J'écrivais l'été dernier : "Groupe de Londres né sous l'impulsion de Shirley Lee à la guitare et chant, il s'étoffe avec Simon Calnan au clavier et chant, Ronan Larvor à la batterie, James Parsons qui passe plus tard de la basse à la guitare, s'occupe également des superbes pochettes d'albums et le bassiste officiel Andy Lewis jusqu'à aujourd'hui. Je suis passée à côté de Spearmint à l'époque (1995) et même récemment en regardant le film (500) Days of Summer dans lequel Joseph Gordon-Levitt's fait cette remarque: “It pains me we live in a world where nobody's heard of Spearmint". 500daysinSummerPiggledyPop2010
Depuis le magnifique album pop Paris in a bottle de 2006, Spearmint a signé en 2014 l'album News from Nowhere où James et Shirley se partagent l'écriture, ce qui montre que le groupe a traversé ce lustre sans perdre d'ambition, d'inspiration, de spontanéité. Véritablement habitées par l'indie-pop, les compositions fulgurantes tiennent de la qualité des Smiths, Pulp, Bmx Bandits et toute la smala britpop qui est au top des références dans le domaine. J'écoute maintenant en boucle les Spearmint qui n'ont pas raccrocher les guitares. Ils travaillent en studio en ce moment à d'autres belles chansons, à ces cascades d'harmonies, de mélodies, à ces voix résonnantes, emblèmes de la pop et désormais dans mon panthéon Piggledy Pop. L'album en préparation sortira en septembre 2016."
SpearmintPiggledyPop2016Il y a quelques mois parait donc le vinyle de dix titres It’s Time To Vanish.
In the Shade annonce de suite la solidité des arrangements et des enregistrements assurés par le producteur John Etkin-Bell qui était aux manettes pour le fameux Sweeping the Nation en 2000. Le son pop virevolte sur les claviers de Simon, la voix de Shirley claire et dynamique sur la basse d'Andy et les volées de cordes des guitares électriques de James et de Shirley s'allient magnifiquement à la trompette de Tom Livingstone et au trombone de Will Rumfitt. Le thème de la lumière, de l'ombre, du mouvement, des portes, des astres et de l'amour évidemment sont portés par les guitares jangle teintées de britpop avec de la soul et du rock, fort dansants.
La rythmique galope dans chaque instrument de Clean Money, ritournelle entêtante qui prépare à la mélopée pop folk sacrément bien construite de Sunflowers Eyes, aux sentiments amoureux ascensionnels. La prestance mélodique se poursuit You Woke up the Wrong Man où le chant de Shirley m'évoque le style de David John Haskins ou de Luke Haines, blindé de charme désarmant. Break with Me, romantique et efficace, offre une composition ornée de cuivres aussi sensuelle que son texte quand Man and the Moon propose un tempo majestueux, mordoré d'electro-pop soul enivrante. Les oreilles sont accrochées aux notes du piano nostalgique de Someone's at the Door qui déroule des harmonies et une mélodie touchantes. Le tempo repart en foulées sur I Used To Run où la basse et la guitare sont chaloupées et montrent leurs tempéraments. L'harmonie dans la voix en acoustique de Shirley sur Rest Your Skin est fort émouvante quand il clame 'it's like the world is on fire' pour enchainer sur une note plus offensive et Sleepy Head aux arrangements alternatifs somptueux. It's Time to vanish inspire et resplendissant de sonorités britpop, il trotte en tête un sacré moment. Spearmint