Théo Champion et Maximilien Gomart sont deux auteurs-compositeurs français qui signent ensemble cette année le titre Around Teatime. Tous les deux amateurs des Beatles, des Kinks et de Air, leurs compositions font rayonner les harmonies britpop des sixties tout en semant un parfum contemporain de la French Touch versaillaise.
Quand Théo Champion durant l’année 2024, inspiré et motivé, joue 30 titres qu’il interprète en direct sur les réseaux sociaux, puis regroupés sur l’album Monday cassette, de son côté Max Gomart, dans son home studio Racoon garni de consoles et de claviers vintage, signe l’EP The Footing.
Aimant le rock anglais, nostalgiques des belles et simples mélodies, les deux musiciens écrivent et chantent leurs paroles en anglais.
Cette rencontre des deux talents multi-instrumentistes, doués pour l'écriture, le chant, la production et la technique des instruments offre un Around Teatime doré de sonorités pop en avril 2025 qui j’espère se prolongera dans le temps.
The Chairman Dances est un groupe américain d’indie pop originaire de Philadelphie, conduit par l’auteur-compositeur et interprète Eric Krewson et qui apparaît en 2011 avec le sublime album Long Lost/A History Of Iniquity puis avec le single Jacob Wrestles The Angel, titre de la bande originale du court-métrage de J.Randolph Brown, Jacob’s Ladder, présent au festival du film de New-York en 2012. Le style lyrique est omniprésent dans les mélopées qui content des histoires, peignent des personnages, leurs relations et leur quotidien. La seconde singularité du projet est l'instrumentation fleurie de guitares, de saxophone, d’orgue, violoncelle, violon et glockenspiel et du tambourin. La construction pop alternative des harmonies est en adéquation avec le chant d’Eric qui techniquement peut flirter avec différentes octaves. The Chairman Dances nous emmène dans un univers artistique proche de celui des Lucksmiths et des Ladybug Transistor.
En 2012, The Chairman Dances sort son second album, A Promise. Là encore, le disque est un kaléidoscope de cartes postales, narrant différentes histoires de différents personnages sur une base mélodique brodée d’instruments et de mots chantés avec justesse et beauté. Le même genre de bijou de haute qualité paraît en 2013, le troisième disque Michael and the Prophetess, et en 2014, The Death of Samuel Miller, dans lequels une ribambelle d’instruments se marient aux paroles narratives vives et ingénieuses. Eric Krewson, multi-instrumentiste, au chant, à la guitare électrique, guitare acoustique, melodica, trompette, glockenspiel, orgue et piano, est entouré de Ben Rosen à la basse, Michael Giuliana à la batterie, Dan Comly au synthétiseur, Dan Wisniewski, Rich Pena, Andrew Ciampa à la guitare selon les titres, et un ensemble de musiciens pour les instruments à cordes et cuivres, flûte, trombone, piccolo, clarinette, trompette, saxophone.
Eric Krewson aime l’histoire, le passé et le conte avec son âme de troubadour mémoriel via ses personnages en 2016 sur son quatrième album Time Without Measure où il rend hommage à Bob Dylan et à Lou Reed sur le titre Augustine. Suit en 2018 le cinquième petit chef d'œuvre Child of my Sorrow pour lequel Chairman Dances offrira une tournée de plusieurs concerts au travers des Etats-Unis. Le sixième album The Strength of your Arm naît en 2019 d’une période en résidence dans les montagnes de l’État de Washington où Eric Krewson restera tout l’automne à travailler la musique, en compagnie de deux autres artistes, un peintre et un écrivain.
Le disque, magnifique, offre l’intimité et le charme de la retraite dans les paroles comme sur le septième disque Small Comforts paru en 2023 qui propose une myriade d’images positives de la vie familiale et de moments d’amitié partagés. Les fidèles amis musiciens de Krewson, Ashley Hartman au chant, Will Schwarz, Dan Comly, Ben Rosen, Dan Wisniewski forment une belle alchimie sur le huitième disque Evening Song paru en octobre 2024.
Chairman Dances est le projet prolifique d’Eric Krewson, curieux des autres et généreux dans la création, un auteur compositeur qui marque l’indie pop par son talent et son inspiration immarcescible depuis 15 ans : sur le chevet de Piggledypop.
Astral Bakers est un groupe français constitué de parisiens et de bretons, apparu en 2021 avec la chanson No More. Les quatre musiciens ont une expérience professionnelle de la scène et des studios d’enregistrement ayant chacun été dans un groupe depuis 10 à 20 ans. Ambroise Willaume dit Sage, co-fondateur du groupe Revolver, fondé en 2006, compose, chante et joue de la guitare, Zoé Hochberg est à la batterie accompagnant l’artiste lyonnaise Pomme sur scène, Theodora de Lilez à la basse apparaît il y a 10 ans avec son premier groupe, accompagne sur scène Barbagallo et PiJaMa, signe son propre album en 2021, et Nico Lockhart, multi-instrumentiste et producteur de Fishback, accompagne le groupe Impératrice sur Odyssée.
Astral Bakers formé en 2020 ne tarde pas à jouer sur scène et à signer le premier album The Whole Story fort inspiré et parfaitement ciselé paru en 2024. Ils évoquent leur expérience de musiciens sur des partitions soft grunge qui font résonner les univers des Weezer, Elliott Smith, Kurt Vile et Aldous Harding. Le 10 octobre prochain paraîtra leur second disque Vertical Life, dont les trois titres déjà parus sont mélodieux et garnis de guitares scintillantes, enregistrés par Sam Evian et mixés par Alex Gopher. La fine fleur des musiciens entoure l’album Vertical Life qui promet d'être une des meilleures productions de l’année. À vos tablettes !
Chevalier Avant Garde est un duo de pop électronique originaire de Montréal. Le projet apparaît en 2011 avec le premier EP de six titres A Difficult Whole, suivi des albums Heterotopias en 2012, Resurrection Machine en 2013, Realign en 2014 et Deadlock écrit et composé en 2019 pendant le confinement.
Le tempo du duo est moderne par sa singularité. Ils enregistrent chez eux dans le quartier Mont-Royal, avec des guitares et du matériel électronique pour les pistes et le travail d'ingénierie du son, mais ce rythme fait aussi de manière mélancolique résonner les groupes des années 80 comme Orchestral Manœuvre in the Dark, Depeche Mode ou New Order. Ce qui démontre le talent des deux musiciens, Dimitri Giannoulakis et Filip Minuta, qui co-signent des mélopées synthpop énergiques et planantes à la fois.
