mercredi 14 janvier 2015

Ben Rosenbush & The Brighton

Voguant entre les sonorités pop folk de Ben Kweller et de Josh Rouse, le tout saupoudré de blues, de swing, le groupe de Minneapolis apparait en 2009 avec l'album éponyme The Brighton. Les musiciens, Zach Miller, Jacob Hanson, Matt Patrick, Aaron Fabbrini, Lyndsay Peterson, Kip Jones qui gravitent autour de l'auteur- compositeur et interprète Ben Rosenbush restent les mêmes quand parait en 2012 le deuxième sublime album A Wild Hunger où seul le nom de groupe est un peu modifié : Ben Rosenbush & The Brighton. L'opus de 2009 évoque l'amour, quand le deuxième prend plus la forme de critique et constat, avec des paroles et des thèmes soulevés, métaphoriques et poétiques, comme l'espoir, l'ambition parfois la médiocrité chez l'être humain. Le premier titre qui ouvre l'album The White Stone évoque la soif de pouvoir, l'hypocrisie sous forme d'histoire pleine de symboles, accompagnée d'arrangements de cordes et piano splendides "When morning came they stood there up in the clouds. As the Mayor left his house there came a terrible shout.For every stone was standing tall, beneath them rose a white mountain range.Wrestling still his heart, Fear blew out his flame.Mary stood in wonder at how the world had changed."

A Wild Hunger avec sa biche aux abois sur la pochette telle Bambi, est aussi une invitation à la Nature, grande, sauvage et incontrôlable. Quand le premier morceau parle de montagnes, le deuxième This Fire, offensif, magnifique avec Ben à la guitare et au violoncelle, aux choeurs aussi, complétés de  Corrie Patrick, Kip Jones, Jacquilyn Rosenbush, Matt Patrick, Laura Wellington, Lyndsay Peterson, Zach Miller et sa batterie pétaradante sur les guitares électriques efficaces de Jacob Hanson et de Tyler Burkum part dans les rues de Jericho sur un ensemble orchestral superbe. Running on my knees arrive avec ses guitares folk acoustique, soyeuses aux oreilles, quand West et sa mélopée country pop nous embarque au son envoûtant de la voix et de la guitare de Ben Rosenbush. Le train d'Omaha pour la Californie de West transporte deux frères que l'ambition séparera puisque seul l'un deux arrive à destination. The Last became the First est une interlude instrumental, comme la précédente, fournie de cuivres élégants exécutés par Gus Lindquist à la trompette et Eric Songer au trombone, ouvrant le pas au poppeux Duluth, pastoral, qui nous emmène humer le parfum des pins le long d'une plage pour joliment évoquer les requins arrivistes dans les villes. Arms of Fortune est une ode à la ruée vers l'or avec le chant brillant de Ben et une orchestration discrète avant la trompette pop et dansante de Cowboy, mélodie flamboyante où la guitare guillerette accompagne des "papapadapapa" joyeux sur des paroles qui nous plantent un décor typique de l'ouest américain. On quitte les grandes plaines et collines pour galoper le long des rivières gelées à travers les herbes recouvertes de neige sur Birds of Prey, langoureuse et amoureuse. Puis Young Shepherd ravive la flamme avec ses rythmiques chaudes, son violon taquin, où Ben Rosenbush conte les aventures du jeune Shepherd partant du foyer familial, pour marcher à travers la forêt au milieu des loups. Dans la même veine High Flyer décrit l'espoir avec poésie et une sublime mélodie jouée à la guitare acoustique donnant une impression d'élévation. Toujours bercés par les bougies, les étoiles, la chaleur du feu de camp, l'ambiance americana continue sur There is no Ending qui conclut l'écoute avec un accordéon gracieux joué par Matt Patrick et une basse savoureuse aux mains d'Aaron Fabbrini pour parler de l'amour avec brio "I’ll hold, I’ll hold you tonight, and drink, drink from your light, and never thirst for the shine of a dying star.Kiss, kiss me again.To our love there is no end".
BenRosenbush&TheBrighton

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