En savourant Wednesday, j’ai retrouvé des particules d’accords des Beatles, des choeurs résonnant Beach Boys avec des notes country mêlées à une basse délicieuse digne des groupes indie-pop des nineties et quelques notes ont suffit a attiser mon attention. En écoutant l’album Don't Know What Happiness Is des Livingstone Daisies, mes souvenirs me ramenaient sur les vagues des lacs texans, vers les couchers de soleil du Bayou ou les berges du Mississippi. Bien que les titres soient estampillés rock américain, ornés de sonorités britpop, avec des guitares rutilantes, les voix des Livingstone Daisies viennent au final du continent australien ; Il est donc peu étonnant que le disque présente à la fois l’esprit country-folk et un son pop anglo-saxon rappelant les Teenage Fanclub dans les harmonies. Le groupe est formé de Van Walker, de Liz Stringer, tous deux guitaristes, Cal Walker à la basse et Michael Barclay à la batterie. Van Walker est la voix leader mais la présence des quatre musiciens animent les choeurs sur tout Don't Know What Happiness Is qui annoncé par un single en 2012, sortira le 15 février 2013. Les Livingstone Daisies propose une veine indie pop-rock australienne à suivre de près. Pour ceux qui sont également séduits, je vous invite à découvrir le parcours de Liz Stringer qui sort en avril 2012 sont quatrième album Warm In The Darkness où évidemment, les influences telles que Bob Dylan, Neil Young et Big Star voltigent élégamment sur les mélodies et les arrangements.
mercredi 30 janvier 2013
dimanche 27 janvier 2013
Mehdi Zannad / Fugu
Medhi Zannad se fait connaitre sous le nom de Fugu dès 2000 avec son opus Fugu 1 année où je découvre l’artiste auteur-compositeur français sur une compilation parue en 1998 nommée La piste aux étoiles, sur laquelle figure Orwell, groupe avec qui Fugu travaille en studio à plusieurs reprises. OrwellPiggledyPop
En 2005, Fugu sort son deuxième disque, As Found, pépite power-pop des plus délicieuses. Pour l’enregistrement de l’album, Medhi s’allie à Tahiti 80 avec Xavier Boyer aux manettes et percussions, Pedro Resende à la basse sur Here Today, Mederic Gontier à la guitare sur Blackwall et Sylvain Marchand au clavier, percussions sur She’s Coming Over. Medhi chante, joue guitares et claviers, assure le handclaps et avec lui il y a aussi Simon Johns à la basse et Rémy Galichet le meilleur tromboniste en France. As Found est une bombe harmonieuse qui démontre le talent de composition de Medhi Zannad qui en bonus, offre un grain de voix si voluptueux et sucré que même son chant est intraséquement pop. Ses paroles en anglais et sont accent excellent font de lui un interprète français aux facettes in fine internationales. Les arrangements de guitares bondissantes, claviers psychédéliques et les harmonies dans les choeurs sont dansants, frais et accrocheurs. Les rythmiques visceralement pop accroissent et évoluent au fil de l’écoute où les sonorités dynamiques et mélodiques arrosent de plus en plus les titres. Dès le morceau Straight from the Heart, les titres vont crescendo vers une apothéose de sons, absorbants et magnifiques. Sur As Found, le piano, les flûtes, raniment l’âme des Kinks et des Beatles qui flotte élégamment sur l’ensemble, comme celle des Pale Fountains dans les cuivres et celle des Beach Boys dans les synthés.
