dimanche 1 décembre 2013

Lisa Crawley

Originaire du pays de la Terre du Milieu, la jolie néo-zélandaise Lisa Crawley a plusieurs cordes à son arc. Chanteuse à la voix de velours, elle est excellente musicienne et une parfaite auteur-compositeur. Après ses deux premiers EP, Shoot the Night en 2007, Hello Goodbye and everything in Between en 2009, elle signe l'opus Everything That I Have Seen en 2011 en apposant à son univers piano-voix des arrangements pop élégants, des choeurs gracieux avec Hollie Fullbrooke au violoncelle, avec Oliver Emitt au trombone, du banjo qui offre la participation de David Ward, la basse de Djeisan Suskov, les guitares de Matthew Hutching et une rythmique assurée par Stephen Thomas rayonnants. We are Wolves écrite par Richard Setford, est chantée avec Andrew Keoghan, auteur-compositeur et musicien qui travaille avec Lawrence Arabia aux arrangements de cordes sur The Sparrow. L'univers jazzy et boogie de Lisa Crawley est ravissant de féminité et son écriture romantique, poétique, fleurit Everything That I Have Seen de classe. 
Cette année, la fée aux doigts d'or et à la tête couronnée de brio, signe 3 singles qui annoncent la sortie du second album paru en septembre 2013, All in my Head. Car Lisa Crawley n'est pas active qu'au niveau de la production de ses disques, elle sillonne également les pays, les bars-concerts, les hotels, elle joue seule (piano, clarinette, guitare) ou avec son groupe, au Japon, au Danemark, en Angleterre, au Texas et à New-York avec Jon Natchez de Beirut ou encore en Nouvelle-Zélande avec Paul Weller. A ses côtés pour ce deuxième magnifique album Heart of Mine, il y a son ami producteur des Tiny Ruins et membre des Cool Rainbows, le multi-instrumentiste Djeisan Suskov. Ensemble ils travaillent un album très stylé, des mélodies sublimes, sophistiquées dans les harmonies pop, qui accueillent des tambourins, des guitares fifties au côté rétro charmant. La griffe jazz est savamment mélangée à une atmosphère pop sixties qui glisse à l'écoute des titres délicats, allant des titres dansants sortis en single, Tide is Low, Elizabeth, What Would I Give vers une fin d'album soft, nourri de balades mélancoliques.

L'envolée de cordes et la désinvolte basse accrochent l'oreille dès le premier titre, tout comme le grain de voix de Lisa Crawley, cristallin et envoutant. Même si on distingue une belle vulnerabilité, l'artiste sort l'artillerie aussi, maitrisant ses mélopées avec maturité et efficacité. La sensibilité et la force y sont mêlées dans les harmonies et les paroles comme sur Imagination et sur Stranger, où les réglements de comptes sentimentaux sont épinglés et sur Better Lands ne sont pas épargnés : "Oh God, What have I done? I’ve just killed my only love, I took things into my hands And I sent him on his way to better lands". Sur des mots poivrés ou sucrés, Lisa Crawley avec son style singulier jazzy conclut l'album sensuellement, en déposant les armes et en créant des harmonies langoureuses au piano-voix magiques sur Heart Of Mine "Every night I look towards the stars, And I wonder where you are I wonder if you’re far, Oh this heart of mine, Beats for your tired mind, On my own I have travelled far On my own I have battled war". Lisa Crawley, à qui Tim Finn des Crowded House vient de demander de faire partie de la troupe de la comedie musicale qu'il vient d'écrire, Woman In Black, est une artiste inspirée, fan des Beatles et de Burt Bacharach,  continue son aventure musicale avec talent et tact. 


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