En 2022, Chevalier Avant Garde signe le superbe disque Death Drive qui, contrairement à son titre, est bel et bien vivant, comme les compositions antérieures, dont les paroles rappellent Mère Nature, les expériences et les rencontres humaines. Comme depuis leurs débuts, le duo est signé chez le label français basé à Brest, Too Good To Be True (anciennement Beko disques) qui récidive en les accompagnant dans la création du nouvel EP nommé 5280 qui paraîtra demain, 18 juillet 2025. Le morceau qui ouvre le disque, Hide, d’une efficacité et d’une beauté absolue, représente excellemment la personnalité des Chevalier Avant Garde : humbles, mystérieux, talentueux et fans des Underground Resistance.
À vos casques!
Alex Burey est un auteur-compositeur multi-instrumentiste de Londres qui signe un premier EP de 4 titres tirés au cordeau en 2015 alors qu’il est âgé de seulement 19 ans, nommé Inside World.
Déjà s’entend le talent du musicien pour la composition et la production, inspiré de soul, de pop et de groupes qu’il aime allant de Pink Floyd à Rotary Collection, Scott Walker et Claude Debussy qu’il étudie quand il apprend à jouer au piano et à la guitare, à peine âgé de 10 ans. Le garçon commence tôt le travail d’écriture et d’enregistrement à la maison sur logiciel.
Des années plus tard, en 2023, le voici en studio entouré de musiciens qu’il dirige pour interpréter ses compositions magnifiques regroupées sur son premier album Skeleton Breath paru le 21 juin 2025. Alex Burey préfère être sans la direction d’un ingénieur son et produire lui-même sur son home-studio construit dans le jardin familial. Il connaît la direction et le son qu’il veut offrir à ses propres mélodies. Le résultat est splendide. Il écrit des airs pop progressifs, construits avec du saxophone (Sam Gendel), de la mandoline, guitare, assurés par lui-même et son comparse Max Pope pour qui Alex écrit des chansons et les produit, de la basse (Karl Onibuje), de la batterie (Jamie Staples) et un ensemble d’instruments à cordes (conduit par Trey Pollard). Alex Burey a le panache producteur et la maturité pour évoquer la perte d’un proche, la volonté dans le savoir-faire de Dan Albarn, de Gaz Coombes et d’Alex Turner qui promet de fort belles mélopées à l’avenir.
Hanemoon est l’alias de l’auteur-compositeur et multi-instrumentiste berlinois Hans Forster, de son vrai nom Johann Forster. Le musicien au don exceptionnel écrit et produit des pépites jungle pop et stylées pop indépendante dans la veine des écossais de Teenage Fanclub, des anglais The Smiths ou des suédois Popsicle.
Apparu sur scène en 2000 avec son premier projet Seaside Stars, le duo que Hans forme avec Andi Schuwirth délivrera trois magnifiques albums The Magic Of Stereo, The Grand Pier en 2000 et The Stranded Whale en 2006.
Hans Forster complète son aventure musicale avec d’autres groupes en parallèle : avec Berni Mayer sous l’alias The Sealevel en signant l’album de 2005 Beach From Last Summer, suivi de The Happy End formé avec Andreas Teichmann pour signer le disque au tempo shoegaze, Echoes of Jericho en 2010, puis le groupe Monster Bronsons où Hans est entouré de Mira van de Wit, Tobias Suttner et Maff Kreisel pour concocter le disque Monster Bronsons en 2007, le groupe Man Behind Tree toujours avec Tobias Suttner et Graham McCarthy, Gregor Hüttner, pour signer les deux albums Snoqualmie en 2015 et “3” en 2022 et enfin Swimmer où Hans Johann Forster pour offrir le disque Swimmer en 2018 est entouré de Andi Hudl, Andi Schuwirth et de Klaus Kießwetter.
En simultané, Hans Forster crée Hanemoon dès 2020 pour travailler seul en assurant tous les instruments sur ses albums, Mammals qui paraît en 2020 et Last Thing i Heard en 2021. Très actif, prolifique et inspiré, ses compositions power pop sont d’une haute qualité indissociable de son expertise dans l’instrumentation, de l’enregistrement à la production.
C’est avec la complicité du label Jigsaw Records que Hanemoon signe les 12 titres de Rain or Shine en mars 2024 et l’EP de six titres grandioses Easy On the Wildlife en janvier 2025. Je classe Hans Forster comme un des meilleurs compositeurs de sunshine Pop depuis 25 ans sur Piggledypop. À vos casques !
Romano Bianchi est un auteur-compositeur de Genève qui signera en 2025 son troisième album Amore Infinito après ses sublimes albums Fringale en 2022 et Le don et la disgrâce en 2023. A leur écoute, le style pop nourri de bossa, de soul, de tempo des années 70 et de mots élégants chantés en français pourrait évoquer un savoureux mélange des univers de Julien Baer et de Yves Simon.
Amore Infinito paraitra accompagné d’un dvd de l’enregistrement en direct du studio, Live from the basement, où Romano Bianchi simultanément au chant et à la batterie, est entouré de Thomas Abbet à la trompette et aux percussions, Panji Bharata aux claviers, Thibault Duquesne à la guitare et au chant et d’Alexis Kacimi à la basse. L’autre artiste genevois, Kacimi, est un auteur-compositeur qui signe de son côté trois disques à écouter absolument dont le dernier Couronne d’éphémères paru en 2023 et dont Romano Bianchi a écrit des paroles.
Kacimi est aussi le créateur et le gérant du label Pop club records qui signe Romano Bianchi et des dizaines d’autres artistes au catalogue : Lionel Liminana, Alexis Fugain (Biche), Sebastien Bui et Yavor Lilov (L’Eclair), Laurent Blot (Le Superhomard), François Serin (Lauren Stuart), Julien Zumkehr (Concrete Jane), etc. Yavor Lilov est pour Amore Infinito le producteur et l'ingénieur son. Toute l’équipe du label Pop Club Records est aux côtés de Romano et porte ses mélodies, ses textes, son univers fleuri et romantique gravé de chansons fines et marquantes. Romano Bianchi a un style envoûtant, des textes émouvants et des compositions ensoleillées de rythmes. L’artiste suisse sera bientôt en concert et dans les bacs de bons goûts. En attendant, à vous procurer chez Pop Club Records!
