Pete Townshend (the Who) dit du deuxième album de Willy Mason "The Best Thing I've Heard This Year". Oui, c'est vrai, If the Ocean Gets Rough est un des meilleurs albums de l'année. 2009 pointe le bout du nez, il est l'heure de faire des bilans. Willy Mason est un enfant du second millénaire, un adolescent qui s'est lancé corps et âme dans la création de musique, dans laquelle il baigne depuis sa première quenotte. Son père lui écrit d'ailleurs un titre, Save myself ; et fait l'objet du sujet dans The World That I wanted que Willy lui dédie. Originaire de New-York, la famille déménage en 1992 pour aller vivre dans une grande maison du Massachusetts. C'est là qu'il commence à composer et enregistre son premier album Where the Humans Eat en 2004. Willy Mason n'a alors que 18 ans quand il joue sur la scène du Glastonbury Festival. Folk, blues, un peu americana, parfois country, son style est étonnant. D'une grande maturité, presque d'un autre temps, d'une autre époque, sa musique est poignante de nostalgie. L'originalité de Willy Mason est sa voix. En plus d'un don d'écriture, une présence charismatique sur scène, sa voix est unique, son chant est d'une gravité, d'une puissance rare.
Son deuxième disque est époustouflant. On y trouve du violoncelle, du piano "à la Thomas Dybdahl", de la mandoline, de la guitare country à la "Johnny Cash", et surtout on y décèle une véritable âme bluffante. Il compose du gospel, des morceaux de guitares qui semblent droits sortis des partitions des grands bluesmen de Nashville. Le magazine de rock américain NME dit de lui : "a 22-year-old New Yorker who sings like a 97-year-old Alabaman returns with Tennessee whiskey in his throat and radio-friendly country folk in his soul". Cette personnalité ne laisse personne indifférent. KT Tunstall l'accompagne en duo pour We Can Be Strong sur un single. Ben Kweller l'invite à partager des concerts, tout comme Sondre Lerche, Thomas Dybdahl et Radiohead. Il chante sur un titre des Chemical Brothers, Battle Scars, joliment revisité. Ce jeune Willy Mason n'a pas fini d'étonner.
willy-mason.com