dimanche 19 mai 2019

Ta Toy Boy

Ta Toy Boy, groupe grec, fait partie de ces petites tueries pop que j'écoute depuis la sortie de This Town en février 2018 sans avoir encore utilisé ma plume pour l'évoquer. Le projet est conduit par deux musiciens prolifiques et actifs : George Begas, également aux manettes des groupes electro pop Liebe et Five Star Hotel, et d'Elias Smilos qui crée le projet Mary’s flower Superhead. Au sein de Ta Toy Boy, George est auteur-compositeur, assure le chant, les claviers et Elias est aux guitares et choeurs. Influencés par la scène d'avant-garde anglo-saxonne de Creation Records mais aussi par l'indie pop du mouvement C86, ils offrent des mélodies qui mêlent synthétiseur et guitares typées années 80 saupoudrées de funk et de soul. Leur dernier album offre pêle-mêle des ambiances pop nostalgiques, dynamiques, atmosphériques, néo-disco comme sur les deux instrumentaux Aphrodite In Venus qui enflamme mes petites oreilles d'helléniste et Fresh Kiss qui ouvre savamment l'album. Avec l'escadron de rythmes dans les esgourdes, mon imagination nourrie de l'Iliade et de l'Odyssée n'a besoin que de peu pour dessiner des muses et harpies trottinant en poppeuses délurées.



Le tempo galbé et éminemment dansant ne freine point sur This Town où les deux compères sont rutilants. George illumine les notes au clavier et Elias remplit la mélodie d'énergie en tendant ses cordes de guitare, radieuses et absorbantes sur Day Night Tomorrow. Le titre, typique du style indie, propose des paroles qui font voyager dans l'espace et le temps. La poésie est de mise sur Fields of summer qui reprend le thème de la chaleur et de la campagne pour des jeux amoureux champêtres sur une rythmique qui alterne et déboutonne élégamment les arrangements entêtants. Puis le captivant Beautiful in Furs accélère le tempo, monte en allure et en harmonies pour décrire une rupture sentimentale. La même rupture est soulignée de manière plus sombre sur Blue Blood où les paroles ravivent froidement la mémoire sur un air magnétique quand la vivacité plus frontale et pop psyché de Sunday Afternoon, où George botte le train au couple, annonce clairement que la séparation est bienvenue.



A l'écoute du dernier Lost in The Light, je sauterais bien sur le Mont Olympe pour des pas de danse effrontés en chantant "where is the light, i can see nothing into this world, if there is something, let’s dance the night, lost in the sound, this is the time, you’re lost and found". Ta Toy Boy nous emmène dans le passé, pour une nuit sensuelle et passionnée, sur ces harmonies titanesques et ce mélange majestueux de sonorités rappelant Orchestral Manoeuvre in The Dark, Pulp, Morrissey, The Jesus and Mary Chain pour clore This Town classé directement, Grèce oblige, dans le panthéon des disques Piggledy Pop. Ce 9 avril dernier, le fabuleux duo nous concocte le nouveau single Goodbye qui je l'espère vraiment n'est pas un chant du cygne mais bien annonciateur d'un nouvel album.

TaToyBoy

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