MGMT qui se fait d'abord appelé Management est un duo américain qui se fait connaitre de manière fulgurante avec leur opus de 2007, Oracular Spectacular. L'album est un succès international qui mène les deux musiciens sur les routes pendant plus de 2 ans pour des concerts, des télé, des radios, à un rythme tourbillonnant au point d'assurer la première partie de Paul McCartney en 2009, ou encore Of Montreal, Yeasayer, Radiohead. Les deux multi-instrumentistes habitant Brooklyn sont Andrew VanWyngarden, auteur-compositeur interprète, qui joue de la guitare, basse, synthétiseur, de la batterie et Benjamin Goldwasser, auteur-compositeur qui chante aussi, joue du synthétiseur et de la guitare. Étudiant à l'art, Andrew et Ben se rencontrent sur le campus de Wesleyan University en 2001. Andrew, né en 1983 à Memphis où il passe une enfance proche de la nature, campant et pêchant avec son père éditeur et rédacteur d'un journal alternatif qui joue aussi de la guitare à la maison quand Benjamin grandit à New-York où sa mère et sa grand-mère lui enseignent le piano. Le jeune Andrew reçoit sa première guitare à 7 ans, découvre Neil Young, Paul Simon, Bob Dylan, Sonic Youth et à chaque fête de Noel qui suit, ne souhaite que des instruments de musique, mandoline, basse, banjo, batterie etc. Pendant que Benjamin intègre un groupe de jazz dans son lycée, Andrew forme le groupe Accidental Mersh avec son ami Hank Sullivant, musicien qui sera présent sur l'album Oracular et sur la première tournée. Ils gagnent un petit succès à Memphis et enregistrent deux albums, Accidental Mersh et Mirror Isaeli. Andrew propose à Ben de venir les rejoindre pour jouer de la guitare pendant l'été 2002; Les jeunes musiciens entrent à l'université et le groupe se disperse quand Andrew et Ben se retrouvent sur le campus et décident sur l'initiative d'Andrew, de lancer Management en composant leur single électro-pop Kids sur l'EP We (Don't) Care qui les mènera à signer avec Columbia Records dès 2006.
Suivront les albums Congratulations en 2010, MGMT en 2013 et Little Dark Age en 2018. Comme de coutume à chaque sortie de disque de MGMT, les critiques sont salées et prétentieuses mais ces deux americains sont des artistes qui ne cherchent pas à séduire. Leur inspiration vient au moment vécu et quand le quatrième album Loss of Life paraît en 2024, c’est à la suite du traumatisant confinement. Le disque fleure bon la nostalgie mais aussi la dénonciation comme sur le titre People In The Streets, langoureux dans la forme et grinçant dans le fond. La production boîte à rythme des années 80 du titre Dancing in Babylon partagé en duo avec Christine and the Queens est un effet sonore volontaire. Car MGMT sont des artistes bricoleurs et de vrais artisans qui produisent des effets recherchés délibérément pour se faire plaisir et explorer de nouvelles harmonies.
Les titres Nothing to Declare, I Wish I Was Joking, Loss of Life qui boucle le sublime disque avec une instrumentation fleurie, me semblent être de véritables chefs-d'œuvre, griffant leur époque, offrant une distance et un regard froid sur cette période dramatique quand malheureusement, la plupart des gens qui l’ont vécu au premier degré le bec dans le masque, tenus en laisse par la peur.
Loss of Life et ses mélodies cristallines offrent cette lucidité sur des partitions féeriques, sculptées et fleuries de sonorités de la musique des années 80 et 90, reflétant musicalement une recherche des temps perdus. MGMT compose intelligemment, crée la musique pour se faire plaisir et innover. Loss of Life est une splendeur que les critiques sauront apprécier dans 20 ans, peut-être.
Depuis 2020, Andrew VanWyngarden partage ses goûts musicaux dans l'émission Time Passage sur la radio WYXR de Memphis qu’il dirige et anime.
À vos casques !
Parcels est un quintet australien originaire de Byron Bay. Les musiciens se rencontrent au lycée et forment un groupe dès 2014.
Patrick Hetherington et Louie Swain sont au chant et aux claviers, Noah Hill au chant et à la basse, Anatole Serret au chant et à la guitare et Jules Crommelin à la batterie. Après avoir enregistré un premier EP chez eux, les cinq amis partent vivre à Berlin, pour signer en 2015 sur le label Kitsuné pour un premier single Herefore, suivi de l’EP Hideout en 2017.
Cette même année Parcels est remarqué par le groupe français Daft Punk qui produira et co-écrira le titre Overnight en 2017. Le genre disco, groove et pop de Parcels est lancé et ne tarde pas à gagner en renommée.
Le premier album nommé Parcels paraît en 2018. Le groupe australien se produit en concert, gagne des récompenses et leurs mélopées sculptées en studio apparaissent dans les médias du monde entier.
Le son stylé des années 70 et panaché de leurs voix en chorale est produit à la perfection. Les excellents musiciens aiment collaborer avec d’autres artistes pour signer le deuxième album Day/Night en 2021. Depuis, les cinq chevelus australiens ne cessent de surfer sur la vague funk et de signer des singles, de jouer sur scène et inspirés, de concocter un nouveau bijou de 12 titres qui paraîtra en septembre 2025, au joli titre : Loved. À vos tablettes !
Cesar Precio, alias de Brice Lenoble, est un auteur-compositeur français qui signe en septembre 2024 le magnifique album La suite logique des choses. L’objet reflète une exigence certaine par son contenu et par sa forme, un vinyle bleuté et une pochette féerique. Le musicien y a concocté des mélopées aux sonorités bande-son de films des années 70, panaché de pop française et rythmes brésiliens des années 60. Il y a la poésie mêlée aux notes soul et bossa nova sur des arrangements de cordes peaufinés par Clément Duchéne, producteur et auteur-compositeur.
Les thèmes des chansons évoquent la vie, l’amour, l’anxiété de la mort, le moi, le sur-moi avec assez de romantisme pour passer le miroir et réussir à compter fleurette.