2007, Fugu qui se dessine un chemin certain dans le milieu indé et désormais devenu une référence en matière de power-pop change son fusil d’épaule en s’alliant à Serge Bozon et signant la BO de son film La France. L’acteur et réalisateur Serge Bozon est un fin connaisseur de la culture mods et de la musique des sixties. Tous les deux se retrouvent pour travailler sur le dernier album de Mehdi signé cette fois de son nom Mehdi Zannad. Ayant composé les musiques, Mehdi invite son ami Serge à se coller aux paroles et le résultat est splendide. L’album Fugue de 2011 est un savoureux mélange de compositions power-pop et de l’écrit griffé esprit mods qui donne un aspect original quant aux productions passées de Fugu, un profil franc, direct dans les textes absolument réussi. Le style particulier de Bozon se rapproche indirectement des mélopées des années 60, utilisant des mots simples, parlant essentiellement d’amour, tout en étant intemporels et sachant toucher et interpeller chacun de nous. Le résultat est irrésistible. Pourtant aussi incroyable que cela est, Fugue ne passe pas sur les radios françaises type France Inter (ça mérite le tirage d’oreilles, les radios françaises marchent vraiment sur la tête...) Fugue est une collection de titres pop lumineux, ornés d’orchestrations de cuivres et de cordes, des guitares rutilantes sur Oh Sarah et sur Le tableau, des claviers revigorants sur L’aéroport, des mélodies solides et abouties comme le maestro Mehdi Zannad sait si bien les édifier. Chaleureusement conseillé par Piggledy Pop. MehdiZannad
dimanche 20 janvier 2013
Jim Ruiz Set
Jim Ruiz Set de Minneapolis viennent de faire paraitre en Octobre 2012 leur troisième magnifique album Mount Curve Avenue. Le titre fait référence à la maison où le disque a été enregistré, une demeure splendide de 1926, emplie de charme nostalgique, de livres, de meubles d’époque et d’histoire qui ont porté le groupe dans une ambiance particulière. Jim Ruiz écrit des chansons depuis presque 20 ans, connu et reconnu dans le milieu pour être un magicien de la composition sous le nom de The legendary Jim Ruiz Group. Sur le titre Katerine de l’album Sniff, évidemment, c’est l’ami Philippe Katerine qui vient glisser son chant élégant.
Ici Jim est entouré de Emily Ruiz à la batterie, chant et de Charlotte Crabtree à la basse et chant. Jim joue de la guitare, de la basse parfois et chante. Mount Curve Avenue est produit par le très réputé Allen Clapp qui vient apporter son savoir-faire au piano et au tambourin, notamment sur Wishing her Away. Il y a aussi dans le studio, Peter Robelia à la trompette, Clint Hoover à l’harmonica, Mike Crabtree, Brian Tighe, Jim Ouska, Max Eider aux guitares, David Hamilton, là encore Jim Ouska, David Salmela aux claviers et piano. Jim Ruiz offre des reprises de Galaxie 500 en 2004 sur Snowstorm Tribute to Galaxie 500, superbe album sur lequel on retrouve une belle équipe en studio là aussi : San Fadyl, Dave Auchenbach, Gary Olson, Brian Macbeth, Jennifer Baron, Magoo, Portastatic, Sasha Bell et Jeff Baron (les experts ès- indie-pop reconnaitront les noms). Sur Mount Curve Avenue, Jim Ruiz nous emmène à son bras pour une balade pop savoureuse, décorée d’influences bossa allant d’Astrud Gilberto ou de Beaumont sur Allisson, I Had Learned... ou encore Miss Fortunate, de sonorités country et jazzy sur Young Mr. Ruiz, Neo Acoustic Ambassador et le swing génial de Schwinn Continental en faisant un détour dans l’univers de Burt Bacharach et l’harmonica endiablé de Down at the Viking et Clint Hoover. Il y a même une embardée ska sur Volkswagon Vanagon et d’augustes particules pop sur Would you be there, puis un sophistiqué Again qui avec ses paroles poétiques boucle la virée sonore et la flânerie mélodique. Mount Curve Avenue est charmant, désarmant de romantisme et le magique Jim Ruiz revient avec une collection adorable de titres, à déguster sans modération. JimRuizSetBandcamp
samedi 19 janvier 2013
Pale Sunday
Liés par leur passion de la pop et fans de Sarah Records, les quatre brésiliens de Pale Sunday commencent l’aventure au début du XXIème siècle en enregistrant une cassette Dreamscape, puis un EP de démos qui porte le joli nom de Everything Starts When You Smile. Le label Matinée Recordings les accueille dès 2003 en signant le premier EP A Weekend with Jane. Offrant un clin d’oeil au La’s, le titre A Weekend with Jane qui s’ouvre sur les mots there she goes présente l’EP prometteur, enthousiaste, garni d’harmonies pop, de riffs et de rythmiques accrocheurs.
