dimanche 1 juillet 2018

Daniel Carlson

Daniel Carlson fait partie des musiciens auxquels je suis particulièrement attachée. Son univers musical est orné de différentes influences. La première est certainement la pop sixties, celle de Burt Bucharach, des Beatles et des Beach Boys mais aussi celle de The Aluminum Group, Kahimi Karie, Phoenix etc. Son âme d'artiste est aussi nourrie par les endroits où il vit avec son épouse qui est peintre. Le couple vit six mois à New-York, le reste de l'année à Amsterdam où il a aménagé un studio mixte, pour la musique et la peinture. Je parle de son travail il y a quatre ans : DanielCarlsonPiggledyPop2014



"Daniel Carlson est un auteur-compositeur, multi-instrumentiste également arrangeur qui pourrait bien être le fils spirituel de John Lennon, McCartney ou Brian Wilson. Ce natif de Chicago où il grandit, part s'installer à New-York dès les années 90 (...) Ses titres pop, sunshine, psychédéliques, se dévoilent en 2001 avec un premier EP Somnar, puis en 2004, Now, tous deux enregistrés avec les amis qu'on retrouve dix ans plus tard toujours à ses côtés, les producteurs Ken Sluitter et Chris Bruce aussi guitariste, l'ingénieur et pianiste Mark Greenberg qui travaille avec Real Estate, Low, Wilco, Andrew Bird , et le multi-instrumentiste Jonny Polonsky, proche collaborateur et ami de Franck Black, Donovan, Johnny Cash, Neil Diamond. Daniel Carlson enfant, est entouré de bons disques à la maison, sa mère qui une grande amatrice de musique, l'inscrira à des cours de batterie. Il découvre tôt les Beatles et les Mamas & the Papas. Adolescent, laissant la batterie, il passe à la guitare, la basse et un peu le clavier, puis découvre les Carpenters, Burt Bacharach ce qui déclenche une fascination et une passion pour la pop orchestrée et arrangée. Depuis, Daniel qui se replonge dans l'écoute des Beatles, XTC, High Llamas, Stereolab, The Divine Comedy, compose lui-même de la chamber pop stylée sixties, ornée de mellotron, de moog, de cor et trompettes avec des arrangements riches aussi de son seventies. "



Faisant suite au délicieux Me You You Me de 2014, le dernier album de Daniel, Not a Drawing, est un véritable bijou pop qui évoque l'art pictural, la musique et le voyage comme sur le fabuleux Cloudy People. Ce titre est à mes oreilles de l'or pop brut qui m'a animée ces mois derniers. Daniel crée un essaim musical atmosphérique harmonieux en déposant délicatement du Moog et de la flûte. Les instruments flottent sur son chant vaste et noble. Quand arrive I see You There, on est déjà en apesanteur et l'auteur-compositeur qui se dépense à poursuivre le moindre détail et qui a voulu un album homogène obtient ce résultat à la perfection. Home, concocté avec autant de méticulosité, poursuit cette notion de mouvement grâce aux claviers, piano, tambourin et aux mots qui oscillent entre le présent, le passé, la distance parcourue jusqu'au 'home'. Puis All in Display sans transition, avec ses arrangements cosmiques, l'écho dans la voix, offre une splendeur éthérée psychédélique et une production sophistiquée rappelant l'ambiance du Dark Side of the Moon de Pink Floyd. L'hommage à New-York, à ses habitants, sur Just Like Nothing a une signification particulière pour Daniel et devient éminemment touchante. De manière logique, l'âme de la Big Apple vient survoler le génial Problems où guitare, piano brillent de mille feux sur le chant étincelant de l'américain. Le sublime Everybody's Dump About You qui reprend les thèmes du temps, de l'espace, offre une synthpop aérienne presque minimaliste qui devient opulente tellement son allure est distinguée. On repart sur la route sunshine-pop en zigzagant sur la basse, la guitare électrique et le Moog magique du dernier titre Farther, Faster, Safer. Jusqu'aux dernières notes, ultime moment solennel de plus de 7 minutes, l'addiction persiste et on voudrait que l'exploration mélodique de Not A Drawing continue. Stellaire.

DanielCarlson



Lou de la falaise

Lou de la falaise est un groupe français créé en 2020 par les frères Maxime et Antoine Azzopardi, comptant Théo Eimery à la batterie, Adrie...