Dans la jolie équipe autour de Cesar Precio (un nom qui fleure le sable chaud brésilien), il y a au mixage Robin Leduc, pour la batterie Carol Teillard d'Eyry, le piano Alexandre du Closel (alias FANTôME), les congas Fred Vidalot, le minimoog Emmanuel Delpech, les flûtes Margot Mayette, l’onde martenot Emile Sornin, les saxophones Hugo Afettouche, Balthazar Naturel, Pierrick Pedron et Paul De Remusat, la clarinette Louis Sommer, la trompette Quentin Lourtis, le cor Antoine Philippe, le trombone Luca Spiler, le violoncelle et violons Marion Elan Trigo, Mariana Kostandini, Joachim Baumerder et Mathilde Vrech, les voix Capucine du Pouget sur Adopte moi et Alexia Gredy en duo avec Cesar Precio. Ce duo pour le titre Un ’homme qui dort est un texte de George Perec de 1967. Musicien dans le groupe Biche, le projet d’Alexis Fugain, Cesar Precio réussit son échappée en solitaire, sa “suite logique des choses” sa solitude étant comblée par la troupe d'artistes à ses côtés pour un parcours artistique qui prend une fort belle tangente!
À vos casques!
Le musicien originaire du Nebraska a déjà une carrière impressionnante. Avec une enfance et adolescence un peu nomade, il suit la famille qui bouge d'état en état, de la Californie, Utah, Georgie jusqu'à Nashville où le jeune homme de 18 ans avec ses premières chansons dans sa besace, qu'il pose enfin, prend contact avec les artistes locaux.
Josh Rouse a 26 ans en 1998 et il offre Dressed Up Like Nebraska avec la complicité du multi-instrumentiste David Henry (Cowboy Junkies) qui coproduit, chante dans les chœurs et joue violoncelle et basse. L'album d'emblée connaît un grand succès. Puis l'année suivante, c'est le EP Chester partagé avec un autre ami musicien Kurt Wagner (Lambshop) qui parait.
Les morceaux sont splendides, pleins de la griffe des deux artistes qui saupoudrent les mélopées de basse, de mélodica, de batterie avec Malcolm Travis, du violoncelle de David Henry, du piano de Curt Perkins et de la trompette de Dennis Cronin. Josh Rouse part sur les routes accompagner Aimee Mann, Vic Chestnut et d'autres pour rentrer écrire le deuxième album Home en 2000. Josh Rouse brille. En 2002, il ne cesse de rayonner sur Under Cold Blue Stars.
Rencontrant le producteur Brad Jones en 2003, les deux compères se mettent à travailler sur 1972, année de naissance de Josh Rouse. L'album est impressionnant de rythmes, de mélodies, de groove, d'orchestration pop et d'arrangements dansants virevoltants. Les titres sont grandioses, fleuris de flûte funky, des cordes groovy du violon et violoncelle de Chris Carmichael, de cor et de saxophone avec Jim Hoke. Autour de lui, le fabuleux Curt Perkins qui fait vibrer ses claviers, James Haggerty fait swinguer sa basse, tout comme Brad Jones qui joue parfois de la basse et du vibraphone en quittant ses manettes de producteur. Les textes font un zoom sur les 30 ans de l'auteur qui signe l'excellent 1972 pour son anniversaire.
Suivront les albums Nashville (2005), écrit aux Etats-Unis puis une série d'albums à la saveur hispanique après le déménagement de l'américain à Valence, Subtítulo (2006), Country Mouse City House (2007), El Turista (2010), The Happiness Waltz (2011), The Happiness Waltz (2013), The Embers of Time (2015), Love in the Modern Age (2018), The Holiday Sounds of Josh Rouse (2019), Going Places (2022) après son retour à Nashville.
Cette année 2025, Josh Rouse nous offre le sublime album de reprises Streets of Your Town. L’artiste rend hommage ainsi à Edwyn Collins, Nick Lowe, Kevin Ayers, Jackson Browne, Grant Lee Phillips, The Blue Nile, Grant McLennan, Martha Davis etc. Le musicien aime rendre hommage aux artistes qu’il admire. Il y a celui à Neil Young en 2015 sur le titre New Young et le magnifique duo avec Jesse Baylin sur Pheasant Feather.
Mais celui à qui il est nécessaire de rendre hommage c’est Josh Rouse.
Parce que Josh Rouse est à l’origine d’une centaine de chansons émouvantes, intemporelles, nées de son imagination fleurie et de ses mains en or en jouant tous les instruments, je le classe parmi les meilleurs auteurs compositeurs des temps de la pop à côté de Paul Simon et de Elton John, évidemment dans le panthéon Piggledypop.
L’anglais Kevin Wright n’est pas un auteur compositeur né de la dernière pluie. Le musicien signe nombre de productions depuis 40 ans. D’abord sous le nom de groupe Always, puis Mr Wright dans les années 90, The Dreamers dans les années 2000, The Party and The Guests fin 2000. Ce qui distingue l’artiste est son talent inouï pour composer des mélodies luxuriantes, orchestrées, rappelant les univers de Burt Bacharach, Lloyd Cole, Byrds, et aussi son timbre de voix élégant qui accompagne sa plume poétique.
Les amateurs de pop indépendante savent à quel point l’artiste britannique brille en offrant des paroles truffées de références culturelles, allant de la peinture, la littérature à la musique et au cinéma. Kevin Wright est simplement cultivé et sa sensibilité de musicien accompli et inspiré ne cesse de nous ravir, de nous émouvoir et de nous faire danser.
La liste des albums est fournie. Ceux qui dénotent dans toute sa carrière et représentent au plus près sont oeuvre sont Thames Valley Leather Club en 1988, The Fancy Man de 1997, Star Time de 1999, Metropolitan de 2004, Day for Night de 2007, Diary of a Fool de 2009, et ses toutes dernières mélopées, écrites entre 2021 et 2023, éblouissantes de charme, regroupées sur le vinyle Everywhere Alone paru le 29 novembre 2024. C’est cette fois là, sous le nom de Hotel Artesia que sont compilées les chansons écrites pour être publiées sur une chaîne internet de vidéos. Sous l’impulsion et l’idée de l’auteur compositeur et producteur Noah Wilson (alias Mr Muffins), fidèle admirateur de Mr Wright, qui lui propose de retravailler ces récentes chansons en studio d’enregistrement que renaîtront de leurs cendres ces chansons jouées à la va-vite sur youtube.
Le résultat est un splendide Everywhere Alone d’Hotel Artesia de 10 titres réussis, de caractère, interprétés avec le charisme infini de Kevin Wright. Énorme coup de cœur sur Piggledypop et tout comme l’album Metropolitan, ce sera un disque de mon chevet.
