dimanche 15 octobre 2017

The Luxembourg Signal

Signés sur le label ami Kleine Untergrund Schallplatten de Augsburg et Shelflife Records de Portland, les américains The Luxembourg Signal sillonnent la planète depuis des décennies avec une dream pop fantastique dans la besace. Basés à Los Angeles, l'indie-pop du groupe passe les frontières pour son dernier album et son joli nom Blue Field paru le 13 octobre 2017 en invitant Bobby Wratten des Field Mice et de Trembling Blue Stars à l'enregistrement. J'aime beaucoup cet ensemble d'artistes qui forme un cocktail puissant de sonorités sur les albums, grâce à leurs expériences, leurs personnalités et leurs diverses influences.



Je les évoque ici même l'an passé : "Voici un groupe qui séduira les amateurs du genre indie-pop, les aficionados de feu Sarah Records et de la Factory. The Luxembourg Signal est un groupe composé de pointures qui signe l'album du même nom en 2014. Cette réunion d'artistes pop qui jouent dans leurs formations respectives depuis des années, comporte le trio de Los Angeles, Aberdeen, Beth Arzy (également dans Trembling Blue Stars), Brian Espinosa et Johnny Joyner, la chanteuse anglaise Betsy Moyer qui enregistre les voix à Londres, Dale Crover des Melvins à la batterie accompagné de Toshi Kasai (acolyte des Melvins), Ginny Pitchford, Dave Newton, ex-guitariste de Fonda et de Mighty Lemon Drops au mixing, accompagné de son ami David Klotz, pilier des Fonda, Daniel Kumiega à la guitare, John Girgus ex-guitariste de Trembling Blue Stars, aux claviers, chant et guitare. Toute cette joyeuse troupe regroupant des talents, de l'inspiration, de l'expérience, nous délivre un album de 10 titres de dream-pop monumentale." TheLuxembourgSignalPiggledyPop2016

Blue Field sorti il y a deux jours est génial. A son écoute, j'entends leur humour, leurs références culturelles, dans une ambiance troisième type où des ovnis grattent le casque audio survolant l'Antarctique et déposant une dose de plutonium pop dans l'ouie. Le premier des dix titres There's Nothing More Beautiful Than A Well-Made Machine annonce d'emblée la couleur électrique planante. La mélodie étreint, sert l'étau avec ses guitares et ses claviers inquiétants. Le synthétiseur poursuit l'invasion des oreilles avec Atomic N°10 où les guitares et la batterie ne lâchent pas la rythmique musclée. L'intensité des arrangements colle aux mots 'the room is on fire, let it burn' avant que la batterie rallume les tambours d'Antartica, au beat pop très dansant. La guitare dévoile des harmonies gothiques romantiques sans pitié. Le style shoegaze impitoyable continue sur Blue Field, virevoltant, envoûtant, une tuerie pop qui fait pogoter frénétiquement les rotules pendant cinq minutes .



J'applaudis le savoureux mélange de talents encore une fois, avec les voix de Beth Arzy et de Betsy Moyer, la brillance de Brian Espinosa à la batterie, le génie de Johnny Joyner à la guitare et de Daniel Kumiega à la basse, auxquels s'allient Ginny Pitchford aux claviers et Kelly Davis à la guitare. Le tempo décolle et prend des allures cosmiques sur Shipwreck avant le gigantesque Are You Numb? qui ramène par les bretelles aux eighties et aux nineties. Le son est parfait avec aux manettes les ingénieurs Ian Catt, Mark Rains, David Klotz et Jon Chaikin au mastering qui me permettent de monter le niveau sonore sans dégâts collatéraux. Et même s'il y en avait... Fall Feeling sort de l'arsenal ses lignes de guitares brit-pop pour accueillir le chant sensuellement pop de Bobby. Malgré la silhouette dark et cold apportée avec soin, Slow Delayed Heart fait rêver quelques secondes avant le réveil vitaminé de Laura Palmer qui débarque avec sa fulgurance des eighties comme si David Lynch revisitait New Order de façon noisy et moshy. The Luxembourg Signal donne le coup de grâce et de classe avec What You're Asking For qui termine l'impressionnant Blue Field que je range chaleureusement dans mes favoris Piggledy Pop 2017.
TheLuxembourgSignal



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