Duo composé de Maxime et Juliette, les enfants du chanteur-musicien belge Marc Morgan qui commence sa carrière avec son frère en créant en 1979 le groupe Objectif Lune, puis en 1988 le groupe Les Tricheurs, avant d'attaquer une carrière solo à Paris en 1993 avant de retourner à Bruxelles et reprendre son activité de professeur à l'École de Recherche Graphique. En 2007, il revient avec le projet Phantom, et l'appui des ses amis musiciens Jacques Duvall (producteur de Lio) et de Benjamin Schoos alias Miam Monster Miam, également à la tête du label Freaksville Record (qui signe Marc Morgan et Mademoiselle Nineteen).
Dans un esprit familial donc, Duval et Schoos produisent le duo, et composent les mélopées à l'âme sixties portées par Juliette au chant et Maxime à la guitare. Mademoiselle19 est un clin d'oeil au film de Godard de 1966, Masculin Féminin, avec Jean-Pierre Léaud et Chantal Goya, Brigitte Bardot, Françoise Hardy, et Elsa Leroy qui joue le rôle de Mademoiselle 19 ans de Mademoiselle Âge Tendre. Juliette et Maxime sont aussi proches de Charlotte Beaudry, artiste peintre belge et compagne de Marc Morgan qui intitulera son exposition photos et peintures de cinq jeunes filles de 19 ans, Mademoiselle Nineteen dont les frères et soeurs Wathieu s'inspirent pour trouver un nom de groupe. Ils se lancent en juillet 2014 avec la sortie du premier album Mademoiselle Nineteen de 10 titres, garnis d'airs yéyés, pop sixties sucrés et naifs dont Je marche sur des pétales de rose, qui offre la présence de Marc Desse, artiste parisien évoqué en 2011 là : MarcDesse
Ce que j'aime bien chez Mademoiselle19 est l'utilisation du français dans les chansons ; Les artistes belges souvent étant dans l'écriture plus francophones que les artistes vivant en France. Au niveau des compositions, tout n'est pas exaltant parfois trop lisse et profilé "passage radio" mais certains morceaux sont bien montés, joliment orchestrés comme Juillet Brillait et sa trompette joviale, estivale.
Je ne vois que vous dont l'auteur est Benjamin Schoos, est arrangé avec bon goût, suffisant pour me faire oublier que les paroles tirent sur les clichés sixties avec des rimes forcées, sans trop de sens mais à la fois, cela représente bien le "no man's land" des chansons dans les années soixante. Quelle importance propose une apparente volonté et encore un bel effort pour coller au schéma sixties, mélopée fraiche qui même si elle ne traversera pas les siècles, pourrait me soulager si elle remplaçait Zaz dans les diffusions radiophoniques. Dans la même veine que ses deux premiers titres, le reste de la galette fait légèrement voyager avec L'inconnu du Delta 140 et fait dodeliner du chef sur Dormir le restant de ma vie ou sur Je danse dans le noir. Mademoiselle19 est conseillé aux amateurs de Lio ou de Granville dont le duo est fan.
mademoisellenineteenMademoiselle Nineteen - Quelle importance