Autocamper est un groupe de Manchester formé en 2023 autour de Jack Harkins à la composition, guitare et chant, la demoiselle de la bande Niamh Purtill aux claviers et chant, Arthur Robinson à la batterie et Harry Williams à la basse. Le premier EP au titre très “British” You look Fabulous paraît au printemps 2023, suivi du 2 titres Blanche/Budget en 2024 puis Summertime qui annonce la parution le 11 juillet prochain du premier album des anglais : What Do You Do All Day. J’ai la chance de l’avoir savouré déjà et je peux confirmer aux amateurs de jangle-pop panachée d’harmonies sixties à la manière des Ladybug Transistor et Belle and Sebastian, que le cocktail paroles amoureuses et sunshine, notes de flûte qui dansent sur la guitare couronné d’une âme C86 de Manchester est au rendez-vous.
Tandis qu’Autocamper prépare une jolie liste de concerts pour l’été, il offre trois titres du disque en écoute. C’est au studio Green Door de Glasgow que les mélopées sont travaillées cet hiver avec l’excellent musicien et producteur Chris McCory du groupe Catholic Action aux manettes.
Dès les premiers accords de Again les guitares sautillent, les paroles sur la voix chaleureuse de Jack scintillent, la batterie et la basse gambadent en accrochant illico l’écoute. La voix de Niamh cristalline et langoureuse zigzague sur la partition pop jouée par la flûte sur Red Flowers et poursuit le charme.
Quand le tempo réussi de Map like a Leaf sur les synthétiseurs sixties psychédéliques nous invite à danser sur une belle déclaration d’amour écrite en bord de mer, dans un café, même sans château, les sentiments deviennent chevaleresques.
Suit le solide et bondissant Foxes qui produit du mouvement décrivant des voyages amusants et l’amitié. Proper, entêtant et dynamique, poursuit l’idée de l’ascension, sur une rythmique virevoltante. La basse du titre You et le chant musclé de Jack nous ramènent au Manchester des années 80, tout comme Dogsitting aux cordes de guitares tendues, au clavier psyché sur le chant baryton de Harkins et Somehow où les harmonies post-punk rappellent Joy Division. Le soleil, la mer, les cloches carillonnantes du dimanche matin sur Linnean, les stations de trains, les paysages accompagnent l'énergie dans les mélodies et l’interprétation rafraîchissante des Autocamper qui joueront le soir du 11 juillet à Manchester pour inaugurer What Do You Do All Day?. Ce sera le début des lives sur les chapeaux de roue qui se poursuivent tout l’été au Royaume-Uni : Londres, Coventry, Glasgow, Newcastle, Leeds… à vos tablettes!
En savourant la première écoute du titre La jetée du musicien parisien Fabien Martin, j’ai songé à l’univers de l’artiste irlandais Perry Blake. Garni de mélodies, de poésie, de mélancolie, d’harmonies délicates de piano et de voix, le domaine musical de Fabien Martin est sculpté pour les âmes sensibles et les cerveaux normalement constitués.
D’abord, il est besoin de sensibilité au beau, ensuite de comprendre la finesse des structures littéraires.
Apparu en 2006, le musicien français signe son opus Comme un seul homme, construit sur des références du cinéma (Casque d’or et des clins d'œil à François Truffaut), suivi en 2014 du délicieux mini disque de 7 titres Le phare. Fabien Martin aux manettes de l'écriture, de la composition, de l’interprétation au chant, claviers, guitare, piano et percussions, est accompagné de Mathieu Boogaerts à la batterie, de Jérôme Goldet à la basse et de Pierre Bottiau à la guitare.
Le second album aMours sort en 2019, relatant une relation amoureuse qui naît, vit et meurt. Derechef fourni de belles références cinématographiques (Ingmar Bergman dans le titre Nina Myers), d’analogies au monde du Service secret, le disque en mouvement distribue de la rythmique efficace et des guitares aiguisées. Le tempo pop et rock agrémente le profil “chanson française” en format scénario où se déroule une histoire dans chaque chanson. L’instrumentation variée et voltigeante va comme un gant aux paroles qui comparent l’amour à une comète, aux nuages ou à une conquête spatiale.
Fabien Martin, neveu de Michel Jonasz, nous invite à le suivre dans ses mélopées riches de notes et de sens, un enchantement certain.
Catastrophe est un groupe français qui apparaît en 2016, signé sur le label Tricatel, avec à son acquis deux formidables albums : La nuit est encore belle de 2018 et Gong! de 2020. La particularité du groupe dont le noyau dur est Carol Teillard d’Eyry, Arthur Navellou, Blandine Rinkel et Pierre Jouan est d'être composé de musiciens, danseurs, chanteurs et écrivains. Dans ma chronique de 2023, j'évoque le travail de journaliste et d'écrivain de Blandine Rinkel qui obtient, un an avant d’intégrer Catastrophe, un master en littérature de l'École des hautes études en sciences sociales de Paris, mariant écriture, danse et musique, pop internationale, chanson française et comédie musicale.
Avec une si belle fibre de comédie musicale, il est donc peu surprenant de retrouver les artistes au travail pour concocter la bande sonore du film Courage en 2022.
Depuis, le quatuor Arthur, Blandine, Carol et Pierre se sont retrouvés en studio pour nous offrir le 11 septembre prochain le nouveau disque dont deux titres viennent de paraître La proie et l’ombre du nom de l’album et Sans contact en mai 2025. La poésie, la mélancolie se mêlent à l’optimisme comme toujours avec Catastrophe. Les mélodies richement orchestrées, pop, alternatives, sont d’une beauté lumineuse. La sensibilité à la beauté et à la vie prédomine. Catastrophe, sans cesse inspiré, dénonçant le mal-être de l'époque mais gardant la flamme, l’âme d’artiste et l’espoir chevillés au corps et au cœur, est un des meilleurs groupes français à mes yeux ces dix dernières années.
Ford Chastain est un auteur-compositeur d' Oklahoma City qui commence son parcours de musicien âgé de 16 ans au sein du groupe de pop indépendante Stardeath and The White Dwarf. Après avoir joué sur scène pendant 10 ans en accompagnant Tame Impala ou The Flaming Lips, le musicien qui a un don pour la création et la production qu’il assure déjà avec son groupe, se retire une décennie de la musique pour y revenir en 2024.
