Philémon Cimon est un de mes coups de coeur de 2014. L'auteur-compositeur de Montréal n'écrit pas ses chansons avec une plume ou un stylo bic mais avec une pâquerette. L'esprit de ses compositions est printanier, parfumé au muguet, ouvert comme un tournesol, voltigeant comme les aigrettes du pissenlit, ondulé comme un champ de blé sans toutefois emprunter quatre chemins pour dire les choses. C'est avec son ami et acolyte Philippe Brault, bassiste, qu'il signe en janvier 2014 le 12 titres de L'été, et avec la complicité de l'ingénieur Howard Bilerman qui travaille avec Arcade Fire et qui ici dorlote les sons à la console. Autour de Philémon qui excelle à la guitare, il y a aussi Sarah Pagé à la harpe et au chant, Néstor Rodriguez Vilardell droit venu de la Havane au saxophone, David Payant à la batterie, David Carbonneau à la trompette, Nicolas Basque qui joue dans le groupe Plants and Animals aux guitares, Guido del Fabbro à la mandoline et au violon et Papacho débarqué pour l'enregistrement du Mexique à l'orgue, au mélodica et au piano. L'été déroule son tapis de mélodies en commençant par le titre Soleil blanc, à la rythmique mouvante, aux guitares mutines ornées de la voix gracieuse et naturelle de Philémon, de mots amoureux accompagnés du sensuel saxophone. Puis suit la déclaration enflammée Au cinéma, mélopée pop et dansante agrémentée de cuivres sur un texte sacrément mutin. La balade Julie July qui suit offre un tempo estival, un texte mordant qui parle de pétales, de muguet, de champ et bouquet pour avouer une aventure amoureuse très peu romantique où la trompette vient fouler avec brio l'orchestration. Des jours et puis des jours, décrit également une histoire fanée avec des images poétiques, "J’ai pris ta main comme on prend des cerises, J’ai pris tes jambes en sueur sur le plancher, J’ai pris ta taille de fleur, je t’ai assise, Et j’ai fermé mes yeux pour t’embrasser", ardemment instrumentalisé avec des envolées de cordes et cuivres.
Tout comme dans Julie July où Philémon compare l'acte d'amour à une mort "Étiolée dans ton bouquet nuptial, Je t’ai enterrée", ou encore dans le très suave Chose étrange "Tu donnes ton corps, Comme on donne la mort", thème qui se dévoile sur Chanson pour un ami chanté avec l'accent touchant où Philémon est éclatant d'émotion pour évoquer la mort d'un père, les larmes, les corbeaux, les bouleaux. La lumière céleste revient sur les trompettes de Moi j'ai confiance qui nous emmènent dans un vertigo de notes, de mots amoureux voyageant sur des rivières, des torrents, des chemins, sur la glace en patin à la croisée des chemins il "lui offre le ciel" "Moi j’ai confiance qu’on peut marcher, jusqu’à la prochaine plage, Faire un bateau, y mettre une voile, et puis partir au large". Ecrit de manière pétillante, composé avec enthousiasme, les orchestrations de contrebasse, de violons sont enfiévrées sur Je veux de la lumière, mellow et langoureux où flotte une jolie âme traditionnelle canadienne. La voix de Philémon est fort touchante, elle habille ses mots avec transparence dans le timbre, une honnêteté captivante. Quel été propose un soleil levant derechef, débordant de sentiments, de passion avec un texte débridé coloré et enveloppant. Après les corbeaux, c'est le merle qui vient se poser sur les arpèges de guitare brillants, sur l'archet du violon de La mort des amoureux où la voix de Sarah vient picorer délicatement des mots, accompagnant un morceaux pastoral acoustique d'une fraicheur et subtilité de toute beauté. Où je me perds décrit une sensibilité chaude et étoilé, entre le feu et le ciel jouée à la guitare acoustique qui révèle un profil de ménestrel au musicien. Philémon Cimon conclut magnifiquement L'été avec Par la fenêtre et sa harpe, pour peindre le bonheur amoureux, brossé par l'orgue, par l'envolée de cordes de guitares, le saxophone fondant sur un baiser ardent sous les "lampadaires" de l'"hiver" et "sous les flocons" avec un chant en choral exaltant. L'été fait rayonner des couleurs, des parfums, des paysages, des saisons avec une poésie superbe et des compositions flamboyantes qui indiquent tout le talent d'auteur et de compositeur de Philémon Cimon.
PhilemonCimon
Tout comme dans Julie July où Philémon compare l'acte d'amour à une mort "Étiolée dans ton bouquet nuptial, Je t’ai enterrée", ou encore dans le très suave Chose étrange "Tu donnes ton corps, Comme on donne la mort", thème qui se dévoile sur Chanson pour un ami chanté avec l'accent touchant où Philémon est éclatant d'émotion pour évoquer la mort d'un père, les larmes, les corbeaux, les bouleaux. La lumière céleste revient sur les trompettes de Moi j'ai confiance qui nous emmènent dans un vertigo de notes, de mots amoureux voyageant sur des rivières, des torrents, des chemins, sur la glace en patin à la croisée des chemins il "lui offre le ciel" "Moi j’ai confiance qu’on peut marcher, jusqu’à la prochaine plage, Faire un bateau, y mettre une voile, et puis partir au large". Ecrit de manière pétillante, composé avec enthousiasme, les orchestrations de contrebasse, de violons sont enfiévrées sur Je veux de la lumière, mellow et langoureux où flotte une jolie âme traditionnelle canadienne. La voix de Philémon est fort touchante, elle habille ses mots avec transparence dans le timbre, une honnêteté captivante. Quel été propose un soleil levant derechef, débordant de sentiments, de passion avec un texte débridé coloré et enveloppant. Après les corbeaux, c'est le merle qui vient se poser sur les arpèges de guitare brillants, sur l'archet du violon de La mort des amoureux où la voix de Sarah vient picorer délicatement des mots, accompagnant un morceaux pastoral acoustique d'une fraicheur et subtilité de toute beauté. Où je me perds décrit une sensibilité chaude et étoilé, entre le feu et le ciel jouée à la guitare acoustique qui révèle un profil de ménestrel au musicien. Philémon Cimon conclut magnifiquement L'été avec Par la fenêtre et sa harpe, pour peindre le bonheur amoureux, brossé par l'orgue, par l'envolée de cordes de guitares, le saxophone fondant sur un baiser ardent sous les "lampadaires" de l'"hiver" et "sous les flocons" avec un chant en choral exaltant. L'été fait rayonner des couleurs, des parfums, des paysages, des saisons avec une poésie superbe et des compositions flamboyantes qui indiquent tout le talent d'auteur et de compositeur de Philémon Cimon.
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