Mon coup de coeur du moment va à ces musiciens anglais de Brighton Morning Smoke. Leur univers pop griffé post-punk, noisy, fait mon régal ces jours-ci. Le groupe depuis 2014 enchaine les singles et offre ce mois de mai 2016 une poignée de titres incroyablement beaux. Cintrés pour les puristes, exécutés avec perfection, leurs titres tiennent une fibre artistique de la digne lignée des Cure, Joy Division, Sisters of Mercy, New Order, dansants et décapants. A mes oreilles, Morning Smoke qui déclare être influencé par Sonic Youth, Beach Fossils ou Slow Dive, sonne diablement et à l'écoute du premier EP Stephanie I, procure un bien fou.
Derrière leur air encanaillé, les quatre musiciens de Morning Smoke sont des esthètes du rock alternatif. Les chansons sont peaufinées, écrites avec talent et elles s'imposent dans le style grâce au chant et à la guitare de Milo McNulty, à la guitare de Max Wright, à la basse de Chris Shaw et à la batterie d'Isaac Ide. En décembre dernier, le jeune groupe signe un Soft Decay où les guitares scintillent sur des paroles nostalgiques accompagnant une mélodie impressionnante de maturité. Ce single fait suite à In Euphoria, puis Hunger et Unknown. Au printemps 2015, Morning Smoke fait paraitre un single magnifique en split avec le groupe Corners sur les labels Dead Fun Records et Lollipop Records. Puis en janvier 2016, les quatre garçons persistent, encore plus percutants et convaincants avec Cannibal Hymns, un single scalpant formidablement efficace. Ce mois de mai 2016 au milieu des brins de muguets et de lilas se glisse le titre Waste my Time qui accroche, tenace et entêtant.
Volontairement Morning Smoke offre des singles, joue sur les scènes indépendantes, avant de s'atteler à un premier album et être certain qu'il sera attendu. Le groupe est invité à participer au Great Escape Festival, joue ce soir en plus sur la scène du Globe pour les chanceux qui sont à Brighton. J'attends les futures mélopées avec une grande et certaine impatience.
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