Son retour est fort remarqué. Ford Chastain signé en solo ses propres productions qu’il peaufine en jouant chaque instrument et en les enregistrant dans son studio. Ce travail d’orfèvre et d'ingénierie dénote aussi par la qualité de ses mélodies et son style singulier lo fi et dream pop façon Ultimate Painting.
Son travail commence par les singles No Way en décembre 2023, suivi de In Circles en janvier 2024, Do it Anyway en février, Past Lives en mars, Strangers en avril, Wavelines en juin, Give it Time en juillet, Live again en août, Only you en octobre, Automatic Response en janvier 2025. Puis paraît l’album Rêverie en février 2025 avec derechef deux nouveaux titres.
La dernière chanson en date Long Gone, subjugue tant le son est cristallin et les paroles hypnotisantes. Le tempo galope, les mots sont romantiques, nostalgiques, avec cette jolie âme indie qui pourrait faire office de bande-son à des films comme Eternal Sunshine of The Spotless Mind ou My Name is Hallan Foe.
Les amateurs de pop alternative indépendante peuvent chausser leurs casques!
Matt Berninger est un auteur et parolier américain qui apparaît à la fin des années 90 pour devenir avec son groupe The National, le fer de lance de la pop indépendante new-yorkaise dans les années 2000. Le musicien a étudié la peinture et l’art du graphisme à l’université de Cincinnati et c’est au début de sa vie estudiantine qu’il forme le groupe punk-rock Nancy avec son camarade de fac Scott Devendorf. Suivra un déménagement de l’Ohio vers Brooklyn où les deux amis montent le groupe The National avec le frère de Scott, Bryan Devendorf et deux autres frères, Aaron Dessner et Bryce Dessner, ce dernier étant diplômé de Yale avec une maîtrise en musicologie.
La voix de Baryton de Matt Berninger sur les mélopées alternative-pop ne tarde pas à gagner en renommée. Après le premier galop, en 2001 Brassland, suivi de Sad Song for Dirty Lovers en 2003 et Alligator en 2005, le quatrième album Boxer en 2007 récolte une brouette de récompenses et un succès mondial.
Suivront une dizaine de disques dont le sublime I’m Easy To Find présenté au Café de la danse où j'étais allée écouter The National le soir du mardi 15 avril 2019 quand Notre-Dame de Paris brûlait.
C’est quelques mois plus tard que Matt Berninger tente l’aventure en solo, signant le sublime Serpentine Prison en 2020.
Ne se détournant pas pour autant de son groupe depuis plus de 20 ans qui offre aux fans les deux albums Two First Pages of Frankenstein et Laugh Track en 2023, ainsi que l’album Rome, enregistré en concert en 2024, Matt Berninger poursuit sa quête artistique personnelle en signant le 30 mai prochain son second disque en solo. Get Sunk paraîtra donc dans 3 jours et comme pour Serpentine où l’artiste s’entoure d’amis comme Knopf, le groupe The Walkmen et Andrew Bird, il partage ce deuxième disque également avec des personnalités de la musique qui ont chacune un très beau talent.
Le mélodiste et parolier proposé des chansons personnelles, qui évoquent son goût pour les arts et celui désormais pour la campagne ayant fui New-York et Los Angeles pour être au plus proche de la nature dans le Connecticut. Un des titres, Bonnet of Pins, paru en amont de la sortie de l’album, nous conte ce retour aux sources. Le second titre paru Breaking into Acting est un duo avec Meg Duffy du groupe Hands Habit et sont invités sur le reste des chansons Booker T Jones, Julia Laws, les membres de The Walkmen et le producteur Sean O’Brien.
Matt Berninger, qui sera présent à l’Elysée Montmartre de Paris le 2 septembre, continue en parallèle de peindre et d’écrire des poèmes.
À vos bourses et à vos casques !
Arielle Soucy est une auteure-compositrice et interprète du Québec qui apparaît avec son premier disque de quatre titres Shame and Waterway en 2020. Ce premier galop adopte l’anglais quand la musicienne signe en 2023 son album Il n’y a rien que je ne suis pas en partageant l’anglais avec le français sur les douze magnifiques titres. L’album lumineux et spirituel est garni de ballades folk dans le sillage de Joan Baez, Carol King, Sybille Baier et notre chère regrettée Margo Guyan.
C’est à l'église qu’elle chante enfant dans une chorale avant d'étudier la musique à l’université, jouant de la flûte traversière, elle se spécialise en chant classique et musique de la Renaissance, baroque, avec un penchant pour les harmonies en contre-point qu’elle laisse entrer subrepticement dans ses mélodies folk.
Arielle joue du piano, de la batterie et de la guitare en plus de la composition qu’elle inaugure ici avec l’appui de son ami Alexandre Larin (Lynx) à la réalisation, à la guitare et au piano. À eux se joignent Christophe Larest-Retif à la basse, Ariane Ouellet au violon, Ourielle Auvé au violoncelle et Elisabeth Tremblay accompagnée de William Lalonde aux choeurs.
Depuis ce grandiose travail, l’émouvant Il n’y a rien que je ne suis pas, où Arielle Soucy déploie des mots plein de ses expériences personnelles, ses épreuves en perdant des êtres aimés, mais aussi ses moments de grâce et d’abnégation qu’elle décrit avec poésie, elle nous offre un petit bijou en janvier 2025.
C’est la première fois que l’artiste québécoise propose une reprise et pas des moindres : Soleil Soleil de Nana Mouskouri.
En ce mois de mai, le titre est un joli brin musical à savourer et me réjouit à titre personnel, étant fan de la voix somptueuse et de l’humilité de la grande Nana Mouskouri, qui me fait fondre particulièrement en duo avec Michel Legrand sur Quand on s’aime.
Arielle Soucy est inspirée, respectueuse de la musique classique qu’elle maîtrise et habitée par une charmante âme de trouveresse folk et pop fort talentueuse.
Christophe Ernault alias Alister est un auteur-compositeur français qui est aussi le rédacteur en chef et co-fondateur de l’excellente revue Schnock. À la maison, son père Gérard Ernault, directeur du journal L'Equipe, est de plain-pied dans le journalisme quand Christophe prépare son Master d’histoire et commence à vivre de son don, l’écriture.
Après avoir écrit les scénarios de séries télévisées, La minute blonde, Un gars Une fille, il joue dans des groupes d’amis. Étant pianiste et guitariste, passionné par l'écriture, l’exercice de la composition se présente à lui en participant à l'écriture des textes et des mélodies de l’album d'Adrienne Pauly en 2005. Il publie en parallèle son premier livre Playlist.
