samedi 20 juillet 2013

Ballboy

On tombe sous le charme des textes signés et interprétés par Gordon McIntyre, leader charismatique du groupe indie pop Ballboy. La séduction opère essentiellement parce qu’à l’écoute de leurs fabuleux quatre albums, on sourit, voire rit, sur des paroles croustillantes, sarcastiques, originales et parfois tranchantes tout en étant déclamées avec simplicité. L’humour et les traits d’esprit resplendissent dans les titres d’une volupté pop incroyable. Je suis conquise par cette drôlerie mordante ornée d’un délicieux accent, des textes savoureusement sardoniques, amoureux et fondamentalement sensibles sur des mélodies géniales. Ballboy né après un incident lors d’un tweet de McIntyre au sujet d’un match de football concernant Chelsea, quand Eden Hazard à récolter un carton rouge pour avoir «kicker» un «ballboy». Le nom de groupe été adopté. 
  Ballboy est un superbe compromis musical entre leurs compatriotes Lloyd Cole et Belle & Sebastian. La poésie est aussi présente que les références littéraires et la musique peut-être arrangée en acoustique ou en pop orchestrale. Quoiqu’il arrive, la surprise est là. Le profil alternatif et chevaleresque dans l’instrumentation attire d’emblée l’attention. Les albums sont agrémentés de violon, violoncelle, harmonica, melodica, de guitares, basses, une rythmique avec tambourins et batterie. C’est sans prétention que le groupe Ballboy récolte dès son opus Club Anthems de Février 2001 l’enthousiasme du public et les hommages des critiques dont John Peel qui les recevra souvent même chez lui, pour enregistrer des sessions live autour de repas et nommera le titre Olympic Cyclist chanson de l’année. Ce savoureux cynisme plait au plus grand nombre d’adeptes de la pop et le succès emmène Ballboy sur le chemin des studios en 2002 pour le succulent A Guide for the Daylight Hours. Trompettes, guitares, violoncelles, claviers et batterie se côtoient joyeusement et la mayonnaise prend divinement. Aux commandes, guitare, chant et composition, Gordon McIntyre resplendit. Avec lui ses acolytes Katie Griffiths, à la composition, claviers et chant, Nick Reynolds à la composition et à la basse, ainsi que le batteur Gary Morgan qui compose itou. La joyeuse clique est épaulée par le violoncelliste Peter Harvey et la violoniste Caroline Evans, Grant Mcnamara à la production et David Shirgley, diplômé en design de l'Ecole Polytechnique de Leicester et réalisateur de la vidéo Good Song de Blur, qui offre sa patte pour la pochette du disque.
  En 2003, McIntyre signe en solo l’intimiste et mélancolique The Sash My Father Wore and Other Stories puis retourne en studio avec ses amis pour peaufiner le troisième album de 2004, The Royal Theatre comprenant le magique morceau Shallow Footprints In The Snow qui sera sur la compilation Avalanche Records alternative Christmas en 2009. McIntyre poursuit en invitant Laura Cantrell qu’il rencontre grâce à John Peel. La chanteuse américaine qui chante avec They Might Be Giants et Elvis Costello lie sa voix à celle de McIntyre sur I lost you, but I found country music présent l’ep Past Lovers. En 2008, le groupe d’Edimbourg écrit la bande son de la pièce de théâtre Midsummer signée par David Greig et la même année sort le quatrième album I Worked on the Ships. Le succès est au rendez-vous, les projets s’enchainent comme les invitations aux popfests du monde entier, d’Edimbourg, Londres, San Francisco, New-York. Ballboy, devenu référence, est depuis repris par nombre de jeunes groupes d’indie-pop comme Idiot Love, Local Heroes, Wave Pictures, Chelsea Princess ou encore Meursault. Eparpillés quelques temps, les Ballboy se reforment en 2012 pour l’occasion du Edinburgh’s Electric Circus, ce qui nous donne l’espoir d’un retour avec un cinquième disque à se mettre sous la dent et dans les oreilles.  
BallBoy

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