dimanche 20 novembre 2016

Tiny Fireflies / The Lorimer Sound

The Lorimer sound est un groupe de Chicago qui n'a signé qu'un EP en 2008. La pièce de cinq titres, Greenstreets, est si belle qu'elle mérite amplement d'être dépoussiérée, écoutée et savourée. La formation est composée de Kristine Capua qui chante, joue du clavier, de la guitare, du mélodica et des percussions tout en composant avec le guitariste Lisle Mitnik. A leurs côtés il y a Dan Hyatt à la basse, chant et guitare et Christopher à la guitare, clavier et batterie. Greenstreets est orné de mélodies pop, arrangées et orchestrées avec beaucoup de style, fleuries de leurs influences qui sont le Velvet Underground, Essex Green et Ladybug Transistor.




Avant Lorimer Sound, Kristine avec Lisle, sous l'alias Tiny Microphone, signe dès 2004 EPs et singles dont la reprise Little Things Mean a Lot, écrit en 1953 par Edith Lindeman et Carl Stutz. Ils sont suivis d'un album en 2008 tout aussi doré de charme et d'élégance nommé Home sur lequel elle reprend Candy Says de Lou Reed. Les morceaux sont détonants, de New-York City Light à Books, tout est sculpté pour nous emmener dans la Big Apple. Douée et prolifique, elle a une jolie poignée de chansons encore en poche comme 1234, Pop Song 91, Ballad of Growing Up quand The Lorimer Sound se disloque après seulement une année d'existence. Avec son compagnon Lisle, accompagnés de Dan toujours à la basse et des nouveaux venus Andy Rogers et Katie Watkins, ils reforment un groupe appelé Very Truly Yours dont je parle là : VeryTrulyYoursPiggledyPop

"L’aventure commence en 2009 avec le titre Uncertain Time, puis le single 1,2,3,4, l’ep Reminders puis l’album Things you used to say qui sort en 2010. Avec un nom de groupe aussi romantiquement épistolaire, Very Truly Yours offre des mélodies pop charmantes, brillantes avec un chant délicat sur des paroles plutôt girly et des instruments poppeux à souhait....En aout 2011, ils continuent d’écrire des morceaux virevoltants sur l’ep Girls Tell You Secrets et poursuivent cette belle ascension avec des concerts et festivals, Athens PopFest, New-York PopFest, au Castle à Manchester, Windmill de Londres, SXSW d’Austin, en accompagnant les Math & Physics Club, les Pocketbooks, Jeffrey Lewis, Allo darlin’, Suburban Kids with Biblical Names etc."



Pour brouiller les pistes, les musiciens qui inondent les scènes indépendantes internationales de leur talent et de leur âme pop reviennent en 2012 sous le pseudo Tiny Fireflies avec les EP Split et Change offrant en couverture la photo des soeurs "jumelles" Catherine Deneuve/Françoise Dorléac avant de peaufiner le génial album The Space Between en novembre 2015. Lisle et Kristin continuent de nous combler via leur titre Donʼt Wait Until I Fall Asleep, hommage à la Factory Records et via leur présence au New-York Popfest en 2016. The Space Between est un coktail de pop sixties et d'electro-pop dansante, magnifiée par le producteur Ian Catt (Saint Etienne, Trembling Blue Stars) à se procurer absolument.
TinyFireflies





dimanche 13 novembre 2016

Leonard Cohen





The Perfect English Weather

Bon, il pleut, c'est l'automne, la saison ocre créant ses premiers frissons de froid qui poussent à sortir écharpes, bottes et mitaines, idéale pour des beautés pop comme The Perfect English Weather. Le duo de Brighton Wendy et Simon, fondateurs des Popguns, offriront l'album Isobar Blues le 25 novembre 2016, une collection de mélodies pop fort chaleureuses. Les titres nous plongent dans une atmosphère romantique avec l'évocation de petits cafés dans les parcs, en bord de mer, de complicité avec les chats, de clins d'oeil et références drôles comme sur Hit Town, qui raconte comment Morrissey a dû annuler un concert à Athens après un vol loupé au départ de Dublin. L'album est orné d'images, d'histoires et d'arrangements fleuris, de voix galopantes qui devaient au départ rester au stade de démos acoustiques. Heureusement, le stade de création a fait pousser des ailes à The Perfect English Weather jusqu'à celui de l'enregistrement studio peaufiné de guitares, d'orgue et de tambourins.



