lundi 7 avril 2014

Neighbours

L'aventure musicale des Neighbours commence à Pittsburg en 2009 quand les quatre musiciens amoureux des Zombies et des Beach Boys se rencontrent. Michael Cunningham aux claviers et chant, Ross Reilly aux guitares et chant, Joe Tarowsky à la basse et chant, Andy Mulkerin à la batterie composent des musiques dans la veine Motown, soul, garage pop, avec un groove incroyable. La nouveauté et le coup de maitre ne se trouvent pas dans le style mais dans la façon de l'entretenir avec des mélodies fraiches, des arrangements inspirés et alternatifs dont l'esprit psychédélique frôle le répertoire de Love et le genre pop sixties de Burt Bacharach. Ce qui est notable chez les Neighbours aura été la manière de commencer leur parcours, à l'ancienne, par la scène dans la tradition des groupes des années 60. Avant de passer en studio d'enregistrement les quatre américains jouent d'abord en live, inlassablement sur les routes pendant presque deux ans, comme l'ont fait les Beatles, les Who, les Pink Floyd, entre autres. Un premier single parait en 2011 suivi de l'album Prime Numbers en 2013.

Michael et Ross qui est l'auteur-compositeur du groupe font de la musique ensemble depuis l'université de Pittsburg dont ils sont tous deux diplômés et sur ces douze superbes titres, ils se font enfin plaisir en étant accompagné d'un ensemble de cuivres qui fleurit et anime l'orchestration. Saxophone, trompette, cor se fondent aux instruments pour créer une ambiance ensoleillée et dansante rythmée par Andy qui brille sur All the Time. La rythmique étudiée et appuyée par la basse de Joe comme sur Tell the Truth est ce qui distingue Prime Numbers des autres albums contemporains soul-pop. Les instruments en symbiose offrent un tempo excellent, l'orgue de Real Talk et ses tambourins dégainent et mitraillent à la Al Green des notes de Rythm'n blues. La somptueuse et ronde What did you say est un bijou à mes oreilles, mellow et aérien. L'excellent Winifred suit avec sa saveur mélancolique qui parle de "memories" et qui pourrait très bien rendre hommage à Winifred Atwell, la reine du boogie-woogie dans les années 50. Le légitime Reminder et son piano endiablé poursuit avec les cuivres chauds et groovy sur No Matter the Season, qui croone et roucoule. La batterie de All the Time débarque gaillarde, redoutablement éfficace. La beatlesienne Up and Down the Avenue, toujours aussi ficelée, techniquement exécutée avec brio, offre un chant et des envolées de voix ennivrants. Les mélopées voltigent et se déclinent avec délicatesse ou avec fougue après le rock psychédélique de Green Shoes, l'enfiévré No Car, se terminent dans l'amusement et la taquinerie avec Fun et Streetlight Girl ; Fabuleuse conclusion avec ces deux titres qui donnent illico une envie irrépressible de monter le son pour partager les Neighbours avec ses voisins. Neighbours



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