en 2015 par Babouillec (Hélène Nicolas) et mis en musique par Monsieur Roux dans le cadre d’un spectacle musical appelé Jour de neige.
Je reviens sur Babouillec née à Aunay-sur-Odon, au don infini d’auteur (ou autrice) qui touche et dont les paroles donnent des frissons. Le thème délivré qu’elle connaît bien pour le vivre est la maladie de l’autisme. Poétesse renommée, elle a plusieurs ouvrages à son actif et écrit des pièces théâtrales dont Le corps éparpillé dans la tête montée en 2023 au festival d’Avignon.
L’exercice est inhabituel pour Monsieur Roux qui d’habitude écrit ses propres paroles, à la fibre également irrésistiblement poétique et souvent dénonciatrice, relevant les failles dans la société ou la politique.
Mais Babouillec a une plume si lyrique qu'il n’est pas étonnant que Monsieur Roux y trouve l’inspiration pour des mélodies, étant lui-même amateur de Verlaine, entre autres. Pour orner les mélodies sublimes, les mots émouvants, il y a du violoncelle (Juliette Divry ), de la guitare, basse, batterie et du piano, assurés par Erwann, charismatique par son talent et attachant par sa personnalité.
My Name is Nobody est le nom de scène du français Vincent Dupas, auteur compositeur de Nantes qui offre le 22 mars 2024 le magnifique album Bonjour Cheval.
L’univers de l’artiste est rock, folk, chantant en anglais et en français, le balancement donne une fibre french pop à ses mélopées. Les guitares trônent sur les harmonies, grandioses, tantôt country, tantôt acoustiques, montrant un style décidé et mélodique. Ce qui touche à l’écoute de Bonjour Cheval, c’est aussi la plume de Vincent qui joue avec les mots, modèle leurs sonorités, leurs significations, et signe des paroles romanesques et métaphoriques pour évoquer l’amour via la politique ou le voyage via les thèmes ravissants du cerf et du cheval.
Loin d’être un débutant, Vincent Dupas apparaît sous le nom My Name is Nobody en 2006 avec son premier disque I Hope you’re well, i am and i send you my Fingers. Suivront jusqu’en 2018 une jolie et constante série de disques de titres folk en anglais, At the Wolf Pit en 2008, The Mentor en 2009, l’EP Here in Don Benito en 2010, The good Memories en 2012, Safe Travel en 2015 qui suit son long séjour à Chicago, The action of Nonaction le 13 novembre 2015, The Beast in my Name is Nobody en 2017, quand en 2019, le musicien offre sous son véritable nom un premier disque écrit en français : Longue distance. C’est la transformation du chrysalide qui montre une belle énergie dans les paroles et dans l’interprétation, une aisance et une belle spontanéité.
Suivent les EP Bout du monde en 2020, Bears on the road en 2022 et le travail incessant de Vincent Dupas pendant le confinement qui brode le superbe Bonjour Cheval, rappelant l’épisode de l’enfermement sur le titre Moabi. Les chansons seront portées en studio en 2023 pour ce résultat harmonieux et judicieux dans les arrangements comme dans les paroles. L’influence de son intérêt pour le folk, les grands espaces américains et sa vie dans la campagne nantaise et ses chevaux habille les chansons fleuries de notes et de lyrisme. Sur scène et sur disque Vincent à la guitare et chant est accompagné du bassiste Hugo Allard, du batteur Guillaume Cibard et du pianiste Tom Beaudoin. A noter : des concerts cet été du côté Breton et à l’automne ailleurs en France.
The Reed Conservation Society est le projet de Stéphane Auzenet et de Mathieu Blanc, apparus en 2019 avec un premier disque de 6 titres EP1 où est invitée Lonny pour partager le titre Holly Mood, suivi en 2020 de EP2 comprenant lui aussi 6 titres, arrangé par Yann Arnaud et de EP3 en 2021 comptant 7 titres . L’univers des français, les paroles en anglais griffées par Stéphane, rappellent plusieurs thèmes dont la musique, la nature et les sentiments. Tout le cocktail britpop est offert sur les mélopées électro-acoustiques comme sur le jazzy Give me a Reason où les harmonies de voix font penser aux Beatles, les arpèges de guitares à Lou Reed, aux Kinks, aux Lucksmiths et la présence des cuivres, à des références indie-pop comme Love, Brighter ou les Pale Fountains. (Pochettes des 3 Ep : peintures de Barbara Chwast)
Au mois de février 2024, le duo revient avec un superbe album, cette fois en long format et en français, nommé comme il se doit La société de préservation du roseau.
Évidemment, la manière dont vous touche une chanson est totalement subjective. Dans mon cas, les titres chantés en français sur ce dernier album me touchent davantage. L’usage de la langue maternelle titille les émotions et accroît les palpitations des oreillettes. Sillonnant les constructions pop de À cœur joie, du tempo synthétique de Laïka orné de violons qui propulse dans l’histoire du satellite russe ou le son boisé des guitares sur Le Mont de Piété, les magnifiques mélodies de Aux rochers rouges ou le Tamis, la voix de Stéphane donne des frissons.
