Né à Cardiff en 1992, Jack est le projet musical du surdoué et charismatique Anthony Reynolds allié à son ami aux qualités de guitariste impressionnantes Matthew Scott. Les deux musiciens s'installent à Londres dès 1993. Jack compte en 1995 six musiciens pour signer en 1996 l'opus Pioneer Soundtracks, produit par Peter Walsh. Dès les premiers singles qui se retrouveront sur cet album, les références de Jack nous guident vers Lou Reed, Charles Bukowski, vers des influences littéraires, picturales, anglaises et européennes.
En 1997 Reynolds qui écrit et compose avec une inspiration fertile, forme le projet parallèle Jacques. Les musiciens qui accueillent la nouvelle violoniste Ruth Gottlieb jouent partout en Europe, égrènent les scènes du Royaume Uni et viennent souvent à Paris. Parait le génial How to Make Love aux allures lo-fi, suivi du second album en 1998 The Jazz Age avec aux manettes le producteur de Divine Comedy, l'excellent Darren Allison. De façon incompréhensible, à sa sortie, malgré les atouts mélodiques, les arrangements magnifiques, les compositions magiques, le succès reste timide. Dans le sillage des Cocteau Twins, Tindersticks, Belle and Sebastian, Pulp, je classe Jack au top de mes références pop ; depuis plus de quinze ans, des titres comme Wintercomessummer, Nico's Children, Pablo et Lolita Elle, un des plus beaux hymnes à l'amour, sont dorlotés et chéris par mes oreilles.
Anthony Reynolds alias Jack et/ou Jacques poursuit ses créations comme notamment deux Eps, signés avec la collaboration de l'écrivain, poète et musicien Kirk Lake puis le superbe album September sound avec son acolyte Matthew Scott bien sûr, et d'autres invités prestigieux, Will Foster et Bryan Mills, ainsi que l'ingénieur son de U2 Rob Kirwan. Pendant ce temps, l'autre projet Jack ne lâche pas la bride! De nouveaux musiciens montent à bord et le line-up un peu modifié, signe en 2002 The End Of The Way It's Always Been et son grandiose Disco-Cafe-Society qui était déjà paru sur l'Ep La Belle et la Discothèque (produit par le bassiste des Cocteau Twins et fan de Jack, Simon Raymonde).
Aimant voyager, lire, admirer les grands peintres, Anthony et Matthew sont des enfants de mère Europe. De l'Espagne, la France, l'Allemagne, à l'Angleterre, les gallois brulent les planches et le fan club grandit. Anthony, grandiose, continue d'écrire des mélopées pop qui séduisent le label belge Les disques du crepuscule. Jacques sort un nouvel album, d'une musicalité et ingéniosité incroyable en 2001 To Stars, puis le single Blue Party. Comme on tient difficilement l'ami Anthony qui n'arrête plus d'écrire et d'enregistrer en studio, parait très vite le troisième volet, Happiness. Cette même année, Matthew peaufine des morceaux à Londres, Anthony part aux Etats-Unis où il retrouve son ami Dan Fante, le fils de l'écrivain John Fante et ils enregistrent ensemble le single The Emperor of new London. De retour sur ses terres, Jacques s'active de nouveau en studio et l'EP Romantic pointe le bout de son nez, signé chez le label espagnol Acuarela et les deux compères en visite à Paris où ils ont désormais leurs quartiers, signent le single Summercries avec le français Franck Roussel et le Moscow Philharmonic Orchestra qui sera suivi de l'album War of the heart.
En 2002, tandis que Jack signe The End Of The Way It's Always Been, Anthony fait paraître un livre de nouvelles, et sous son alias Jacques un dernier EP, These roses taste like ashes. Anthony Reynolds, fan de Syd Barrett et de Leonard Cohen, accompagné de Matthew Scott à la guitare, de Paul Cook à la batterie, Fiona Brice au violon, Julian Simmons aux claviers, Simon Phipps à la guitare et Joe Jardine à la basse annonce à Cardiff après une tournée monumentale, dont le festival de Benicassim, leur retrait des scènes et des studios.
Anthony Reynolds, musicien hors-normes, à l'aise dans ses souliers gallois, offre dans ses chansons son univers romantique, ses souvenirs d'enfance, sa culture, son âme et son esprit européen qui restent indéracinables et immuables.
AnthonyReynolds/Jacques&Jack