vendredi 13 décembre 2019

Amber Arcades

Annelotte de Graaf adopte le joli pseudonyme Amber Arcades qu’elle utilise pour nommer son premier EP en 2013, suivi du succulent EP Patiently en 2015 que le label Heavenly Recordings remarque avant de lui proposer une signature pour l’album Fading Lines de 2016. La jeune auteur-compositeur d’Utrecht, Pays-Bas, montre alors un beau talent en jouant des harmonies pop folk, ornée de sa voix posée et décidée. Titulaire d’un master en droit, assure quelques scènes et revient avec nouvel EP Cannonball en 2017 sur lequel elle partage le duo savoureux Wouldn’t even Know avec le musicien anglais Bill Ryder-Jones . BillRyderJonesPiggledyPop2013



2018, l’artiste néerlandaise signe son deuxième album European Heartbreak. Pour toute personne consciente de l’effet néfaste qu’apporte l’UE sur l’esprit européen qui, avant la création de cette ‘europe économique’, était vif et sain depuis des siècles, le disque est pour vous. Si vous aimez Love, Burt Bacharach, Belle and Sebastian, Pale Fountains, le disque est aussi pour vous. Simple Song ouvre le bal indie pop délicieux. Les claviers sixties de Manuel Van Den Berg s’alignent sur les guitares harmonieuses de Annelotte et les trompettes de Rob Quallich et Taylor Barnett, les trombones de Ben Culver et Nathaniel Lee, la basse de Megg Duffy, les violoncelles de Jason McComb et Schuyler Slack, les percussions de Pinson Chanselle et du grandiose Chris Cohen qui taquine la batterie comme un diable tout en assurant l’enregistrement en studio et sa production.
ChrisCohenPiggledyPop2015



Les harmonies de cordes dirigées par Trey Pollard et les notes somptueuses de piano jouées par Daniel Clarke apportent un romantisme serein aux mots qui évoquent le passé, le futur, la mémoire et la rupture sentimentale. Amber Arcades brille à l’édification de mélodies et conforte ce don avec Oh My Love (What Have We Done) où sa voix de velours invite à la suivre. L’orchestration fournie est suffisamment dosée et limpide pour sembler immédiate et spontanée comme sur Goodnight Europe. La musicienne y décrit la déception ‘Europe, I'm sorry, They boarded all your windows and your doors, Now it smells like death is coming up through the floors’ en précisant dans une entrevue “If you go back to the ‘60s, ‘70s, even the ‘80s, Holland was very liberal and invested in art and education and now it seems like we’ve gone the opposite way …”



Evoquant dans un titre précèdent la fuite en van pour la Suisse, le titre Alpine Town parle lui d’une ville au sud de la France. Le tempo suave et sensuel est un régal presque bossa avant le voltigeant et très pop I've Done The Best qui fait danser et sautiller bêtement sur l’air bondissant. Les arrangements fifties dressent les couettes et secouent les socquettes avant Self-Portrait In A Car At Night, sucré et intime, délicat par le chant en écho et la guitare accompagnée des violons. Antoine est une chanson de séparation, glamour mais claire, un titre magnifique de douceur. Puis Where Did You Go lance des guitares rock sur l’orgue psychédélique de génie quand Amber Arcades conclut avec le morceau en or d’une absolue beauté Baby, Eternity où elle déclare sa flamme avec classe “ It's like dancing in a club to your favorite song, And no one's around till the lights turn on”. Les arrangements et les harmonies de cordes font des ricochets élégants sur la basse magistrale de Cameron Rolston pour boucler l’écoute de ce European Heartbreak, album fantastique que je classe au top des productions pop et intemporelles.
AmberArcades



French Cassettes

French Cassettes est un groupe américain de qui apparaît en 2011 sous forme de trio et sous l’impulsion de Scott Huerta qui écrit et compose...