Labrador Labratories est le projet conduit par Tom Gottlieb depuis 2009. L’auteur-compositeur de 28 ans était musicien au sein d’un autre groupe avant de mettre en place son propre groupe. Fourmillant d’idées, de thèmes, de mélodies, l’opus Open Cage de décembre 2010 souligne le blocage que l’artiste rencontrait à ses débuts, dû à son sens aigu de l’autocritique et à son perfectionnisme. Pour corriger cela, il lâche des idées pêle-mêle, décide de composer un album par semaine, sans se mettre de barrières non plus dans l’écriture des textes. Open Cage découle de cette libération et ses airs joués à la guitare folk dans la veine de Leonard Cohen, enregistrés à la maison avec un glockenspiel sur les genoux, dévoile l’univers poétique, romantique également plein d’humour de Tom Gottlieb. L’artiste, avec beaucoup d’esprit et d’espièglerie se crée une biographie croustillante pour internet en attendant de voir quel profil viendra écouter ses compositions, américains, européens, asiatiques..
"I wrote that my mother was a stripper in Las Vegas who had gone on a head-clearing trip to Burma, and there she fell in love with a Burmese monk and returned to California pregnant," he says. "As an excuse for my foreign accent I wrote that my Serbian grandmother had raised me and home-schooled me, and that I had learned to sing in the church choir. Later I wrote that at the age of 20 I punched a policeman and went to jail, where I picked up a guitar for the first time and wrote the songs." Labrador Labratories signe le splendide album sophomore Stairway Escapist en 2011 puis le troisième, tout aussi sublime, Labra Cadabra en 2012 . Tom Gottlieb s’entoure de ses amis originaires comme lui de Tel-Aviv : Yoav Shoshani, Adar Freiberg, Noam Vardy, Etay Naor. Se basant sur deux principes, Labra Cadabra est extraordinaire et magique. Tom Gottlieb propose aux internautes inscrits sur son site d’envoyer des photos d’eux ; Celles-ci seront le moteur déclencheur des chansons. Le deuxième principe instauré par Gottlieb est que ses amis musiciens du groupe ne joueront pas de leurs instruments respectifs. Noam qui est bassiste et guitariste se retrouve donc à la mandoline et au piano, Dafna Keinan, guitariste est installée à la batterie, Yoav est muté de la guitare acoustique à l’électronique. Seuls Inbal Zubalsky à la basse et Idit Mintzer à la trompette, gardent leurs instruments initiaux. Se joignent à cette joyeuse compagnie musicale, Itay Kaufman, Avner Kelmer, Yael Shapira, Max Olearchick, Nadav Lazar, Oran Ben-Avi, Dani Dorchin et Alon Padan.
Le résultat est d’une fraicheur infinie. Les textes, intimes, métaphoriques, narratifs, mis en valeur par la voix de velours de Tom Gottlieb sont magnifiés par les arrangements pop délicats, folk élégants avec harmonica et tambourin, ornés d’envolées de cordes et cuivres. Les six musiciens de Labra jouent souvent sur scène à Tel-Aviv et récemment ont offert des concerts à Berlin et Lyon. Même si Israel n’est pas tout prêt, je garde l’éspoir d’un show des Labrador Labratories bientôt à Paris. En attendant, le bandcamp avec les trois albums à savourer et se procurer, nous console allègrement.