Les articles et chroniques suivent les Pale Sunday de près, leur son Teenage Fanclub recueille un franc succès lors des concerts. Ils apparaissent sur la compilation de reprises des Smiths en 2004, Romantic and Square is Hip and Aware avec le titre I Know It’s Over, puis sort leur opus Summertime? en 2005 avec une suite de 10 titres solides, énergiques de la la la, de hand-claps, fourmillants de paroles amoureuses et d’instruments guillerets, trompette, guitares, claviers et tambourins à gogo. The White Tambourin ouvre le bal, suivi de Mary qui est dans la veine des Pastels, puis Sunday Morning tenu sur des notes pop avant le rockeux Twiggy Superstar et les somptueux My Punk Girl, puis Never Fall Apart. Ces premiers morceaux représentent un travail collectif tandis que les quatre titres suivants sont de la plume du créateur des Pale Sunday, Luis Gustavo.
Composé de belles métaphores, de mélodies majestueuses et ensoleillées, Summertime? restera une valeur sure dans les discothèques des aficionados de la pop. En 2007 le groupe joue beaucoup sur scène et se reforme autour du noyau de base Luis Gustavo à la basse et au chant et Sineval à la guitare avec en bonus à la guitare Tiago Fuzz et Gustavo Az à la batterie. Toujours dans la veine des Belle & Sebastian, BMX Bandits, Smiths, Camera Obscura et des Trembling Blue Stars dont ils reprennent Helen Reddy, les Pale Sunday et la jolie voix de Gustavo reviennent avec les EP Shooting Star en 2010 et en 2012 The Fake Stories About You and Me, comportant chacun quatre nouveaux titres. Aux amoureux de la twee et indie pop, vous pouvez trouver Pale Sunday en boutique chez notre ami Jimmy de Matinée Recordings là : MatinéeRecordings
PaleSunday
Pour en savoir davantage sur ce superbe label Matinée Recordings, il y a Piggledy Pop là:
MatinéeRecordingsPiggledyPop
Les articles et chroniques suivent les Pale Sunday de près, leur son Teenage Fanclub recueille un franc succès lors des concerts. Ils apparaissent sur la compilation de reprises des Smiths en 2004, Romantic and Square is Hip and Aware avec le titre I Know It’s Over, puis sort leur opus Summertime? en 2005 avec une suite de 10 titres solides, énergiques de la la la, de hand-claps, fourmillants de paroles amoureuses et d’instruments guillerets, trompette, guitares, claviers et tambourins à gogo. The White Tambourin ouvre le bal, suivi de Mary qui est dans la veine des Pastels, puis Sunday Morning tenu sur des notes pop avant le rockeux Twiggy Superstar et les somptueux My Punk Girl, puis Never Fall Apart. Ces premiers morceaux représentent un travail collectif tandis que les quatre titres suivants sont de la plume du créateur des Pale Sunday, Luis Gustavo.
Composé de belles métaphores, de mélodies majestueuses et ensoleillées, Summertime? restera une valeur sure dans les discothèques des aficionados de la pop. En 2007 le groupe joue beaucoup sur scène et se reforme autour du noyau de base Luis Gustavo à la basse et au chant et Sineval à la guitare avec en bonus à la guitare Tiago Fuzz et Gustavo Az à la batterie. Toujours dans la veine des Belle & Sebastian, BMX Bandits, Smiths, Camera Obscura et des Trembling Blue Stars dont ils reprennent Helen Reddy, les Pale Sunday et la jolie voix de Gustavo reviennent avec les EP Shooting Star en 2010 et en 2012 The Fake Stories About You and Me, comportant chacun quatre nouveaux titres. Aux amoureux de la twee et indie pop, vous pouvez trouver Pale Sunday en boutique chez notre ami Jimmy de Matinée Recordings là : MatinéeRecordings
PaleSunday
Pour en savoir davantage sur ce superbe label Matinée Recordings, il y a Piggledy Pop là:
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mercredi 16 janvier 2013
Tomten
