Je ne sais pas beaucoup sur la vie privée de Chapter sinon que son créateur, Baron Alexander J.S Craker est anglais, il vit à Genève, parle un français exemplaire et Thierry van Osselt, son collègue compositeur est belge-suisse. Alexander aimant les balades, la pêche, est aussi sensible à Dame Nature qu’au rythme fou de la vie citadine. Non pas un baroudeur, il est un européen moderne; Il compose de la musique pop folk répondant complétement à sa personnalité et son vécu.
Alexander compose la musique, écrit les paroles, offre ses oeuvres à la guitare et tel un cygne, fait danser sa voix élégante et délicate sur la musique. Il nous propose en 2004 son opus, One (prologue) suivi de Two (the Biographer) en 2007. Ces deux albums, acoustiques, rythmiques, intimes montrent un talent à la hauteur de celui du répertoire de Nick Drake ou de Bonnie Prince Billy. Ses titres sont des hommages aux personnes disparues qui touchent les auteurs de Chapter, sur le plan familial et amical, un ensemble mélodique émouvant où plannent les fantômes de John Straford, Dan Goodman, Alfred Theodore Vanier ...
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Allant de scènes en scènes, Chapter se produit avec d’autres amis musiciens en live: Alex Müller Ramirez à la basse, Vincent Haenggi à la batterie, et d'autres; Il obtient un succès grandissant auprès de fans et une reconnaissance respectueuse au sein du milieu professionnel. Alexander revient en 2009 travailler dans le studio génevois de Thierry van Osselt son troisième album, Three (A collection of monsters). Toujours aussi poétique, la cadence monte, le qualité de Chapter va crescendo, les métaphores vont bon train avec les arpèges aux accents intenses comme sur Bird, chanson dédicacée à sa mère. Cette chanson d’amour est touchante, sachant que le père d’Alexander, le baron B.M Craker, est décédé en 2005 ( a puzzling death sur One - prologue).
Alexander joue de la syntaxe et des tonalités, fait voyager sa voix dans le temps et l’espace en y ajoutant des choeurs. La nostalgie voltige, dans Oh Frida, dans Serial, l’amour étreint dans My sweet Girl, le thème du mystère et des atrocités que l’homme est capable de faire dans The Monsters ou The Young Ones, " The plane touches down on the concrete ground, The hissing of the engines is the only sound, I walk out of the metallic carcass, And feel below the dead cold surface, In the dark beyond the lights, Where the moon is still shining bright, The wind is blowing through the trees, Life is clinging to a gentle breeze, Forever and ever, Now we are the monsters."
C’est son ami Michael Heirath qui peaufine le mastering dans leur studio allemand de Munich.
C’est son ami Michael Heirath qui peaufine le mastering dans leur studio allemand de Munich.
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Baron Alexander J.S m’a offert il y a quelques jours le nouveau Chapter, Four (White Heron Blues) qui m’accompagne depuis. Ce 6 titres qui sortira le 10 septembre 2010 est grand, majestueux. La batterie, l’harmonica, les guitares en cascades viennent fleurir les compositions qui m’évoquent l’univers de Five leaves left et The pink moon de Drake, également Bob Dylan, Cohen, Garfunkel, Fitzsimmons, habitées par la même distance, la même observation, la même narration poétique chantée avec délicatesse et pudeur.
Chapter ne s’en tient pas qu’à un seul chapitre et nous délivre un keepsake musical exceptionnel, truffé de notes, de mots, de sens et de caractères à découvrir sans attendre l’épilogue.
MyspaceChapter ne s’en tient pas qu’à un seul chapitre et nous délivre un keepsake musical exceptionnel, truffé de notes, de mots, de sens et de caractères à découvrir sans attendre l’épilogue.