Mathieu excellent à la guitare, assure la trompette et les arrangements de cordes. Le duo offre un kaléidoscope de mélopées brodées pour conter chacune une histoire. Les instrumentations réussies sont délicates, rythmées, sur des mots qui fondent entre les partitions pour former un disque attachant qui emmène en promenade entre les pylônes, les rochers, le désert et les courants d’eau. Les mots colorés et imagés se marient aux harmonies fleuries et inspirées du duo The Reed Conservation Society qui signe un La société de préservation du roseau émouvant et époustouflant de musicalité, de poésie. Charnel. Impossible de le lâcher !
En cette année de commémoration du D-Day, d'hommage a tous ces hommes et femmes qui se sont battus pour libérer l'Europe en juin 1944, mon petit doigt sait que nous, francais, devons une fière chandelle à la famille de Jim Basnight qui y a contribué.
J'écris sur Jim et son travail en 2020 :
”Basnight tient une place d’envergure depuis plus de quarante ans dans le rock'n Roll. Avec sa personnalité attachante, son tempérament de lion, son énergie power pop, americana et pop psychédélique, la star des scènes underground signe le brillant Not Changing en mai 2019.
Son univers inspiré des références Lou Reed, Bowie, Beatles, Beach Boys, Kinks, est blindé de son expérience personnelle passée au sein du groupe Moberlys actif dans les années 80, groupe pionnier du style power-pop. Puis il crée les groupes The Rockinghams, The Jim Basnight Band et The Jim Basnight Thing.
L'américain de Seattle loin d’être un débutant maintient sa constante et fringante ardeur qui dynamise et réveille.
Les mélopées de Jim sont des bonbons rock et garage sans prétention moralisatrice ou politique, jouées pour créer des sensations, jouées avec un plaisir qui s'entend et se savoure. Pour les amoureux des Sex Pistols, des Jam, des Psychopaths, etc, le groupe mythique des Morbelys déjà éternel poursuit son aventure avec la signature récente de Jim Basnight, Not Changing.
Ce bijou, réel cadeau, ouvre sur les guitares scintillantes de Code to live By, entraînantes et vivifiantes avec le thème de la liberté qui attrape et s'empare illico de l'attention.”
La suite de l'article, où je rappelle que Jim Basnight âgé de 19 ans partage la scène avec les Ramones en 1977 à New-york, est par ici 👉
Suite a Not Changing en 2019 et Jokers, Idols and Misfits en 2020 Jim Basnight nous offre en 2023 le grandiose Summertime Peculiar. Reprises en studio, les chansons sont écrites dans la même veine que celle que le musicien exploite au début des années 90 quand il travaille sur la musique d'une comédie musicale pour enfants nommée Little Rock qui sera jouée dans toute l'Amérique du Nord.
Chaque titre est précieux, porte un intérêt précieux, son scénario et son ambiance. Summertime Peculiar peut être savouré dans son entièreté ou picoré, le régal est égal, suprême. Les 21 titres sont riches de guitares jouées par Jim qui arrange les morceaux, les orchestre avec des violons, des cuivres, de la batterie et la basse tenue par l'excellent Garey Shelton.
Jim compose des titres fleuris et variés, galopant entre les styles, pop, rock, sixties, groovy ou traditionnels et country comme le succulent Elma, le magique Microwave…L'album solide et absorbant est en or.
Jim Basnight travaille en studio en ce moment pour bientôt nous combler d'un nouvel album en compagnie de Sean Peabody aux guitares et son épouse Beth Peabody aux chœurs. De plus, j attends avec impatience la parution du livre qu'écrit Jim sur la vie d Alex Miller, biographie qui portera le titre fabuleux de Sonny Boy Williamson. Écrivain, musicien, Jim Basnight est un véritable artiste avec une belle âme et une personnalité attachante, le meilleur compositeur américain à mes oreilles depuis que je le connais. Jim est ancré dans la discographie Piggledypop et je reviendrai sur son prochain disque en 2024. A suivre…
Double Françoise est un duo basé à Mauléon dans les Deux-Sèvres, au style pop bossa sixties composé du compositeur multi-instrumentiste Maxence Jutel et de la chanteuse et parolière Lisa Jutel (Élisabeth). Le nom du projet rend hommage aux Françoise françaises connues : Hardy, Sagan et Dorléac. Leur style griffé pop sixties aux atours brésiliens et bandes originales de films des années 70 est mis en beauté par le talent de musicien et arrangeur de Maxence. Les mélodies dansantes et sculptées old-school yéyé du couple sont ornementées de leurs grains de voix limpides.
Le premier album de Double Françoise Les French Chanteuses apparaît en 2015. Le single Tourner la tête suit en 2016, puis le deuxième merveilleux album en juin 2020 Les bijoux. Là encore Maxence et Lisa offrent un superbe disque garni de mélodies galbées sixties où guitares, claviers, flûte, violon et batterie soufflent du groove, de la bossa et de la pop rutilante partagée avec Benjamin Shoos sur le titre Tu n’es pas toi.
Une belle nouvelle nous parvient en juin 2024 : les Double Françoise signent le titre Tes samedis avec l’excellent Popincourt qui participe à l’instrumentation. Les cymbales, le shaker et les cordes de guitare de Maxence vont bon train sur la voix cristalline de Lisa.
Classés sur Piggledypop entre Radiomatic et La position du tireur couché, les Double Françoise sont à écouter tout l’été et à volonté.