Connaissez-vous la citation dans A défaut de génie de François Nourissier? “A quoi tient le pouvoir des citations placées en épigraphe? Grâce à elles on se sent moins seul. On marche dans le noir avec moins d’angoisse, on fanfaronne.”
Savez-vous que sur le plan scolaire, culturel et éducatif, la France détient la 23ème place sur les 27 pays membres de l’union européenne?
Le génie humain c’est le savoir et l’esprit critique draguant le présent, le passé et l’avenir c’est aussi le nom du dernier album d’Orwell. Orwell est de Nancy, groupe pop que j’écoute depuis 2000 grâce à la compilation La piste aux étoiles, sur laquelle apparait Fugu. Orwell, Jérôme Didelot, est un auteur-compositeur génial. Mi-ange, mi-démon, voix cristalline et pétillante, des paroles en français, des mots qui ont un sens et une profondeur. Jérôme, à chaque fois, offre des tonalités, des verbes, et nous conte de belles histoires.
Tout d’abord la création de la pochette et l’illustration est de Charles Berberian (guitariste du groupe) et de son complice Dupuy dont Leonard de Vinci dirait “La simplicité est la sophistication suprême.” Au-dessus de moi sort de la platine et me voici à Acapulco avec Jacques Tellitocci, percussionniste. La présence ensoleillée de l’indonésienne Aprilia Sari accompagnée à la guitare par Ulysses Piedra, arrose de notes bossa plus l’infini.
Il y a aussi du génie de Mozart en la personne d'Alexander Von Mehren, jeune norvégien, excellent pianiste compositeur de jazz-pop âgé de 26 ans, qui fait les arrangements sur Sun Holiday. Mozart disait que le “vrai génie sans cœur est un non-sens. Amour! voilà l’âme du génie”.
Et Orwell aime, reste fidèle à ses amis, comme à JP Nataf ancienne complicité de 2001 ou aux High Llamas et Morning Star. Morning Star qui revient jouer à la guitare sur le titre Elémentaire, puis l’ami Médéric Gontier des Tahiti80 et sa géniale guitare qui sont de la partie sur Le bon endroit.
Le génie canadien c’est l’astrophysicien Hubert Reeves, qui travaille en écoutant Tannhäuser de Wagner, fait des conférences sur Mozart et les étoiles et qui proclame “les salles de concert sont mes églises”. Côté astral, mon conteur d’étoiles adoré de la pop c’est Jason MacIsaac des Heavy Blinkers qui est là, lui aussi avec Ruth Minnikin sur Septembre.
Le génie de Jérôme Didelot nous accompagne tout le long de l’écoute, dans les hautes tours de la pop, des sens. L'œil est sur les plaines fertiles, et la tête, dans l’archipel des empires mélodieux où Orwell est roi.
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