Roy Moller est un auteur-compositeur interprète écossais que je nomme souvent sur Piggledy Pop parce qu’il est très actif, parce que ses projets en solo mais aussi ceux pour les autres, sont nombreux. Généreux, il aime partager la musique avec ses pairs et opère dans diverses collaborations depuis les Huxleys en 1989 alors qu’il n’a que 16 ans, puis en 1994 il rejoint le groupe Meth O.D en tant que guitariste et forme le projet instrumental The Wow Cafe. En 1997 il participe à l’écriture de The Boy With The Arab Strap, signant en binôme avec Stevie Jackson Seymour Stein et Chickfactor.
Il co-écrit aussi sur les autres albums de Belle and Sebastian, Dear Catastrophe Waitress, les singles I'm A Cuckoo et Funny Little Frog, faisant une apparition sur la vidéo The Wrong Girl. Proche de Stevie Jackson, Roy Moller collabore à son album I can’t Get No en y chantant, jouant percussions et piano aux côtés de Rose Melberg, Sarah Martin, Bob Kildea, Chris Geddes, etc...
StevieJacksonPiggledyPop En matière de Pop, Roy est un prince. Ce natif d’Edimbourg porte en lui le don pour la création de mélodies distinguées, un talent infini de guitariste, une voix ronde et sucrée. C’est en 2003 que Roy Moller se lance avec son single Maximum Smile, où apparait son ami Rob Smith de Meth O.D ; Titre qui apparait sur l’opus de 2006, Speak When I'm Spoken To. L’album et ses 11 mélopées commence par le mot Happy et agrémenté d’arrangements joyeux, de guitares rock, les claviers psyché, les flûtes et violons insouciants, il transporte subtilement dans une bonne humeur. Les rythmes alternatifs comme sur Teachers at Night, revigorants et dansants nous cueillent. Les textes habillés de trompettes, de tambourins et de maracas sont ficelés avec lyrisme et humour. A l’enregistrement, forcément, on retrouve toute la clique guillerette de Stevie Jackson, Bobby Kildea, les musiciens de The Moondials Gary Thom (batteur aussi des Astrid) et Warren Macintyre, ses amis des projets passés Bill Wright et Ulric Kennedy, Sporting Hero et Rob Smith avec qui il signe le deuxième album en 2011 Playing Songs No One's Listening To. Entre temps, Roy Moller évidemment ne lâche pas son inspiration et travaille en Allemagne avec le groupe Happy Couple à l’élaboration du disque The Fools in Love sorti en 2005, joue récemment avec The Wellgreen et The Store Keys WellGreenPiggledyPop
Tout le brio de Roy Moller est de retour sur Playing Songs No One's Listening To en 2011 qui dévoile son écriture toujours aussi spirituellement drôle. Le troubadour écrit des recueils de poèmes, des articles dans des magasines, et sa plume tournoie avec lyrisme sur les 10 titres qui sont ornés d’harmonica et de guitares au tempo psychédélique faisant penser aux Beatles, Kinks, à Cohen et Dylan, avec une pointe de Bacharach et de Kevin Ayers. Voilà le jeune papa en coulisses qui nous comble avec un troisième bébé en 2012, Singing’s geting Better. Avec ce titre évocateur, il est peu surprenant de découvrir un album comprenant des balades ‘roy’ales puissantes, griffées de son auteur, porteur de bonnes vibrations folk et rock sur Mis-Spent Youth, pop sur l’excellente Pop Muic Bores. Tout ce qui est bon à l’oreille y est présent, le clap-hands, le violon de Heather Wellcoat, l’harmonica, glockenspiel, la batterie dynamique de Ian Stoddart et la superbe voix de Monica Queen sur I remember Dreams ou le velvetien All The World.
Les orchestrations géniales contiennent l’âme sixties et folk traditionnelle qui se marient à la perfection. Son ami multi-instrumentiste Jonathan Lilley alias Sporting hero, présent dès le premier album Speak When I'm Spoken To, aussi leader de The Gracious Losers, co-produit les titres avec Roy et y redessine le paysage pop. Avec ses paroles virevoltantes, ses 12 morceaux mélodieux, Singin’s Getting Better, hisse Roy Moller au plus haut rang des auteurs-compositeurs de musique indépendante et devrait constituer un beau cadeau à faire aux amis en fin d’année. Au top des albums Piggledy Pop. RoyMoller
Roy Moller qui compte parmi ses héros, David Bowie et Elvis, est devenu également un héro pour Belle & Sebastian qui lui a dédié la chanson Roy Walker et son refrain «I wandered all night, I wondered all night about you, I’ve been here for years just wandering around the neighbourhood» expliqué par Roy Moller dans une interview : «I’m not a particularly good sleeper,” he relates. “And when I used to live in flats in the West End of Glasgow, the artsier part – cobbled streets, delis and so on – I would like walking the streets with my walkman on, just soaking up the atmosphere. I would think about what it was like in the past in those places, and that’s where the song developed from really. Stevie and I wrote it about someone who’s open to the idea of different times co-existing with the present.»