mercredi 7 juillet 2010

Butcher Boy


Butcher Boy n’a rien à voir avec les entrecôtes où le pâté de gorin. C’est le titre d’une chanson traditionnelle irlandaise, d’un roman de Patrick McCabe et Butcher Boy est l’un des groupes de pop indé du moment le plus époustouflant, dont l’univers musical est loin des chambres frigorifiques ou des esses sanguinolentes.
Origine de Glasgow, le chanteur-guitariste et mélodiste John Blain Hunt est celui qui dessine ce projet en 2004. Auprès de lui, il y a sept musiciens et les compositions de John les mettent tous en valeur.

CarveApattern

Mandoline, trompette, cornet, flûte, guitares, violoncelle s’executent remarquablement sur des airs pop dignes de Joe Meek, Belle and Sebastian ou Tindersticks. Le jongleur de mélodies avoue dans une interview que ses disques favoris sont signés des Smiths, Aislers Set, Dexys Midnight Runners, Go Betweens et Love Story de Lloyd Cole, marottes musicales loin de déprécier le personnage.


L’orchestration des titres qu’écrit John est rebondissante et le rythme alternatif ressort dans l’emploi des mots précieux choisis. Les textes féconds et gironds soufflent une vague de poésie sur Profit In Your Poetry, premier album des Butcher Boy en 2007. Ce joyau de dix titres est simplement beau. C’est de la pop écossaise pleine, ronde, juteuse. La perfection épique de la caisse claire qui ouvre le bal des violons sur Keep Your Powder Dry. John narre ses heureux souvenirs d’enfance, ces petits moments sucrés, doux leitmotiv du style charmant et naif de la pop indé. Où Butcher Boy touche à l’essentiel dans Girls make me sick, I lost myself par exemple, c'est en maitrisant l’art de riper la mélancolie sur les notes joyeuses ou de nommer le titre le plus nostalgique Fun.

Fun

La pop revient dans le dernier album du groupe en 2009, React or die. Constamment dans le domaine de l’orchestration de chambre, les dix titres sont jubilatoires et incantatoires. Sentimental et romantique, le disque soulève légitimement le thème de l’amour, l’examine sous toutes ses coutures, de manière thétique et toujours esthétique. La basse, le melodica de Fraser Ford dansent (You're Only Crying For Yourself), les guitares de John et Robert Spark sont gaillardes (Clockwork), le violoncelle de Maya Burman-Roy et le violon de Aoife Magee virevoltent (This Kiss Will Marry Us), les claviers d’Alison Eales roucoulent (Sunday Bells), les percussions de Findlay Mackinnon taquinent la mandoline (when i’m asleep) et le piano de Basil Pieroni (Carve a pattern). Le cornet dans Anything Other Than Kind est splendide. La troupe qui aime manger des chips, siroter du dr pepper en écoutant Teenage Fanclub, Nick Drake, Gainsbourg, Velvet Underground produit ici un disque délicieux et noble. Une création hautement conseillée qui sera je l’espère bientôt pérennisée.
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