mercredi 17 octobre 2018

Good Morning

Good Morning est un groupe de Melbourne qui offre une pop dense, aussi feutrée que solide. Liam Parsons et Stefan Blair font paraitre le 26 mars 2018 leur premier album Prize//Reward constitué de 10 titres qu'ils jouaient depuis l'année 2016, ornés du saxophone de Glenn Blair, le père de Stefan. Les australiens apparaissent en 2014 avec un 'grand' EP nommé Shawcross fleuri de 7 titres. Il est suivi des EP A Vessel / Radiovoice en en mai 2015, de On The Street / You en juillet 2015, du 6 titres Glory en janvier 2016, de Step Aside / Oppsie en novembre 2016. Toutes ces chansons réunies et agrémentées d'inédits paraissent le 7 juillet 2017 sur un magnifique vinyle de 13 titres. Enfin, ce printemps 2018 l'album Prize//Reward que je découvre fraichement accroche mon attention, me séduit. Je ne suis pas seule puisqu'il récolte déjà un beau succès dans le monde entier.



Quand on tend l'oreille au Plant Matta qui ouvre le disque, titre singulier d'une minute coloré de sonorités pop sublimes qui émanent d'une guitare, d'une flûte et du micro vintage fifties, elle se dresse guillerette. La basse et le piano mutins apportent de la soul délicate qui va comme un gant à son titre For a Little While, où le saxophone amplifie l'effet à mi-chemin avec ses notes taquines . L'ambiance se dessine intime. Le délice de subtilité, d'humour discret, de sensualité palpable s'entendent, tout comme leur perfectionnisme à l'enregistrement. Plus que des compositeurs esthètes, les deux compères complices, font de l'exploration de sons, de la recherche musicale en studio. La multiplicité de pistes et d'accords forme comme une peinture flamande une richesse mélancolique mais animée en création, vive et nerveuse en inspiration. Good Morning offre un condensé de contradictions, où l'énergie des arrangements se marie à la sensibilité des mélodies comme sur le sautillant Just A Man. Les reliefs de balance de After You nous emmènent dans l'exploration de sons et dans l'enregistrement réfléchi comme une partie d'échecs en devient fulgurante. Mirror Freak et sa tonalité lancinante à la Velvet Underground obtient un résultat rock'n roll, avec ses guitares et sa basse qui jaillissent, joliment tumultueuses sur des mots au sens ambigüe et caché qui tempêtent un message crypté. L'objectif est idem sur le symbolique Escalator qui parle d'une attaque de panique dans un centre commercial puis laisse place au romantisme écorché et sublime de Who's To Blame. $10 poursuit avec ses guitares galbées farniente psychédélique qui plaira aux amateurs de Mac De Marco et dans le même esprit décomplexé suit Whine Time avec sa légèreté dans les mots, son inconscience sulfureuse sur un tempo voluptueux et un chant souple. Look around boucle l'écoute sur la résonance du piano façon Lennon et la voix déstabilisante de fragilité, émouvante. Il y a chez Good Morning une force dans la composition qui fait pour chaque titre de Prize // Reward une mélodie unique, de qualité, qui emmène dans son histoire. L'album est un ovni qui voyage habilement sur la platine et les arrangements oniriques, vertigineux des Good Morning, joyeux drilles qui n'aiment comme hobby que le Queensball, qui reviennent récemment d'une grande tournée au Japon, donnent simplement envie de se laisser envelopper de leurs harmonies.
GoodMorning



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