Ses deux dons, l'écriture et la musique se nouent et s'entremêlent quand en 2008, suite à une rencontre inspiratrice avec l’artiste Baxter Dury, il tente l’aventure avec son projet Alister en signant un premier album nommé Aucun mal ne vous sera fait. Les mélodies pop et rock sont belles et entêtantes, le style des mots est aiguisé et intrinsèquement rock’n roll. Sa voix accroche l’attention, dandy et sensuelle. Le même cocktail efficace revient sur son deuxième album de 2011 Double détente.
Le titre habille parfaitement le genre et l’ambiance : viser et tirer à boulet rouge sur le monde des médias, de la nuit et des bas du front. Tout le monde en prend pour son grade et Alister ne s’épargne pas lui-même, avec émotion et humour.
En 2016 suivra son troisième magnifique disque Mouvement Perpétuel avant de publier en 2018 son second livre La femme est une dandy comme les autres, suivi en 2020 du livre Bibliothèque impossible, puis il participe en 2021 à l’ouvrage La leçon d’élégance en exécutant un chapitre sur Barbey D’Aurevilly, tout en gérant la direction du journal Schnock.
En janvier 2023, Alister offre un bel hommage musical à Alain Delon.
Entouré de musiciens de grande qualité quand il passe en studio ou sur scène, l'écrivain continue de charmer avec son roman Le dernier des gentlemen paru le 15 janvier 2025. À lire et à écouter ! Le travail d’Alister ( Schnock, livres et disques) est un gros coup de cœur Piggledypop.
Mat Vezio est un auteur-compositeur québécois qui apparaît en 2017 avec son premier album Avant la mort des fleurs cueillies. Auparavant, le musicien était actif au sein de divers groupes canadiens étant multi-instrumentiste. Joueur de guitares, de piano et de batterie, il connaît la scène et la production quand il part en cavalier seul dans l’écriture sans pour autant s’isoler dans l’interprétation. Ses mélopées folk et pop sont construites pour accueillir une instrumentation fleurie de violon (Guiddo del Fabro), piano (Antoine Corriveau), de synthétiseur (Nathan Vanheuverzwijn), de flûte traversière et saxophone (Benjamin Deschamps), de basse (Marc-André Landry).
En 2019 paraît son deuxième sublime disque Garde-fou où l’auteur nous conte l’histoire de différents personnages, comme Marjorie la miss canada de 1951, et dont la production est ficelée par un autre artiste de talent, Navet Confit (Jean-Philippe Fréchette).
Mat Vezio poursuit son aventure de création en 2022 avec le disque Couleur ciel ecchymose. Métaphorique, poétique et personnel, Mat Vezio évoque son grand-père italien récemment disparu et parle aussi de manière délicate les oiseaux migrateurs sur trois chansons.
Avec son style folk éthéré, l’auteur-compositeur utilise son rôle de troubadour pour dénoncer et brosser le mal de l'époque sur Qui a mis le feu.
Avec brio dans l'inspiration et la même belle écriture Mat Vezio offre mélodie et poésie mêlées sur le nouveau titre Caroline du 4 février 2025 qui annonce un album en 2026, un bonbon savoureux qui nous promet une très belle suite.
Philippe Auclair, alias Louis Philippe, est un auteur compositeur français né à Yvetot en Normandie exilé en Angleterre depuis les années 80 où il se marie et vit depuis à Shepherd’s Bush (Londres). Philippe combine deux métiers, deux passions : le journalisme sportif spécialisé dans le football et la Pop.
Sa carrière de journaliste sportif commence en 1987 sur la BBC puis TVsport puis le correspondant anglais de football pour RMC et l’After Foot (télé). Côté presse écrite, il couvre le Tour de France, la coupe mondiale de rugby et le football pour les journaux Marianne et France Football.
Sa carrière de musicien commence en 1983 quand son premier single signé sur feu le label El Record est remarqué par le public japonais. Signé par la suite sur un label japonais et côté français commençant une collaboration avec Bertrand Burgalat, Philippe, fan des Prefab sprout, They would be good, Camera Obscura et de celui qui devient son ami et âme sœur en studio, Stuart Moxham (Young Marble Giants), signe nombre de disques :
Appointment With Venus (1987), Ivory Tower (1988) et Yuri Gagarin (1989)Rainfall (1991), Jean Renoir (1992), Delta Kiss (1993), Sunshine (1994), Jackie Girl (1996), Azure (1998), Nusch (1999).
Dans les années 2000, les collaborations sont nombreuses et Louis Philippe, amoureux de la sunshine Pop, des Beach Boys et de la Brit’pop des Beatles à XTC, travaille en tant qu’arrangeur et compositeur pour Valérie Lemercier, April March sur le label Tricatel de Bertrand Burgalat mais aussi pour de multiples amis comme le groupe The Clientele et Sean O’Hagan des High Llamas.
Un autre proche et écrivain Jonathan Coe écrit des textes pour Louis Philippe pour l’album de 2002 My Favourite Part of You.
Ces dernières années, Louis Philippe a créé son propre label à Londres nommé Wonder Records sur lequel paraîtront The Wonder of it All (2004) et An Unknown Spring (2007). Le travail avec Stuart Moxham est productif et ils signent ensemble le disque The Devil Laughs en 2020, puis la même année le second album Thunder Clouds.
Cette année 2025 accueille le tout nouvel album The Road to the Sea de Louis Philippe & the Night Mail signé chez les mais de Tapete Records. Le disque est sublime, un keepsake de 14 titres somptueux, partagés entre l’anglais et le français pour le chant. L’ensemble lumineux par son orchestration sunshine Pop et ses paroles (La maison sans toit, Those days of Summer, Ville lumière). L'équipe appelée ‘The Night Mail’ fondée en 2015 qui accompagne le génie de Louis Philippe ici est ornée d’Andy Lewis, Robert Rotifer, Ian Button, chacun étant réputé et reconnu, à la barre d’un groupe et auteur-compositeur interprète depuis des années (Ian Button : Death in Vegas et Papernut Cambridge, Robert Rotifer a signé 14 albums, Andy Lewis membre de Spearmint, bassiste de Paul Weller est un producteur de renom avec 6 albums à son actif).
