Encore une chronique où je m'apprête à encenser l'artiste, puisque j'ai fait le choix ici de ne pas parler de disques qui ne me plaisent pas. Trop facile.
Je ne ferai pas qu'encenser Jennifer Baron mais je dirai pourquoi je pense que la jolie américaine de Pittsburg signe le 15 juillet 2014 un des meilleurs albums pop de l'année. La fan que je suis a eu la joie d'interviewer Jennifer l'année dernière suite à la sortie de son premier album paru en 2011 sur cassette Melody Elder, signé de son alias Garment district, nom tiré du quartier de Manhattan où vivent les couturiers, les modistes et tailleurs depuis des lustres. Pour découvrir la personnalité irisée et irradiante de Jennifer Baron, voir interview et chronique là : JenniferBaronITWpiggledypop
Je ne ferai pas qu'encenser Jennifer Baron mais je dirai pourquoi je pense que la jolie américaine de Pittsburg signe le 15 juillet 2014 un des meilleurs albums pop de l'année. La fan que je suis a eu la joie d'interviewer Jennifer l'année dernière suite à la sortie de son premier album paru en 2011 sur cassette Melody Elder, signé de son alias Garment district, nom tiré du quartier de Manhattan où vivent les couturiers, les modistes et tailleurs depuis des lustres. Pour découvrir la personnalité irisée et irradiante de Jennifer Baron, voir interview et chronique là : JenniferBaronITWpiggledypop
Voilà la présentation que je faisais de la musicienne magicienne : "Soeur de Jeff Baron le fondateur des Essex Green, Jennifer Baron qui a joué de la guitare et chanté au sein des Ladybug Transistor et de Saturnine avec Matt Gallaway, est une personnalité dans le monde de l’indie-pop. Talentueuse et généreuse, elle apporte sa griffe en jouant avec Kevin Ayers et Gary Olson sur la reprise en français de May I. Jennifer est une artiste impressionnante, qui ne cesse de m’étonner au fil du temps et à qui je voue une admiration sans bornes. Originaire de Pittsburg, diplômée du Brooklyn Museum of Art, la musicienne auteur-compositeur est actuellement en studio pour enregistrer de nouveaux morceaux ..."
Le produit de ces sessions d'enregistrement vient donc de sortir il y a quelques jours portant le nom de If You Take Your Magic Slow. L'album que j'ai la chance d'avoir reçu est une pure merveille, mêlant l'ambiance cosmique et avant-gardiste de Melody Melder et le style pop psychédélique des Essex Green, Ladybug Transistor et Kevin Ayers. Cela tombe sous le sens puisque Jennifer a joué au sein de ces groupes et s'entoure pour ce nouveau bijou de 10 titres de la famille, son frère, Jeff Baron compositeur et guitariste d'Essex Green et Ladybug Transistor, son mari Greg Langel et sa cousine Lucy Blehar, principale interprète de l'album. Il y a aussi ses amis proches, Ma Booth à la basse et Chris Parker à la batterie. Garment District enregistre une partie dans la maison de Jennifer et l'autre au studio Frankenstein Sound Labs à Hazelwood avec Greg Matecko aux manettes. La magie évoquée dans le nom de l'album opère dès l'opus Secondhand Sunburn, fleuri de la voix élégante et mélodieuse de Lucy et la guitare électrique qui fait florès. C'est l'artiste d'Iowa City, Thad Kellstadt, expert en multimédias qui expose ses oeuvres dans les galleries américaines les plus renommées qui a concocté la vidéo du titre, sur le net depuis 3 jours, ainsi que celle de Cavendish On Whist.
The Garment District: Secondhand Sunburn from The Garment District
Jennifer Baron est multi-instrumentiste et ceux qui liront l'interview comprendront que ses influences familiales sont belles et riches. Fertile, inspirée, l'américaine poursuit sa création avec l'instrumental estival Weird Birds and Strange Days où les arrangements sont garnis et pigmentés, biensûr de tambourins, mais aussi d'envolées de cordes et d'orgue avec une batterie efficace qui dessine le sillage rythmique. Quand l'intro rétro de Bell Book and Candle fait son entrée, je reconnais la signature de miss Baron, dont l'âme d'artiste traverse les siècles pour nous ramener des ambiances d'antan avec un instinct et un brio décidé. Le désuet est mis en exergue par les guitares, la voix sublime là encore de Lucy et la basse, clavier, cloches, qui renouent avec le style psychédélique Essex Green. Jennifer met son tempérament méticuleux, réfléchi au service de son don prophétique et visionnaire en utilisant des sons pour nourrir ses oeuvres (car elle peint et dessine aussi), ses compositions comme le son du train sur les rails à la fin de Bell Book and Candle. Coloré d'ambiances, l'album nous embarque avec l'instrumental psyché et lumineux Cavendish on Whist où les guitares, les synthé, les tambourins gambadent joyeusement.
Jennifer et Lucy
Puis l'ambiance cosmique au courbes enigmatiques electro-pop comme sait si bien esquisser Jennifer se prolonge avec le moderne et mystérieux Miraculous Metal. La mélodie chaleureuse de Soon We See Green réfléchit l'ambiance estivale et poétique des thèmes à multiples dimensions, la terre, le ciel, la météo, l'espace et l'amour. Garment District excelle dans la musique suréaliste ornée d'orchestrations pop baroque et sunshine comme sur les synthés excentriques et si harmonieux de Song for Remy Charlip, dédiée à un homme et un esprit libre de l'art graphique et chorégraphique new-yorkais qui travailla avec Cocteau et John Cale entre autres. June's End poursuit l'épopée expérimentale pop et opulente avec son tempo progressif et dansant au son des guitares rutilantes. Suit Velvie Woolvine, instrumental psyché qui porte le nom de la soeur de Hazel J. Dickens, compositrice et musicienne de folk Bluegrass quand Jonquil Place conclut en beauté l'ambiance champêtre et charmante de If You Take Your Magic Slow, véritable chef d'oeuvre pop de Garment district, hautement recommandé. Pour ne rien laisser au hasard, Jennifer demande à l'artiste Shawn Reed, sérigraphe et responsable de talent du label Night-People qui signe le disque, de peaufiner la pochette, admirable.
GarmentDistrictJennifer et Lucy
Puis l'ambiance cosmique au courbes enigmatiques electro-pop comme sait si bien esquisser Jennifer se prolonge avec le moderne et mystérieux Miraculous Metal. La mélodie chaleureuse de Soon We See Green réfléchit l'ambiance estivale et poétique des thèmes à multiples dimensions, la terre, le ciel, la météo, l'espace et l'amour. Garment District excelle dans la musique suréaliste ornée d'orchestrations pop baroque et sunshine comme sur les synthés excentriques et si harmonieux de Song for Remy Charlip, dédiée à un homme et un esprit libre de l'art graphique et chorégraphique new-yorkais qui travailla avec Cocteau et John Cale entre autres. June's End poursuit l'épopée expérimentale pop et opulente avec son tempo progressif et dansant au son des guitares rutilantes. Suit Velvie Woolvine, instrumental psyché qui porte le nom de la soeur de Hazel J. Dickens, compositrice et musicienne de folk Bluegrass quand Jonquil Place conclut en beauté l'ambiance champêtre et charmante de If You Take Your Magic Slow, véritable chef d'oeuvre pop de Garment district, hautement recommandé. Pour ne rien laisser au hasard, Jennifer demande à l'artiste Shawn Reed, sérigraphe et responsable de talent du label Night-People qui signe le disque, de peaufiner la pochette, admirable.
The Garment District: Cavendish on Whist from The Garment DistrictVimeo