Tomten m’accompagne partout, parce que son disque Wednesday's Children sorti en juin 2012 est à mon avis, une des meilleurs productions de l’année passée. Tant au niveau de l’écriture, avec ses paroles sucrées, qu’à l’interprétation qui est digne de Love, BlueBoy, Lloyd Cole et dans l’instrumentation avec les guitares rétro, l’orgue et les clarinettes, d’Essex Green et du Velvet Underground. Un brin psychédélique, les morceaux comportent des mélodies portées parfois par simplement la voix, une guitare et un clavier et qui se dévoilent être in fine, des chansons intemporelles magistrales. Tomten sont quatre amis de la même école d’arts de Seattle qui commence leur charmante coopération en avril 2012 avec l’EP Ta Ta Dana. Ils se rencontrent en 2010 et c’est autour du maestro Brian Noyeswatkins qui compose, chante, joue guitare et clavier, que gravitent les trois autres sublimes musiciens : Lena Simon à la clarinette, basse et chant qui signe le titre So so so, Gregg Belisle-Chi à la guitare et chant, Jake Brady à la batterie. Les compositions aux sonorités rétro sixties de Brian Noyeswatkins sont aussi modernes, alternatives, frappées d’une pop scintillante et accrocheuse absolue. Sa voix charismatique porte avec beaucoup de tenue, de charme et d’élégance ses titres tout aussi percutants. Les harmonies pop que le quator offre sont impeccables. Wednesday's Children est complétement abouti et il n’y a aucun déchet. Tous les titres sont beaux, construits avec brio, entrainants, dansants ou envoûtants. La basse taquine quand les tambourins diablotins dévergondent les claviers et les guitares sur le chant absorbant et arrogant d’excellence, comme sur Bertolt Brecht, sur Springtime In Tangier, ou encore sur le royal et Gainsbourgien Salamander Jack, le symphonique Rhododendron Rd. et le titre chair de poule, Lofty. Brian Noyeswatkins est un auteur compositeur qui réserve de belles surprises et inspiré par la littérature, le cinéma, ne risque pas la panne sèche en matière de composition. Admirateur des Beatles et Abbey Road, des Cure et Disintegration, de Ray Charles et Modern Sounds In Country And Western Music, et dans une interview à la question How do you think you will die? il répond de manière poétique et imagée Maybe a nice heat stroke in the south of France in my 70′s when I’m going through my leathery Belmondo-faced phase surrounded by beauties and colorful cocktails. Or maybe I’ll go out like Tennessee Williams choking on something mundane like an eye-drop bottle-cap.
L’ensemble de l’album fait honneur au genre de la pop, baroque et psyché, avec ce qu’il faut de naïf en tenue de camouflage et ce qu’il faut de subversif et de sensuellement provocant sous la couverture. Piggledy Pop est fan, classe Tomten et Wednesday's Children en haut de la pile de disques et je garantis qu’il le restera un long moment sans pourtant prendre la poussière. TomtenBandcampTomtenSite
lundi 14 janvier 2013
Jacco Gardner
Jacco Gardner est un artiste néerlandais majuscule qui, suivant la définition du mot, propose un univers, est un créateur inspiré, un artisan de la musique au talent infini de multi-instrumentiste. Il compose, écrit et assure tous les instruments de ses disques : clarinette et basse (qu’il apprend entre ses 8 et 10 ans) clavecin, guitare, flûte, piano etc. Ses chansons classées pop baroque psychédélique tiennent du génie. En solo depuis peu, Jacco Gardner fait partie aussi du duo garage pop The Skywalkers qu’il assure avec Hugo van de Poel depuis qu’ils ont 12 ans. Ces deux amis d’enfance se complètent musicalement, se comprennent en découvrant Syd Barrett à l’âge de 15 ans, partagent alors leurs disques de Donovan ou Billy Nichols et cultivent le même terreau musical. Jacco faisant des études pour être producteur, les deux amis habitant à Utrecht et voisins, ils enregistrent leur premier EP vinyl Year One eux-mêmes, à la maison, en 2010. Depuis, les deux compères et complices qui se sont mis d’accord pour également travailler chacun de leur côté à leurs projets solos, se retrouvent finalement à combiner leurs chansons. Jacco signe de sa griffe deux EP en 2012, Clear The Air et Where Will You Go (qu’il garde dans sa besace depuis ses 18 ans et les a ici remixés). Les deux disques qui nous butinent les oreilles avec des mélopées psychédéliques sublimes et incroyablement bien ficelées trouvent illico leur audience et déjà Jacco accompagné de Jos Van Tol, batteur, Keez Groenteman à la guitare et Jasper Verhulst à la basse part pour une tournée européenne avec deux ou trois dates par semaine, qui comportent Berlin, Londres, Paris le 22 février prochain et le festival SXSW d’Austin, en juin. The Skywalkers signeront des singles prêts à être enregistrer bientôt et Jacco Gardner, fertile et motivé, signe à 24 ans son premier album Cabinet of Curiosities en 2013 dont les 12 titres ornés de pop baroque sont éblouissants de qualité. SkywalkersJaccoGardner