The Sweetest Feeling avec sa rythmique entêtante, la voix rayonnante de Wendy, entame la pléiade de notes pop sur un thème amoureux fouetté de hand claps. Les cordes de guitares sixties de Simon glissent et gonflent la mélodie de Hit Town, avec une basse aussi souriante que dansante, où la référence aux Smiths devient légitime. Suivent le groove de Try A Little Harder, le langoureux et intimiste Reacquainted, avec son chant émouvant comme sur English Weather qui nous enveloppe et protège, chaude et duveteuse. Suit Spirited Away, rendant hommage à une star de la pop récemment disparue, suivie d'une ambiance similaire avec London In Your Eyes qui fait penser au Velvet Underground. Christmas Single voluptueusement orchestré annonce le délicat et élégant You Wrote pour finir dans l'émotion avec Two Stars. Les thèmes et les airs nous ouvrent une liberté dorée d'interprétation, la possibilité d'acclimater les sujets qui me font personnellement penser tour à tour à David Bowie et à Lou Reed.



Wendy Morgan et Simon Pickles sont des grands dans le milieu indie-pop et depuis leur premier album en 1990 Eugenie avec la formation Popguns, ils ne cessent de nous ravir, de créer des mélopées pop toujours vibrantes et brillantes. A plus de Cent signé en 1996 a dû attendre deux décennies pour être suivi du grandiose Pop Fiction de 2014 et c'est un réel bonheur d'accueillir ce nouveau projet, ces nouvelles chansons, judicieuses, soignées et sublimes. Les anglais savent mieux que quiconque parler de la météo et la braver magnifiquement via la musique. De manière inaltérable, Wendy, Simon, The Perfect English Weather, attisent et galvanisent l'attention et font exploser tout voile sombre pour laisser entrer les rayons de soleil sur nos têtes de poppeux.
ThePerfectEnglishWeather
Poguns



Twiga

Le New-yorkais Dave Lucas alias Twiga en 2014 sort le premier EP Fledglings avec sa pochette signée Dan Schmatz sur vinyle blanc sur lequel il joue tous les instruments guitare, clavier et rythmiques, accompagné de la bassiste Jackie Perrone. Les quatre titres solides sont dream-pop, dansants, génialement écrits et interprétés. Dave chante, compose et joue de la guitare avec brio. Suit l'EP de 2015 Kites aux guitares surf vrombissantes avec son fabuleux Phi qui est revisité sur l'EP qui vient de paraitre en octobre 2016 Million $?$?$ Dream avec toujours la griffe de l'artiste Daniel Schmatz pour le visuel.



Dave s'entoure pour ce dernier somptueux disque de Jackie à la basse, du guitariste Justin Krim et de Nick Spizzirri à la batterie. Les guitares sont de plus en plus puissantes, elles déchargent des chariots de notes acharnées, dynamiques sur Phi et sur le cinématique Million $$$ Dream, comme à la fin de Ballad of Rainy Dave. L'atmosphère indie-pop sautillante resplendit et s'envole sur la guitare électrique de Dave qui nous emporte dans son Brooklyn pluvieux automnale. Batterie et guitares s'allient sur le merveilleux Surf qui bat tambour et déroule une mélodie qui fait des pirouettes sur les accords et arpèges jangle. Twiga joue sa power pop avec enthousiasme sur scène depuis 2013 et continue vaillamment avec un calendrier de concerts prévus bien complet!
Twiga

samedi 12 novembre 2016

The Castellers

The Castellers surgissent sur les scènes britanniques en 2013, nourris au petit lait brit-pop, leurs influences voguent entre les Who, Beatles, The Doors, The Rolling Stones, Bob Dylan, The Creation, The 13th Floor Elevators, The Jam, The Coral, Paul Weller, Kinks, Temples.
Les musiciens du groupe Paul Paterson à la batterie, Ryan Healey au chant et écriture, Martin White à la basse, Neil Trout à la guitare et chant, Russell Robertson à la guitare et claviers, viennent de Liverpool, Manchester et Sheffield, fief historique de l'indie pop. Les titres sont ornés de psychédélisme, de rock, de soul avec des textes imagés planants sur la voix de Ryan envoûtante. Ils jouent parfaitement, honorant le style sixties avec énergie et classe, brillant aux guitares griffées surf ou garage.
The Castellers se consacrent aux concerts, sillonnant la Grande-Bretagne, enchainant les performances et à la préparation d'un nouvel EP après l'excellent The Silent Session au son puissant et impressionnant. Pour le moment se trouvent sur la toile seulement trois titres The Gallows, The Cortez et Five Days Time qui donnent la chair de poule, promettant une suite fulgurante.
TheCastellers





