Sorti le 6 octobre 2017, l'album The Wild River est le dixième des anglais The Blow Monkeys qui signent des mélopées pop groovy et engageantes depuis 1984. C'est Animal Magic de 1986 qui après Limping For A Generation offre une renommée au Blow Monkeys grâce au pouvoirs surnaturels d'auteur-compositeur du leader Bruce Robert Howard alias Dr Robert, accompagné de Tony Kiley à la batterie, Mick Anker à la basse et Neville Henry au saxophone. Que serait la pop des années 80 sans le fameux saxophone et les vestes flashy avec des escalopes de veaux en guise d'épaulettes? Je ferme la parenthèse carnivore pour revenir aux albums signés comme She Was Only A Grocer's Daughter en 1987 suivi en 1989 de Whoops! There Goes The neighbourhood et en 1990 Springtime For The World. The Blow Monkeys font une pause de presque vingt ans avant de revenir rutilants comme des sous neufs en 2008 avec Devil's Tavern, suivi de Staring At The Sea en 2011, Feels Like A New Morning en 2013 et If Not Now, When? de 2015 que j'adore. Bizarrement, ce dernier album est quasiment passé inaperçu alors qu'il est génial. Les arrangements ciselés de cuivres et d'ensemble de cordes sont tantôt rock, ou pop avec des shalala et des papapa très galbés. De plus les textes sont touchants, londoniens jusqu'aux bouts des doigts, déclinant les sentiments et les sensations de musiciens qui ont touché les étoiles.
Avec The Wild River dans les écouteurs, The Blow Monkeys réussissent à faire voltiger des particules stellaires et les maintiennent en suspension tout le long des titres savamment pop, soul et funky qui commencent par le magnifique Crying for the Moon. What in the World distribue entre les violons sensuels et le saxophone suave une mélodie chaude et rythmée. L'orchestration soul rayonne sur la voix splendide et cotonneuse de Robert Howard, majestueux. Les cordes pincées sillonnent le titre pour donner du mouvement et de l'allant. La flûte savoureuse bossa et boogie de On the Wings of the Morning habille les mots amoureux et le tempo caressant en crescendo. L'intensité de l'ambiance pop soul orchestrale persiste avec le somptueux Wild River et son orgue hammond qui rend ses titres de noblesses au style. Sur Landslide Comin' la rythmique vigoureuse de Crispin Taylor alias The Pump est magique. Il remplace Tony Kiley derrière la batterie qui n'a pas pu venir se joindre à la troupe en Espagne où elle enregistre l'album.
Quand Fortune's Wheel propose le doux son de la guitare acoustique, le chant de Robert nous cueille par ses ondulations chaleureuses. Les instrumentations absolument délicates, finement dosées, sont époustouflantes. Gods Gift et sa flûte incroyable propulse dans un moment de foi, joyeusement spirituel, continué par An Act of Faith qui confirme la luminosité et force de l'esprit insufflé dans le titre 'when she plants, she says: i don't do this for myself, i plant for future generations...". Le tempo langoureux blindé de cuivres voluptueux sur I Keep Getting In The Way est plantureux de notes évidentes et parfaites jusqu'au Nothing To Write Home About, dernier titre à la texture persévérante qui montre un Dr Robert au don de la composition inné. Tous les titres de The Wild River sont si généreux que je ne peux que partager mon avis sur ces sacrés bons Blow Monkeys. TheBlowMonkeys