dimanche 31 mai 2020

Gary Olson

En 1995, quand Gary signe son premier disque Marlborough Farms, nom de son propre studio dans la banlieue verdoyante de New-York, rien ne prédisait la carrière impressionnante du musicien américain. Aujourd'hui, ses fans sont nombreux, les groupes se battent aux portes de son studio de producteur pour bénéficier de son savoir, et l'auteur-compositeur de Brooklyn se fraie un chemin dans l'histoire du rock, à la manière de ses pairs Bowie, Lou Reed, Kevin Ayers. Son groupe Ladybug Transistor compte ses complices Julia Rydholm, violoniste et bassiste, et Kyle Forester, ce dernier guitariste et clavier, membre des Crystal Stilts depuis 2003. Kyle est sur Piggledy Pop pour son nouveau travail en solo :
KyleForesterPiggledyPop2020

Gary transmet et influence, aime s'entourer en pédagogue pop d'autres talents comme Jeff Baron du groupe Essex Green et sa soeur Jennifer Baron de Saturnine pour signer Beverley Atonale en 1997. 
Interview de Jennifer :
JenniferBaronInterviewPiggledyPop2013
Interview de Gary :
GaryOlsonInterviewPiggledyPop2009



La troupe new-yorkaise The Ladybug Transistor en 1999 brille à la conception de The Albemarle Sound. Suivront les albums Argyle Heir en 2001, Ladybug Transistor en 2003, l'album The Unfairground de Kevin Ayers de 2006 produit par Gary sur lequel on retrouve tous les musiciens de Ladybug Transistor, Can't Wait Another Day de 2007 pour lequel se joint à la joyeuse clique Ben Crum du groupe Great Lakes puis sort le fantastique Clutching Stems en 2011.



Comme je le souligne en 2018 : " Avec son style délicat et sophistiqué, en fournissant les morceaux de clarinette, de trompette, tambourin, flûte, claviers et guitares électriques, le multi-instrumentiste Gary Olson se place dans la lignée des grands compositeurs de chamber pop. L'américain ne cesse de travailler, produisant une pléiade de groupes, de projets, de la Suède, à l'Australie en passant par les USA et l'Allemagne, très demandé mais disponible, il concocte enfin des chansons de sa griffe, aussi belles et impressionnantes. Après presque vingt ans de carrière, jamais il ne paraît blasé. Au contraire, avec un appétit vorace pour la composition, il ajoute de nouvelles cordes à son arc délivrant deux joyaux pop ce 22 novembre 2018 en collaboration avec Ole Johannes Åleskjær et son frère Jørn Åleskjær du groupe The Loch Ness Mouse."
GaryOlsonPiggledyPop2018
TheLochnessMousePiggledyPop2019



Grande nouvelle ce 29 mai 2020 ; Gary Olson signe un nouveau bijou pop portant son nom. C'est en travaillant entre son studio de Marlborough Farms et celui en Norvège des frères Åleskjær que Gary enregistre le nouveau disque. L'ouverture Navy Boats nous emmène sur les flots mélodiques qui attisent délicatement la curiosité. Giovanna Please est une ode à la pop, par son orchestration fleurie et veloutée et par ses mots imagés et gorgés de l'élégance délicate sixties. Violons, guitare, harmonica, basse et rythmiques s'allient pour former une orchestration scintillante avant la dansante et absorbante Some Advice qui nous ramène à un délicieux mois de décembre sur une cavalcade d'arrangements alternatifs brillants.
Le voyage maritime se fait subtil sur la guitare ensoleillée et la mémoire ravivée par un retour aux sources sur Postcard From Lisbon. L'aventure continue avec All Points North en glissant l'index sur la mappe monde, traçant une ligne qui croise une autre à un point précis où convergent les rythmiques, les cuivres et le grain de voix symphonique du maestro pop.



Tandis que le duveteux et pluvieux instrumental Initials DC est aparté dans les saisons et les lieux, le virevoltant et pétillant Afternoon into Evening relance le tempo à rendre folles les aiguilles de la boussole et celles de l'horloge. On replie bagages avec le magnifique Diego it's Time; Avec une orchestration stylée seventies à la barre, on passe les eaux et les heures pour partir vers de nouveaux horizons. La trompette royale de A Dreams for a Memory galope enthousiaste sur ce titre majestueux qui contient toute la personnalité artistique du musicien. La nostalgie et la poésie y sont enthousiastes sur les envolées de notes pop aériennes et magiques. Les lignes, les parallèles, les tracés sur la carte de Tourists Taking Photographs dessinent une distance et un éloignement vains, qui même en tentant d'effacer les traces du passé, quelques soient les pôles, laissent les mêmes questionnements intimes. La rythmique chaleureuse de la guitare et du violoncelle sur le chant émouvant saisissent et enchantent quand le disque nous ramène à New-York avec The old Twin. J'évoque le titre touchant dans une chronique ultérieure "couronnée de vivacité, zigzague, forgée dans une veine indie-pop endiablée et donne envie de chanter les 'tadadata' poppeux à l'unisson sur les guitares scintillantes et sautillantes des deux frères norvégiens. Des quatre coins cardinaux de la ville, le métro roule jusqu'au cornet de la trompette, rappelant joyeusement celui des Pale Fountains". Gary Olson offre toujours des émotions, réussissant sans faiblir à surprendre par la qualité de son oeuvre, à charmer par son inventivité, griffant des mélopées qui suspendent le temps, les lieux, gravées dans l'Histoire de la musique indie et rangé au top des disques de chevet Piggledy Pop. Immuablement.
GaryOlson



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French Cassettes est un groupe américain de qui apparaît en 2011 sous forme de trio et sous l’impulsion de Scott Huerta qui écrit et compose...