mardi 8 novembre 2016

La Lenguas

La Lenguas me chatouille l'oreille depuis le mois de mai 2015 quand le groupe de Los Angeles sort un premier EP délicieusement garage pop, Tears in my Milkshake. Le chant presque sauvage et perçant de Christopher Stoudt qui assure l'écriture et le line-up de guitares, frappe à l'écoute. Il est entouré de Yali Bitan à la basse, Travis Moore à la batterie, CM Rodriguez à la production et Zak Mouton à l'enregistrement. La troupe profile des mélodies fifties, bondissantes et dansantes, aux paroles amoureuses naives sur des arrangements qui tendent parfois sur le punk. La Lenguas surprend et courtise clairement notre attention.





Début Juillet 2016, les américains concoctent un magique Broken Heart Disease où les âmes des Beatles et des Jam viennent se confronter dans la mélodie nourrie de clap-hands et de guitares surf qui pétaradent joyeusement. Jacques Mouledoux accompagne Christopher, ce dernier très à son aise pour composer des chansons efficaces et mordantes. La même  semaine suit le single Inside of My Head. Les textes mutins, imagés de lait d'amande, de soda, de gâteau, parlent autant de sentiments enflammés et écorchés vifs que de drogue douce. De par les mots, les ambiances, les notes jouées, on est propulsé dans les affres et les sensibilités des sixties de façon fort réussie. Prometteur La Lenguas attise la curiosité et j'espère bientôt un premier album qui nous enverrait une bonne dose d'uv californien cet hiver 2017. Aussi sucré qu'une glace, d'un romantisme stylé et poivré, gonflé d'humour et de fantaisie, usant du lo-fi, du garage-pop et du son eighties, l'EP Tears in my Milkshake aide grandement à patienter.
LaLenguas



dimanche 6 novembre 2016

Tangible Excitement

Réunis pour le meilleur, Tangible Excitement compte sur ses bans Scott Stevens (The Earthmen, Summer Cats), Mark Monnone (The Lucksmiths, Monnone Alone), Louis Richter (Mid-State Orange, The Lucksmiths) et Stewart Anderson (Boyracer, Cannanes) qui est également aux manettes du label Emotional Response avec Jen Turrell (bassiste de Boyracer) qui signe des cds et vinyles aussi colorés que des bonbons. Tangible Excitement apparait en février 2016 sur un album partagé avec le groupe irlandais Ginnels. Les dublinois sont actifs depuis 2010. Le guitariste, chanteur auteur-compositeur Mark Chester avec Ruan Van Vliet à la batterie, Bobby Aherne et Patrick Hanna proposent en 2014 leur dernier bijou A Country Life brodé de mélodies pop et d'un univers artistique séduisant et attachant.
PaddyHannaPiggledyPop



Ginnels se joint donc à la joyeuse et talentueuse troupe de Tangible Excitement cet hiver pour concocter un 7 titres somptueux agrémentés de la présence de Gary Olson (Ladybug Transistor, Essex Green) qui resplendit à la trompette sur Northland Food Court, des musiciens de Gold-Bears, des Veronica Falls et du fabuleux écossais Phil Wilson des June Brides, une légende de l'indie-pop.
JuneBridesPiggledyPop
LadybugTransistorPiggledyPop



Stewart Anderson qui compose les mélopées succulentes de Tangible Excitement excelle sur la scène indie-pop depuis des décennies avec Boyracer, groupe de l'écurie Sarah Records . Dans un bel esprit de réunion familiale, il s'entoure des musiciens de l'underground qui à l'heure actuelle forme l'élite de la pop. Les fans du genre ne peuvent rêver mieux que cette alliance. Comptant les guitaristes australiens Mark Monnone, Louis Richter des Lucksmiths, le fulgurant don de l'anglais Stewart Anderson qui concocte depuis 1990 quelques 11 albums, des vingtaines de singles et EPs, présence charismatique très influente et le grandiose australien Scott Stevens qui d'abord au chant chez les Earthmen a évolué dans l'art de l'écriture de chansons pop intemporelles, ces individualités shakées qui forment Tangible Excitement propulsent une pop qui fait bondir et sourire.



