lundi 22 avril 2019

The Proper Ornaments

Je parle du groupe la première fois ici en 2017 pour la sortie de leur album Foxhole : "Les londoniens sont très bien ancrés dans le style pop qui nous anime depuis des décennies. Ce cocktail magique et essentiel des The Proper Ornaments est blindé de mélodies, de voix lo-fi, d'instrumentations sans artifice analogique (...) Le premier single Recalling parait en 2010, feuillu, solide, fort saisissant avec ses distorsions dans les guitares et son chant (...) Novembre 2011, The Proper Ornaments recharge le fusil pour délivrer le somptueux EP Taking the Gamble out of Buying où guitares, basse et batterie sont affranchies, ornées de voix profanes qui honorent cette pop naïve raffinée.



Aux commandes il y a un artiste qui plus le temps passe, se distingue et devient le parrain du milieu indie. James Hoare écrit sans anicroche des pépites pop, les interprète avec sa guitare et son grain de voix, nous mettant à genoux. Le génie de James resplendit dans d'autres projets qu'il mène d'une main de velours dans un gant de fer, Veronica Falls et Ultimate Painting (...) James est accompagné de Max Oscarnold du groupe Toy, autre maestro, qui écrit et compose tout en formant l'axe central du groupe. Avec eux, Daniel Nellis joue de la basse et Robert Syme assure la batterie, tels des dieux de la mythologie pop. 2014 annonce le premier album Wooden Head et ses 14 titres néo-psychédéliques fabuleux."
ProperOrnamentsPiggledyPop2017



The Proper Ornaments est de retour ce 5 avril 2019 avec un troisième album en or pop brute, plein d'espoir et de luminosité, Six Lenins. Apologies ouvre le bal avec ses harmonies seventies époustouflantes pour une déclaration intime ronde de clarté d'esprit, un regard dans le rétroviseur, un coup de plume sur le passé, un bilan cohérent et lucide. Le son produit est nimbé de pureté comme sur Crepuscular Child où les guitares s'alignent gaillardes sur le chant certain, doucement appuyé et entêtant, droit sorti du coffre fort de James Hoare tel un petit miracle pop. La batterie et la basse partent au galop pour accompagner des mots mystiques mais plein d'affront, qui reviennent sur Where Are You Now. Tandis que le trait est fait sur le passé, les claviers resplendissent sur Song For John Lennon, hommage délicat au musicien qui flotte généreusement au milieu de métaphores naturelles et saisonnières. Can't Even Choose Your Name est la chanson phare à mes oreilles, spirituelle et dans le questionnement, et qui de manière très fine, reprend les thèmes des deux précédentes.



Please Release Me, titre doré façon Kinks et La's, est solidement addictif avec ses arrangements sixties psychédéliques où brillent les guitares, le piano et les cymbales au tempo hypnotique et langoureux. Suit le fabuleux Bullet From A Gun avec sa mélodie printanière, le chant chaleureux, la guitare somptueuse, pour parler d'abus de produits destructeurs avant d'enchainer sur Six Lenins qui avance mordante et brillamment railleuse, énumérant une liste d'instruments de musique pour toucher une personne en particulier, éminemment détestée. La délicatesse romantique revient dans les cordes de guitares et la voix duveteuse de Old Street Station, une balade du brit-troubadour excellente et inspirée. Les guitares rock saturées terminent en force l'album avec In the Garden où une force céleste attire 'i guess i try to see what's on the other side...'. Six Lenins, signé chez nos amis de Tapete Records, peut sembler calme mais il est tumultueux, fort et affirmé dans ses harmonies, dans son message pour lequel The Proper Ornaments sont brillamment convaincants.
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French Cassettes est un groupe américain de qui apparaît en 2011 sous forme de trio et sous l’impulsion de Scott Huerta qui écrit et compose...