La réunion de ces musiciens et compositeurs nous offre un disque sublime, mêlant de la pop orchestrée avec des cordes et des sonorités de guitares Brit-pop efficaces. Les arrangements qui comptent le savoir-faire d’un cinquième as de la pop, le multi-instrumentiste Danny Manners, sont tantôt psychédéliques, sixties, disco, avec systématiquement une mélodie absorbante et la voix de Louis Philippe au charme fou.
The Road to the Sea est enregistré dans la campagne du Kent, dans l’air iodé et son paysage verdoyant, à cheval entre Londres et la Normandie. Le disque fait resplendir la personnalité de Louis Philippe, un petit chef d'œuvre à savourer absolument !
Karen Lano est une artiste auteur-compositeur originaire de la couronne parisienne et désormais normande, vivant dans l’Eure depuis sept ans. Apparue en 2009 avec son premier album My name is Hope Webster chanté en anglais et griffé de l'âme soul, la musicienne réitère en 2015 avec le mini disque Willow qui attire mon attention alors avec les deux titres fabuleusement folk et pop : la reprise de Heart of Glass, titre de Blondie.
Karen Lano a la particularité d’avoir un chant vibrant, une voix animée par ses émotions qui touche l’auditeur et l’emmène dans le cœur des chansons chantées en français après la fuite du gris pour les terres normandes. Elle travaille à l’enregistrement du troisième disque nommé Muses paru en 2020 avec son compère Olivier Legall qui partage la composition.
Avec eux, il y a Marie Lesnik que Karen appelle sa “voix-soeur”, qui assure aussi le violon et le batteur Thomas Chalindar. L'équipe s’installe dans la petite église de Graveron-Semerville non loin du Neubourg et y reste apprécier l’acoustique plusieurs jours pour y enregistrer le disque.
Les thèmes sont colorés de mélancolie, de paysages et d’histoire. Le tout est fleuri de spiritualité, de sentiments évoqués sur des partitions jouées à la guitare folk où viennent fureter d’autres instruments folkloriques. Karen Lano et Olivier Legall embarquent avec eux le groupe Facteur Chevaux ( Sammy Decoster et Fabien Guidollet) pour la production.
Il y a quelques mois, en novembre 2024, est paru le disque fabuleux L’âge d’or. L’album est d’une beauté infinie, ostensiblement nostalgique, avec des mélopées qui rappellent l’enfance de l’artiste. La voix et ses modulations y est reine. Aux côtés de Karen et Olivier, sont invitées Sylvie Hoarau du duo Brigitte, normande née à Rouen, Brisa Roché qui apporte sa patte sur le titre Femme nature et Emily Loizeau sur le titre Pasacé.
Délicatement interprété et poétique, L'âge d’or est un réel bijou mélodique garni de claviers et chant (Karen Lano), de guitares (Olivier Legall), de basse (Erwan Karenn), de batterie (Thomas Chalindar), de flûte (Lucie Lesnik, soeur de Marie), de violon (Marie Lesnik), de bugle et trompette (Clara Eligrass). À vos casques!
”L'américain de Kansas City, Kevin Morby, signe le double album splendide Oh My God, où trône sa foi et son rapport à Dieu. Clair comme de l'eau de roche, cette volonté d'écrire et de composer sur un sujet qui le touche, s'apparente en 2019 à une belle attitude rock'n roll. L'idée de ce petit chef d'œuvre lumineux lui vient en 2016 en chantant Beautiful Strangers, titre évoquant les attentats du Bataclan à Paris. Kevin Morby, la trentaine, connaît notre pays et sa capitale pour y avoir offert de nombreux concerts en promotion de ses quatre albums concoctés en à peine cinq ans. Son style folk-rock, sa plume rebelle, sa foi vivante qui sillonnent ses albums depuis 2014 sont des pilules pop énergisantes.
Il dit "Je suis fasciné par les églises et les cathédrales. Les vitraux, les peintures et l’imagerie qui s’en dégagent sont superbes. Mais je les apprécie de la même façon que quelqu’un aimant les peintures sur la conquête de l’ouest." Son attrait pour la bible l'inspire diablement et lui fait composer ce grandiose Oh My God, paru le 25 avril 2019, dix jours après le violent incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Guitariste et pianiste, il souhaite donner un profil musical de cathédrale à son disque et s'entoure d'une chorale, écrit des partitions d'orgue, viennent se joindre à l'ensemble des chanteurs et un orchestre de chambre.”
(Extrait de ma chronique de 2019)
En 2020, l’artiste assure une tournée en Europe dont une scène à Paris où sera joué le titre Beautiful Strangers dédiés aux victimes de la tuerie du Bataclan, du Stade et des terrasses de cafés parisiens : 132 morts et 415 blessés. Tout en offrant la série de concerts dans le monde entier, il signe l’album This is a Photograph le 13 mai 2022 suivi de Music from Montana Story en janvier 2023.
More Photographs (A Continuum) paraît en mai 2023, un album de photographies où chaque page est une chanson. La nostalgie y est dansante et voltigeante. Il y a des regards dans le rétroviseur, roulant sur la route inconnue de Triumph ou les souvenirs de petits garçons sur Bittersweet, Tennessee en duo avec Erin Rae et sur Going to Prom. Chaque titre est inspiré d’une photographie ce qui nous invite à découvrir les parents de l’artiste, ses rêves de gamin, plus tard ses enfants, ses goûts pour la peinture, la musique, la nature pleine de paysages montagneux, de routes, de bords de mer.
Les guitares électriques groovent et roucoulent sur des mélodies galbées et cintrées, solides et splendides. Le chant de Kevin Morby est habité comme sur Lion Tamer quand il imite le gros félin en évoquant le zoo de Memphis qui est une métaphore rutilante. Le piano délicat de A Song for Katie, déclaration émouvante qui parle de musique et de sensations liées avant le familial Five Easy Pieces Revisited et la guitare acoustique de Mickey Mantle’s Autographe qui touche avec ses mots et ses violons prouve que Kevin Morby est un auteur-compositeur extraordinaire. Son charisme est non seulement évident mais il est en plus généreux, faisant rayonner les gens qu’il aime. Le Tennessee, l’amour et la musique, la famille et Jésus, tous les sujets sont évoqués avec poésie et élégance, gratifiés d’inspiration et de talent inouï. Kevin Morby dont la fibre artistique tend de Bob Dylan vers Lou Reed est rangé depuis dix ans dans le panthéon des artistes Piggledypop.