Harper Simon voit le jour à New-York en 1972 entouré de ses parents, Peggy Harper et Paul Simon. Dès ses quatre ans, il s’intéresse aux guitares qui l’entourent, grandit dans un univers musical et commence à jouer sur scène très jeune, accompagne son ami Sean Lennon puis papa Simon, travaille en studio avec Carl Perkins, les musiciens de Voidoids et de Dinosaur Jr avant de partir en 2000 vivre une dizaine d’années à Londres. A son retour, Harper Simon joue pour Yoko Ono et le Plastic Ono Band, brille à la guitare sur l’album de Sean Lennon, Friendly Fire en 2006, partage la scène en Afghanistan avec la chanteuse Suphala et assure la guitare sur son album Blueprint, tout comme il enregistre la guitare de l’album Love & War de Daniel Merriweather. Il participe à nombre de concerts aux côtés de Rufus Wainwright, Lavender Diamond, Stuart Murdoch des Belle and Sebastian, Graham Coxon de Blur. De manière constante, lié par une grande amitié, il travaille et compose avec Gillian Welch, David Rawlings, Benmont Tench et Jon Brion.
Harper n’est pas un «fils à papa». Il fait ses armes sur scène et en studio pendant plus de vingt ans avant de signer son opus Harper Simon en 2010. Guitariste prodigieux, il joue avec une faculté quasi divine en visitant tous les genres et approchant n’importe quel style de musique. Il s’entoure de musiciens de Nashville pour son premier disque, ainsi que d’artistes comme Lloyd Green de The Byrds, Inara George, le romancier Ben Okri pour l’écriture, de Eleni Mandell, Steve Nieve pianiste d’Elvis Costello, du guitariste et compositeur américain Marc Ribot qui joue avec Tom Waits, Costello, Sam Phillips pour la participation à l’enregistrement, encadré par le producteur Bob Johnston qui oeuvra pour Bob Dylan, Johnny Cash et Leonard Cohen. Le résultat de 10 titres est un cocktail de chansons pop, orchestrées avec beaucoup de goût, de sonorités folk, country et de parties symphoniques luxuriantes mêlant l’harmonica taquin de Charlie McCoy, le cor, flûte et saxophone, les cordes de violons, de violoncelle, de mandoline à celle du banjo. L’album se termine sur une note frissonnante avec Berkeley Girl, ballade qui rappelle avec tact et une tendre attention, l’univers de Simon & Garfunkel. La rythmique, riche et touchante avec Sean Lennon à la batterie, comme les voix féminines de Petra Haden, Inara George et d’Eleni Mandell, apportent une convivialité et une chaleur à l’écoute.
En mars 2013, Harper Simon revient et crée la surprise avec l’album sophomore Division Street en travaillant avec Tom Rothrock, le producteur d’Elliott Smith sur XO, Either/Or, Figure 8, ou encore de Badly Drawn Boy et de Beck. Là encore les 10 morceaux sont dignes d’un coup de maître qui, on peut l’entendre a été un jour le disciple de l’autre maître, Elliott Smith à qui il rend hommage avec délicatesse tout au long du disque. La poésie des textes, les harmonies dans les arpèges de Just like st. teresa montrent le talent de composition de Harper Simon et son admiration pour Elliott Smith, sur Bonnie Brae où il nomme Patti Smith ou sur 99 en évoquant ses disques de Big Star. Le lyrisme des textes et la beauté mélodique comme sur Leaves of Golden Brown m’évoque Bob Dylan et Leonard Cohen. Harper Simon dont le jeu de guitare est digne de Keith Richard, a aussi un don incroyable d’auteur-compositeur. Ses deux amis Benmont Tench de The Heartbreakers à l’orgue et piano, Jon Brion à la guitare électrique s’allient pour fleurir l’ensemble des compositions d’instrumentations pop aidés par l’excellent batteur Pete Thomas, le bassiste des Strokes Nikolai Fraiture, Mikael Jorgensen de Wilco, Nate Walcott de Bright Eyes, la voix magique d’Inara George et le producteur de Feist, Brian LeBarton, qui joue du clavier. Piggledy Pop conseille mille fois Division Street, qui avec toute cette musicalité rock et pop dans les titres et la voix magnifique d’Harper Simon, contient une pléthore d’influences allant de Little Richard, the Kinks, Big Star, Hank Williams, the Pixies, Television, Muddy Waters, T Rex, the Who qui plairont forcément aux amateurs du genre et des genres.