Alexander est un des plus brillants auteurs-compositeurs américains de néo-pop psychédélique de ce début de siècle. C’est en 1997 à Los Angeles, qu’il fonde et dirige son premier groupe Ima Robot dont l’opus éponyme sortira en 2003. L’album convainc et après une tournée américaine, deux départs de musiciens remplacés par Filip Nikolic alias Turbotito à la basse et Timmy Anderson dit The Terror à la guitare, son cousin le batteur Scott Devours et Andy Marlow aux claviers, Alexander Ebert sort de magnifiques titres de son chapeau et les signe sur l’album Monument to the Masses en 2006. Avec ce bijou, Iam Robot se fraie un chemin conséquent sur scène, dans les festivals, sur les médias, rompt son contrat avec Virgin Records et en 2010 offre le troisième album Another Man's Treasure. Plein de mélopées pop psyché, orné de la voix magistrale de Ebert, le disque prend son envol sur les radios et apparait sur nombre de bandes originales de films et de séries (comme l’excellent générique de Suits ).
Alexander Ebert est auteur de ses chansons mais aussi de livres dont le personnage, son alter ego, est nommé comme le groupe qu’il fonde en 2010, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. S’entourant de ses même amis, l’ensemble compte parfois 10 personnes, un réel collectif de musiciens très talentueux aux allures hippies mais très professionnels, excellents troubadours qui forment un choeur, une troupe joviale et efficace. Alexander Ebert écrit des textes où rayonne sa personnalité et tout son parcours intime parsemé d’excès dont il se soigne en créant ce double Edward Sharpe. A travers cette crise existentielle, le musicien sensible et énergique qui joue du piano, de la guitare, harmonica, clarinette et de la batterie part avec tous ses amis en tournée présenter le spirituel premier disque Up from Below durant l’année 2010.
Ce faisant, l’artiste californien continue de composer et signe en 2011 sous son propre nom cette fois-ci, le génial album Alexander et son titre phare Truth également très présent sur les bandes son de films et de séries. Toujours touché par la grâce, ce messie du psychédélique continue de travailler et renouant avec Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, sort en 2012 Here. Folk, pop, l’ambiance chorale et les mélopées fascinantes d’orchestrations, d’arrangements colorés, ensoleillés, emmènent dans les canyons et les vastes prairies de l’ouest américain. Fortement conseillé et idéal pour se dorer les oreilles élégamment cet été.