"Justicier des forêts cathares, ce Robin là se rallie à la cause de la pop française se frottant au despotique rock anglo-saxon. En 2007, Robin Leduc entre en résistance avec la bande de maraudeurs, The Pacemakers : Valentin Montu à la guitare, Jean Thévenin à la batterie et Romain Corvez à la basse et leur opus Robin Leduc and the Pacemakers. Ensemble, ils partent sur les routes du royaume pour restaurer la gloire des paroles en français et forts de leur prouesse de 10 titres, ils s’emparent de la bonne presse rock de l’hexagone.
Arrivé dans les années 2000 à Paris, quittant sa Carcassonne natale, Robin Leduc est un musicien talentueux qui s’essaie en premier lieu dans les arrangements et à la production pour d’autres artistes. En rencontrant les Pacemakers, des compositions dans son carquois, il commence dès 2004 à fréquenter les scènes, les show- case puis les radios et les salles de concerts.
Animé d’une large culture musicale américaine et anglaise, Robin aime manier le français dans ses textes. L’exercice périlleux et difficile donne un résultat magnifique. Multi-instrumentiste, Robin offre du banjo (Offense), des guitares et cuivres à tous vents. Artisan à la voix d’or, ses textes à la fois réalistes, poétiques, lyriques, sont tantôt acoustiques , tantôt symphoniques. Les archets (l’Autruche) et claviers frôlent les jouets musicaux (Adulte), tels que le mélodica, tambourins, xylophone, toys chers à la pop de Tom Waits, David Bowie dans Space Oddity ou encore à notre national David Fenech. Les instrumentations variées donnent un côté virevoltant, du groove original et dynamique.
2010, Leduc revient avec dans ses serres un ep 5 titres annonçant un nouvel album en septembre prochain. Cela faisait longtemps que je n’avais pas reçu un ep si agréable tant sur le plan tactile, visuel et auditif. Le disque est présenté dans un papier raffiné, le double cd offre une vidéo en bonus où l’on découvre l’univers et la fibre de Robin Leduc. Les chansons fleurent bon la french pop qui plairont aux amateurs de DominiqueA ou de Philippe Katerine à qui je pense en écoutant Ma dose de moral agrémentée de toniques clap-hands. (....) Si Robin est un brigand pour certains, c’est aussi un chevalier pour d’autres, et une légende naissante de la nouvelle vague pop française."
Extrait de mon billet sur le site Benzine Mag en 2010, intégral là : RobinLeducBenzineCette même année 2010, l'artiste signe son album Hors-Pistes qui contient les cinq titres du EP et six inédits dont le titre qui ouvre le disque Je casse tout, à l'ambiance élégamment pop jazz qui rappelle d'emblée le style de son auteur. L'humour est présent dans le texte et l'accompagnement calme voire débonnaire sur des mots tranchés "je casse tout, que ce soit bien clair entre nous". Puis l'esprit mutin poursuit sur Ma dose de moral, aux guitares redoutablement belles accompagnées des clap-hands et des choeurs joyeux entrainants où le chant volontairement alangui fait opposition au tempo exalté. J'écrivais en 2010 que Laissez-Moi Passer "avec sa rythmique afrobeat ensoleillée, son saxo perçant", trompétaient avec gaillardise et ce rythme intime s'explique quand on apprend que Robin Leduc est né et a grandi en Afrique. Pas d'inquiétude est une balade pleine de poésie qui emmène en voyage.
Mes idéaux, qui parcourt avec ennui les "rues d'amsterdam" plonge dans un joli désenchantement alterné avec des cuivres, une basse et une batterie envoûtantes. Tu montes et moi je descends est plus allègre sur des arrangements pop avec des choeurs, instruments à vent émerveillés et clavier, suivi du piano qui offrent un bouquet de notes réjouissantes. Le thème marin est abordé avec un argot fin et touchant, une la fibre romantique comparable à celle de Renaud sur Zuydcoote Song où les guitares surfent sur la rythmique ornée de fantaisie. Offense suit, toujours proposant une atmosphère carte postale "avec le sable qui colle à la peau" pour parler d'une rupture sentimentale habillée d'un saxophone à la mélancolie géniale. Les cuivres débarquent sur Coin de Rue, écrit avec beaucoup de talent, les mots, les syllabes appuyant excellemment bien le tempo accrocheur et entêtant. Le tout s'allie au chant vraiment beau de Robin et à l'instrumentation fort réussie. Mais qu'est-ce que ça peut faire ? avec sa rythmique ensoleillée digne d'une biguine est, comme si bien le faire l'auteur-compositeur, opposée parfaitement au thème hivernal. Watch the rain termine l'écoute avec un texte en anglais et une mélodie parée d'une multitude d'instruments poppeux au possible pour donner forme à l'étendue des dons et du savoir-faire du compositeur, arrangeur et producteur Robin Leduc. En 2012 sort le single Made In offrant un moment mélodieux et savoureusement frenchy.
RobinLeduc