samedi 12 janvier 2013
Mauves
Mauves est un groupe canadien, de Québec, qui compose des mélodies dansantes, fourmillantes d’instruments et sait y déposer des paroles pop en français, élégantes et poétiques. L’âme des sixties plane sur leur premier album Cinéma Plymouth, sorti en octobre 2011. Jean-Christophe Bédard-Rubin, Cédric Martel, Alexandre Martel et Julien Déry offrent des airs pop garnis d’harmonica, de tambourins, flûte, de banjo, saxophone (Comme un loir), guitares, violons, batterie, trompette (le Bal) faisant communier le rock, la pop et le folk. Les constructions mélodiques délicieuses rappellent les Beatles et Beach Boys, avec du Paul McCartney dans La maison de Johnny, une once de Burt Bacharach et du Brian Wilson dans le chant en chorale des quatre artistes. Les sonorités swinguantes sixties de Annie Hall avec ses envolées de tambourins et de clap-hands psychédéliques, offrent aussi batterie et guitares furieusement effrontées et galopantes. Le groupe québécois qui met un peu du continent américain et de l’élégance yéyé à la française dans ses orchestrations et dans les variations ravissantes des tempos, prouve que le genre pop n’a pas de frontières. Mauves montre de manière convaincante que des textes en français, naifs et délicats, romantiques et ensoleillés, vont comme un gant à la pop et la portent à son zénith. Les 13 titres s’enchainent avec volupté, Verveine et Madeleine s’entremêlent dans les effluves du «thé» et la douceur de la «neige», reliés brillamment à Chérie, écoute moi où «tout finira par s’arranger». L’ambiance romantique début 20ème siècle, sur le cuir de la Plymouth, dans l'hôtel de Décor parle d’amour, tout comme Le Bal et Pour mieux valser qui se jouent des métaphores avec une espièglerie courtisane. L’insouciance résonne sur la platine avec Mauves. Cinéma Plymouth a du caractère, une âme désuète et envoûtante, un concept où les chansons pleines de subtilité, d’ingéniosité sont exécutées avec beaucoup de talent et de brio. Vivement conseillé ! Mauves
Mauves
Mauves est un groupe canadien, de Québec, qui compose des mélodies dansantes, fourmillantes d’instruments et sait y déposer des paroles pop en français, élégantes et poétiques. L’âme des sixties plane sur leur premier album Cinéma Plymouth, sorti en octobre 2011. Jean-Christophe Bédard-Rubin, Cédric Martel, Alexandre Martel et Julien Déry offrent des airs pop garnis d’harmonica, de tambourins, flûte, de banjo, saxophone (Comme un loir), guitares, violons, batterie, trompette (le Bal) faisant communier le rock, la pop et le folk. Les constructions mélodiques délicieuses rappellent les Beatles et Beach Boys, avec du Paul McCartney dans La maison de Johnny, une once de Burt Bacharach et du Brian Wilson dans le chant en chorale des quatre artistes. Les sonorités swinguantes sixties de Annie Hall avec ses envolées de tambourins et de clap-hands psychédéliques, offrent aussi batterie et guitares furieusement effrontées et galopantes. Le groupe québécois qui met un peu du continent américain et de l’élégance yéyé à la française dans ses orchestrations et dans les variations ravissantes des tempos, prouve que le genre pop n’a pas de frontières. Mauves montre de manière convaincante que des textes en français, naifs et délicats, romantiques et ensoleillés, vont comme un gant à la pop et la portent à son zénith. Les 13 titres s’enchainent avec volupté, Verveine et Madeleine s’entremêlent dans les effluves du «thé» et la douceur de la «neige», reliés brillamment à Chérie, écoute moi où «tout finira par s’arranger». L’ambiance romantique début 20ème siècle, sur le cuir de la Plymouth, dans l'hôtel de Décor parle d’amour, tout comme Le Bal et Pour mieux valser qui se jouent des métaphores avec une espièglerie courtisane. L’insouciance résonne sur la platine avec Mauves. Cinéma Plymouth a du caractère, une âme désuète et envoûtante, un concept où les chansons pleines de subtilité, d’ingéniosité sont exécutées avec beaucoup de talent et de brio. Vivement conseillé ! Mauves
