Depuis toujours l'américaine Elinor Blake alias April March, ses parents étant passionnés par la culture française, est attirée par notre pays. Membre du trio féminin Pussywillows au début des années 90, elle ne s'y attarde pas et entreprend un album dédié à une de ses idoles, Serge Gainsbourg en reprenant ses chansons en 1994 sur l'album Gainsbourgsion!.
En 2008, Quentin Tarantino appose un de ces titres, Chick Habit (Laisse tomber les filles) sur la BO de "Boulevard de la Mort". Suivront Paris in April en 1995, Superbanyair et April March Sings Along With The Makers en 1997, puis April March and Los Cincos en 1998.
En 2008, Quentin Tarantino appose un de ces titres, Chick Habit (Laisse tomber les filles) sur la BO de "Boulevard de la Mort". Suivront Paris in April en 1995, Superbanyair et April March Sings Along With The Makers en 1997, puis April March and Los Cincos en 1998.
Commence ensuite pour April March une longue collaboration avec Bertrand Burgalat, qui lui offre des pépites de chansons, interprétées en français. Les compositions rétro-futuristes, psychédéliques, que Burgalat offre à April March lui vont comme un gant et marqueront le succès du label Tricatel d'une pierre blanche. La voix enfantine de April sur les accords de basse langoureux de Bertrand forment une unité sensuelle et sublime dans Chrominance Decoder de 1999 et en 2000 dans Triggers.
Le Coeur Hypothéqué April? pas tant que ça... La demoiselle nous revient avec à son bras Steve Hanft et un nouvel album sorti en 2007, Magic Monsters, réédité en vinyle cette année 2008 par l'excellent label Martyrs of Pop. Les pensées d'April ne sont pas formatées. Steve Hanft lui offre un album rock-psychédélique, où elle chante, là aussi, dans la langue de Molière, avec une interprétation libérée, chaloupée et drôlement bien roulée. Flashback Part II donne illico le ton pop-rock. Dès l'écoute du deuxième titre Attention chérie, c'est confirmé. Les deux artistes partagent des origines communes et cet accord s'entend. Auteur-compositeur, Steve Hanft dévoile des talents d'interprète griffés d'un son à la Grandaddy et à la Blur. Décalé, mélodieux, énergique, le son est savoureusement balancé. April et Steve se partagent les titres, s'y retrouvent parfois, s'y croisent et se répondent. Alors que le couple paraissait improbable, un peu comme celui d'Isobel Campbell au côté de Mark Lanegan, le mariage des deux personnalités s'avère légitime, équilibré et il rayonne.
C'est une question d'habitude, on s'adapte finalement au nouveau couple. Après avoir véhiculé pendant des années une image femme-enfant, icône de la pop sixties frenchy, April March apparait nouvelle et libre. Steve Hanft et elle ont lancé un très beau projet avec Magic Monsters et ensemble, ont conçu un disque qui a la frite, sans le gras autour; un disque spontané et sacrément bon.
La voix d'April et les arpèges des guitares de Steve, dignes des Shadows dans Lunar lake, le chant délicieusement provocateur de Hanft dans Summer's day raviront les fans des Eggstone.
Si Steve Hanft a un minois de cupidon, joue comme un diablotin ses compos rock du feu de dieu, April March garde son grain de voix angélique et conserve de jolies perspectives en partageant l'affiche avec Bertrand Burgalat pour une série de concerts en France dès Janvier.
myspace.com/aprilmarchSi Steve Hanft a un minois de cupidon, joue comme un diablotin ses compos rock du feu de dieu, April March garde son grain de voix angélique et conserve de jolies perspectives en partageant l'affiche avec Bertrand Burgalat pour une série de concerts en France dès Janvier.
myspace.com/martyrsofpop