Les guitares ronronnent, la batterie papillonne, le chant glisse cristallin sur les arrangements énergiques de Muddled Whine, fleuris de hand claps, de tambourins, qui créent le mouvement et l'émulsion. Les 'hohoho' engagés et taquins de My Bigmouth escaladent le style psychédélique vitaminé qui poursuit sur les envolées de guitares de Puzzle Pieces assurées par James Hoare (Veronica Falls et Ultimate Painting) et par Jeremy Underwood (Gold-Bears). Tangible Excitement offre une délicieuse ambiance de jeu, d'amusement, dans le thème mais aussi dans leur interprétation. Un Rendez-vous pop à ne pas manquer.
UltimatePaintingPiggledyPop
EmotionalResponse



mardi 1 novembre 2016

The Earthmen

The Earthmen est un groupe de légende originaire de Melbourne, actif entre 1991 et 1999, il marque l'histoire indie-pop de son empreinte en tâtonnant l'underground sous le nom The Hartman. Les musiciens qui fondent le groupe au début sont les deux guitaristes Nick Batterham et Aaron Goldberg, le chanteur Scott Stevens, le batteur Glen Peters et le bassiste Matt Sigley. Dès 1993, le line-up va sans cesse changer et ce sera une sorte de jeu de chaises musicales chez les membres du groupe. Stephen Nash, Nick Murray, Stephen Moffatt, viendront momentanément jouer de la guitare, Robert Cooper, Eric Prentice, tour à tour, assureront la basse et les claviers, quand la batterie sera gérée par Ben Bleechmore, Derek Yuen et Craig Mitchell.



Leurs premiers singles frappent fort les esprits. Avec Stacey's Cupboard, Flyby, Cool Chick #59, Teen Sensations, Figure 8, leur opus The Fall and Rise of My Favourite Sixties Girl, Scene Stealer, Hug Me Tighter, Whoever's Been Using This Bed, le second album Love Walked In,The Earthmen gagne en renommée et après des concerts, festivals, une tournée aux Etats-Unis, la participation à la compilation hommage To Hal and Bacharach en scintillant sur I Just Don't Know What to Do with Myself et l'EP The War Against Rock and Roll de 1999, il annonce son retrait lors d'un concert.
Nick Batterham, figure des Teenage Fanclub, Lemonheads, Steinbecks, etc, n'est jamais parti de la scène, offrant en solo des albums splendides tout comme Scott Stevens avec son autre projet Summer Cats et Matt Sigley qui joue dans Steinbecks et Lovetones.
NickBatterhamPiggledyPop
SummerCatsPiggledyPop
SteinbecksPiggledyPop
LovetonesPiggledyPop



16 ans plus tard, les revoilà! La troupe initiale se réunit en studio, The Earthmen revient décidé à reprendre les chansons laissées en cours de process session d'enregistrement un lustre auparavant, avec la motivation du label indépendant australien Popboomerang. En septembre 2016, habillés de leurs capes pop, les musiciens travaillent sur quatre nouveaux titres, ajoutés à la compilation College Heart qui contient les singles et EP passés. Toutes les meilleures influences y voltigent, Boo Radleys, My Bloody Valentine, The Pastels, Yo La Tengo, Sonic Youth, Ride, The Velvet Underground.
C'est toujours un pur régal de découvrir des chansons écrites et composées dans un contexte, remodelées en studio des années plus tard avec la technicité, l'expérience, les technologies, la complicité et la maturité en bonus. Find Your Own Way, grisante et excitante, offre des notes détonantes. Les guitares dérouillent les amplis, la batterie dépoussière la mélodie qui sautille sur le tempo. Ca cravache toujours sur le somptueux Personal HistoryThe Earthmen proposent leurs voix à l'unisson sur le refrain mettant sacrément en valeur la mélodie. Blue Sky, véloce, est brodé de power pop enthousiaste quand le magnifique et fort symbolique The Reprise avec le chant magique de Scott et les arrangements de cuivres enveloppe d'or ce génial College Heart.
TheEarthmen

Earthmen (by Hal David)


The Steinbecks


Nick Batterham


Summer Cats


Lou de la falaise

Lou de la falaise est un groupe français créé en 2020 par les frères Maxime et Antoine Azzopardi, comptant Théo Eimery à la batterie, Adrie...