Dark Was the Night est une compilation pas fraiche parce qu’elle date de 2009 mais toujours rafraichissante parce que fleurie de 31 titres qui font rayonner le style pop rock indie. C’est à l’initiative de John Carlin, fondateur de la Red Hot Organization, association caritative qui récolte des fonds pour la lutte contre le Sida, que label 4AD sort depuis plus de 20 ans des compilations. Le fruit de leur vente est reversé à Red Hot Organization, ainsi que les bénéfices des concerts et lives; L’aventure commence en 1990 avec la première compilation de reprises de Cole Porter. La compilation qui lancera la renommée de Red Hot est celle de 1993, nommée No Alternative qui collecte les participations de Nirvana, Sonic Youth, Pavement, Smashing Pumpkins, Verlaines, etc.
Deux décennies plus tard, le 17 février 2009 parait cette magnifique seizième compilation Dark Was the Night, titre emprunté à la chanson du bluesman, Blind Willie Johnson. Aux manettes il y a les frères Dessner, Aaron et Bryce, du groupe The National qui produisent et orchestrent les morceaux de la compilation. Ils réussissent avec brio à dresser une liste ravissante d’inédits, de reprises, de duo, interprétés par des artistes connus ou plus underground, et brossent au fil des titres un beau portrait de la musique actuelle américaine. C’est un travail de maitres que produisent les frères Dessner, en deux cds ou version trois vinyles :
Deux décennies plus tard, le 17 février 2009 parait cette magnifique seizième compilation Dark Was the Night, titre emprunté à la chanson du bluesman, Blind Willie Johnson. Aux manettes il y a les frères Dessner, Aaron et Bryce, du groupe The National qui produisent et orchestrent les morceaux de la compilation. Ils réussissent avec brio à dresser une liste ravissante d’inédits, de reprises, de duo, interprétés par des artistes connus ou plus underground, et brossent au fil des titres un beau portrait de la musique actuelle américaine. C’est un travail de maitres que produisent les frères Dessner, en deux cds ou version trois vinyles :
Knotty Pine - Dirty Projectors & David Byrne (titre qui ouvre sur un tempo dansant et des envolées de guitares qui collent tant aux Dirty Projectors et à David Byrne qui est fidele à Red Hot Organization depuis des années)
Cello Song - The Books feat. Jose Gonzalez (reprise electro-pop très originale et très belle du Cello Song de Nick Drake avec les claviers des Books sur la voix envoutante de Jose Gonzales)
Train Song - Feist & Ben Gibbard (ce duo de Leslie Feist et du chanteur de Death Cab for Cutie, Ben Gibbard reprend le printanier Train Song de Vashti Bunyan)
Brackett, W9 - Bon Iver (titre magique offert comme un cadeau par Bon Iver)
Deep Blue Sea - Grizzly Bear (là aussi, les Grizzly Bear offrent Deep Blue Sea, balade touchante et colorée de guitares, de cuivres, de sifflements et de voix chaleureuses)
So Far Around the Bend - The National (les clarinettes, hauts-bois, trompettes, violons, piano de The National brillent sur le titre offert avec élégance par Aaron, Bryce Dessner et le talentueux Nico Muhly ) Tightrope - Yeasayer (peu étonnant que le génie rythmé de Yeasayer vienne se pencher sur le disque avec son contemporain et extraterrestre Tightrope)
Feeling Good - My Brightest Diamond (magique reprise de la chanson de Nina Simone par My Brightest Diamond qui sait retransmettre l’émotion et le message de l’originale)
Dark Was the Night - Kronos Quartet ( la reprise hallucinante du titre de Blind Willie Johnson est un superbe moment de blues teinté de psychédélisme qui respecte avec tact l’esprit du morceau original)
I Was Young When I Left Home - Antony & Bryce Dessner (Antony Hegarty et Bryce Dessner ont su concocté une reprise de Bob Dylan. Mêlant leur musicalité et leurs univers d’une très jolie manière, ils relisent somptueusement I Was Young When I Left Home avec la griffe de Bryce Dessner à la guitare, de violons, d’harmonica sur les dernières notes)
Big Red Machine - Justin Vernon & Aaron Dessner (Justin Vernon apporte sa voix majestueuse sur les notes de piano d’Aaron Dessner et tous deux s’accordent à orchestrer de façon symphonique un très beau Big Red Machine, en relation avec le thème crucial de la compilation.
Sleepless - The Decemberists ( Colin accroche les émotions avec cet inédit magnifique, gracieux, à l’âme pleine et ronde, qui respire la créativité et l’inspiration, l’art de la composition en crescendo et de l’interprétation signée à l’accoutumée The Decemberists)
Die - Iron & Wine ( voilà un court passage en acoustique, où le chant émouvant d’Iron & Wine fait voltiger de nobles notes, hommage aux enfants malades du Sida pour qui vont les bénéfices de la compilation) Service Bell - Grizzly Bear & Feist (arrangé par Grizzly Bear, ils chantent en canon avec la voix cristalline de Feist et crée un mariage savoureux sur ce titre)
You Are the Blood - Sufjan Stevens (surprenant, Sufjan Stevens utilise sur ce titre des synthétiseurs, montant en puissance le long des 10mn de cette reprise ici tres alternative du You are the Blood des Castanets)