Tout le monde connait Brian Wilson, monsieur Beach Boys, le plus grand arrangeur et producteur de pop de tous les temps avec le fameux Pet Sounds. C’est à la suite d’une rencontre peu ordinaire dans un café concert de Los Angeles (il lui renverse du chocolat sur les pieds), que Brian Wilson, alors bassiste des Beach Boys et Marilyn Rovell venue écouter le fameux groupe californien, ne se quitteront plus. En 1962, Marilyn fait partie d’un girls band avec ses deux sœurs Diane et Barbara, les Rovell Sisters. Issues d’une famille musicienne, leur mère est pianiste de jazz, les Rovell Sisters ont déjà acquis du succès quand Marilyn ressent des Good Vibrations pour le jeune Wilson et sa tête de bambin. 1964, ils se marièrent, eurent deux filles (Carnie et Wendy qui formeront plus tard les Wilson Phillips avec deux membres des Mamas & Papas) et ils montèrent ensemble un projet nommé Honeys, comprenant les sœurs Rovell et une cousine, Ginger Blake, fiancée à Garry Usher.
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D’un mariage parfaitement harmonieux, la famille Wilson et la famille Rovell se lie artistiquement, les uns et les autres écrivent, jouent une nuée d’instruments, chantent dans la même veine et de cet unisson né Spring, un superbe album de 14 titres.
Nous sommes en 1970, le rock roll déferle et ne laisse guère de place aux autres mouvements musicaux comme celui de Wilson, griffé sixties mais qui n’a a posteriori pas pris une ride. L’album sonne très contemporain, presque intemporel, ce qui finalement n’est pas étonnant puisque Brian Wilson est le Mozart de la pop.
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Le duo Wilson/Rovell se font plaisir avec des productions maison comme This Whole World (composé avec Mike Love), Good Time, Forever, Thinkin' 'Bout You Baby Love, Sweet Mountain mais ils s’offrent aussi le luxe de réarranger des titres de Carole King, Tennessee Waltz, Down Home, Now That Everything's Been et de Leon Russell avec son magnifique Superstar. Spring est chanté essentiellement par Marilyn qui a une voix magnifique, Brian Wilson apparait en duo ou dans les chœurs avec le reste de la famille. Sur les envolées lyriques, sont jouées de grandioses partitions de piano, guitares, basses, violoncelle, batterie, accordéon, clarinette. C’est une œuvre qui mérite une écoute et une attention particulière. J‘ai savouré.. Merci à Pete Doherty, qui m’a offert ce beau bébé post-psychédélique.
A réecouter dans les productions récentes Brian Wilson : What i really want for Christmas (2005), That Lucky old Sun (2008) et la dernière Brian Wilson reimagines Gershwin (2010).
Allez pour le plaisir...