mercredi 9 janvier 2013
How To Swim
How To Swim prend forme en 2001 à Glasgow. A sa tête, il y a l’auteur-compositeur Ink Wilson (de son vrai nom Gregor Barclay), qui est la voix du groupe. Avec son charisme, sa personnalité, ce jeune guitariste écrit et chante ses démos dans les bars locaux pendant ses études en école d’architecture . S’entourant petit à petit d’une véritable troupe de musiciens digne d’un marching-band, Gregor Barclay enregistre avec eux ses 3 premiers EP dès 2002, puis en 2003 How To Swim Start Life In 2D, en 2004 It Stings When I EP. En 2005 les How To Swim apparaissent sur une compilation de reprises du groupe The June Brides. Puis le 6 titres The Littlest Orgasm en 2006 leur vaut une reconnaissance de leurs pairs. Les radios passent en boucle leurs morceaux et How To Swim fait choux gras de NME et Uncut. Sur scène, How To Swim allie de 9 à 15 musiciens. Gregor Barclay compose des balades pop orchestrales, qui comportent des mélodies mettant en valeur chaque instrument et des textes franchement drôles et tendres. L’exercice d’écriture qui prend en compte les arrangements et orchestrations est réussi. Depuis 10 ans, le groupe évolue à travers ses disques avec Genesis P and Me en 2008, Retina en 2010 et le somptueux She Gets Around en 2011; Année durant laquelle How To Swim offre 4 Ep. Leur griffe pop est énergique, ronde en sonorités, grâce aux neuf musiciens : Gregor Barclay au chant et à la guitare, Peter Vallely à la basse, Ian Cronan à la batterie, Paul Kelly à la guitare et Anna Webster au clavier, Rich Merchant à la trompette, Nicola West au violoncelle, Heather North à la flûte, Jamie Watson ou Scott Murphy au saxophone et la participation de Dave Gillies au violon. L’excellent It Doesn't Even Have To Be You de 2012 annonce officiellement l’album Niagarama qui est prévu pour 2013. Gregor y offre un chant voluptueux qui me fait penser à Peter Von Poehl, particulier et chaleureux mis en exergue par le travail savant de Gavin Thomson au mixage et mastering. Ils se préparent ardemment à jouer ce futur disque en live avec une équipe réduite à 6 membres et j’éspère que la France saura accueillir ces talentueux artistes écossais de How To Swim le moment venu. HowToSwim
dimanche 6 janvier 2013
Ozarks
Ozarks est un duo originaire de Portland composé de Robbie Augspurger qui compose et écrit et du multi-instrumentiste Eric Adrian Lee. Ensemble ils offrent des airs de pop baroque riches en instrumentations et en références. Nourries en mélodies et en arrangements, leurs ritournelles sont aussi belles de sens. Les paroles font allusion souvent aux artistes qui les inspirent comme Serge Gainsbourg, Ennio Morricone, Harry Nilsson, ou encore Lee Hazlewood. Sur leur opus éponyme sorti en juillet 2012, ils concoctent 15 titres ornés d’orgue, trompettes, piano, guitares, violon, banjo etc. Robbie Augspurger passionné par les Beatles, bercé par les sons des sixties et des seventies, affirme son goût pour le vintage dans ses paroles et sa manière honnête et insolente d’explorer la pop. Sur Ozarks, Robbie Augspurger joue presque tous les instruments de ses compositions tandis qu'Adrian Lee, producteur et arrangeur, assure la batterie et tambourins. Drôles et pleins d’esprit, tantôt ironiques, tantôt sentimentaux, les textes en patchwork de scenari sont mariés brillamment aux musiques, riches et imagées. La basse de As I Lay Sleeping mêlée au piano et à la guitare font penser à la fois à Gainsbourg et Morricone. Le travail magnifique effectué sur l’album, le chant retentissant qui rappelle Brian Wilson, John Lennon, le psychédélisme sauvage des Turtles, des Byrds, des Animals, l’interprétation magistrale, montrent qu’Ozarks s’aventure avec aisance et une créativité harmonieuse dans la pop. Les Ozarks qui font honneur à la pop avec cette sublime plongée dans les sixties méritaient un beau coup de projecteur sur Piggledy Pop. Ozarks
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