samedi 30 novembre 2019

Boy & Bear

Boy & Bear est un groupe formé à Sydney en 2009, qui compte dans ses rangs les deux guitaristes et chanteurs David Hosking et Killian Gavin, David Symes à la basse, Tim Hart à la batterie et Jonathan Hart à la la mandoline, banjo et claviers. Après trois albums qui ont chacun récolté un beau succès en Australie, aux Etats-Unis et sur le continent européen, Moonfire en 2011, Harlequin Dream en 2013, Limit of Love en 2015, les Boy & Bear fêtent leur 10 ans en septembre 2019 en signant le quatrième volet Suck on Light.



Suck on Light est l’album du miracle. L’auteur-compositeur du groupe Hosking a dû se battre ces trois dernières années avec de graves problèmes de santé qui annonçaient la fin de l’aventure musicale. Pourtant, Boy & Bear gagne dès 2011 le ARIA Music Awards (Australian Recording Industry Association). Derechef en 2013 le quintet est nominé trois fois pour le meilleur groupe de l’année, le meilleur album et la meilleure production. En 2015, ils raflent le prix Golden pour avoir vendu le troisième album Limit of Love à 35000 exemplaires. Le courage et la ténacité de l’artiste le mènent en 2018 en studio d’enregistrement pour peaufiner Suck on Light, pur dans l’orchestration, sensible dans ses paroles et à mes oreilles, le plus bel album des Boy & Bear.


Ce bijou aux allures pop baroque, inspiré des sonorités sixties et seventies, parfois arrangé avec un ensemble de cordes, commence avec le justement titré Work of Art. Le style groovy du piano est solidement chaloupé, orné d’envolées de guitares électroniques et de la voix de Hosking magnifique, comme sur le puissant Suck on Light où le chant absorbe l’attention. La rythmique riche accompagne les violons pour marquer le balancement entre le froid et la chaleur, la nuit et la lumière, image de son recouvrement. Puis Bird of Paradise s’avance grandiose avec la batterie magistrale, les guitares et les voix en chorale qui enveloppent un texte spirituel fort émouvant. L’instrumentation pop de Telescope habillée d’une rythmique de sioux, d’une basse décoiffante, fera sautiller, danser et chanter les amateurs d’indie-pop “It's a challenge though, But I'm convinced there's a second key, Cos through the telescope, I saw Simon and Peter and John on the hill.


Dry Eyes enchaîne avec ses arpèges et ses notes cristallines pour offrir un titre gracieux, annoté de questionnement quant à la religion au moment crucial de la maladie avant Long Long Way, atmosphérique et élancé avec ses harmonies inspirées et alternatives réussies. Le thème de la distance est soutenu par les effets d’écho, les cordes tendues et la basse élastique fantastique. Avec son thème délicat, Off My Head flamboie et fait crépiter les rythmes, qui se font langoureux sur Bad People et somptueusement offensifs sur Hold Your Nerve qui trace un bilan lucide et touchant. La structure synthétique et rock surgit sur Rocking Horse qui tend à opiner du chef fébrilement sur les mots qui parlent du pouvoir de l’amour, de danse et de clarté garnie du jeu de la guitare électrique lumineuse. L’intime BCS revient sur la maladie offrant une instrumentation délicate et un grain de voix à l’aura hypnotique avant que le disque se ferme sur les six minutes impériales de Vesuvius. Boy & Bear signe un Suck on Light plein de mélodies, de musicalité et d’émotions. Le chant de David Hosking avait manqué et l’attente valait son pesant d’or. Piggledy Pop est fan!
Boy&Bear

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