mercredi 30 novembre 2011

I Got You On Tape

Fan de la première heure, j’avais leur opus I got you on tape dans ma discographie dès 2005.
Depuis 6 ans, le groupe danois formé en 2004 continue de signer de superbes disques, joue sur scène avec sa sincerité et son professionnalisme, gagne du galon et de la renommée.

IGotYouOnTapePiggledyPop2008
A Copenhague, il y a la petite sirène, Kierkegaard, et du rock indépendant : I got you on tape. Leurs références pourraient être un mélange de l'intimité des Tindersticks, la résonnance de Magnetic Fields, l'originalité du timbre de voix de David Bowie avec une pincée de My Bloody Valentine.
Nous sommes dans l'alternatif avec ce qu'il offre de beau, de dangereux, dans le poetique avec de la finesse et de la mélancolie. Peut-être connaissez vous le groupe Mew? Les danois exellent particulièrement dans ce domaine rock indé sombre et bouleversant.

ChurchoftheRealMP3

Après un troisième album en 2008, Spinning For The Cause, l’auteur compositeur et interprète Jakob Bellens revient cette année 2011 avec ses acolytes, le guitariste Jacob Funch, le bassiste Jeppe Skovbakke et le batteur Rune Kiel Gaard pour présenter Church of the real sorti en Septembre. Hypnotiques, celestes, les orgues et claviers collent à la voix de Jakob comme une seconde peau. La basse et les guitares créent une ambiance coldwave dansante et rythmée avec des sonorités sixties qui groovent. On s’attache au paradoxe de la voix grave et posée de Jakob sur les arrangements disco et funky de Stereo ou de Church of the Real, titre qui sonne comme les prémices de Pulp. Song for euros au thème ancré dans son époque est une chanson sublimée par un tempo indie, qui reflète la plume de Jakob à la fois tranchante et poétique. Les synthétiseurs de Beneath a cloud, de Springsteen sont majestueux, déroulent les mélodies magiques. L’imagination et l’inspiration des I got you on tape est belle, intense et ambitieuse.
IGotYouOnTapeMyspace
IGotYouOnTapeSite



lundi 28 novembre 2011

Ken Russell

Ken Russell ci-contre avec Twiggy en 1971 sur le tournage de Boyfriend. Réalisateur, scénariste, acteur (Lady Chatterley) et photographe anglais, il tourne le mythique Tommy avec les Who en 1975.
Ken Russell a rejoint hier le firmament du rock.



dimanche 27 novembre 2011

Kate Bush

Pour mémoire : Catherine Bush est anglaise, née en 1958, d’un père medecin et pianiste, Hannah sa mère est irlandaise et transmet la culture musicale folk à ses trois enfants. David Gilmour, guitariste des Pink Floyd tombe sous le charme de la jeune auteur-compositeur à la voix tumultueuse qui se produit dans les bars de Londres, danseuse classique et mime, qui a un charisme scénique peu commun. Son premier 45t Wuthering Heights sort en 1978 et annonce deux albums la même année sur lesquels jouent les Alan Parsons Project mais aussi son frère Paddy Bush, violoniste et son ami De Palmer qui est bassiste. Ils auront de suite un grand succès. Déjà la jeune Kate Bush compose autour de thèmes précis et de concepts. Kick Inside parle de romans (Emily Bronté), de philosophie (Gurdjieff) et Lionheart traite de la sexualité et du cinéma d'horreur britannique des années 60, ce dernier sera quelque peu boycotté par la frileuse BBC. C’est son frère John Bush, poéte réputé et édité en Angleterre qui la sensibilise à la littérature.

TheManWiththeChildinHisEyesMP3

En 1980, à 22 ans, elle monte son propre studio d’enregistrement et sort dans la foulée Never For Ever avec le tube Babooshka, puis The dreaming où elle fait allusion derechef au cinéma, aux romans, des sujets allant du magicien Houdini à Shining de Stephen King. Hounds of Love en 1985 comprenant Don’t give up, duo avec Peter Gabriel remporte un succès planétaire et en 1989 sort The sensual world auquel collaborent David Gilmour, Nigel Kennedy et Alan Stivell. Kate Bush est perfectionniste et exigente, en grande professionnelle elle écrit et interprète avec son sens du détail et ses références. Les textes chantés avec sa délicatesse et sa grâce tranchent dans le vif. The red shoes de 1993 comprend la participation de Prince, de Jeff Beck, d’Eric Clapton, de Gary Brooker (Procol Harum, Art of Noise), et rend hommage à la danse classique, au film de 1948 de Michael Powell.

UnderTheIvyMP3

Elle partage sa vie avec le guitariste Danny McIntosh et attendent leur fils Albert. Kate Bush sera totalement transformée par la naissance de son fils en 1999, lui consacre tout son temps et lui écrit le titre Bertie, son surnom, qui apparait sur le superbe double album Aerial de 2005. L’album offre une ambiance médiévale, avec des instruments d’époque, guitare renaissance, percussions renaissance, viole de gambe, des choeurs, des thèmes comme la nature, la littérature, le cinéma (King of the Mountain rend hommage à Citizen Kane). Kate Bush y invite son ami De Palmer, les Alan Parsons Project, son ami musicien classique Eberhard Weber qui est contrebassiste, l’humoriste Rolf Harris, Gary Brooker à l’orgue et le London Metropolitan Orchestra.

BertieMP3

Pour information : Le 21 novembre 2011, Kate Bush revient avec un album hivernal, brulant et sensible, composé de 7 titres, 50 words for snow. Elle garde sa griffe personnelle en signant cet album concept, érigé en sons et en mélodies touchantes, brodé sur des partitions de piano, une composition de ballades en dentelle, minimalistes ou lyriques, avec en fond de toile le froid, la féerie de l’hiver et de la neige. C’est une heure d’écoute délicate et émouvante qui commence par Snowflake, duo avec son fils âgé aujourd'hui de 13 ans. Le thème est l’amour. L’amour pour un homme qui fond comme neige au soleil dans Wildman, l’amour d’une mère pour son fils, aussi pur et fort que Dame Nature, dans Snowflake et Among Angels.
KateBush



samedi 26 novembre 2011

Kim


Son album Radio Lee Doo sorti le 24 octobre 2011 est la plus belle surprise de l’année. La surprise est à juste titre puisque cet album est le 19ème, que j’ignorais l’existence de Kim auteur-compositeur multi-instrumentiste français qui fait de la musique depuis 20 ans. Radio Lee Doo est extraordinaire.
Il parait que les gens s’offrent des cadeaux à Noel, en voilà un garanti.
Kim est un véritable artiste qui vit son art comme un artisan, au sens noble du terme en signant plus de 400 titres et assurant plus d’un millier de concerts. Avec des parents et grand-parents musiciens, une maman qui travaille dans une radio et un papa guitariste d’Higelin, la musique coule dans ses veines et fait vibrer sa carte génétique. Il commence à 10 ans par apprendre la batterie en école de musique puis arrive la guitare, le piano et tutti instrumenti. Prodige, il enregistre son premier 45t à 16 ans et son premier album Our Dolly Lady Lane In Mk Land à 18 ans sur lequel il assure tous les instruments.



Stanislas Giani alias Kim, parisien bordelais âgé de 34 ans, diplômé en musicologie, joue de la batterie, guitare, piano, orgue, basse, banjo, ukulélé, saxophone, trompette, accordéon, harmonica, flute, vibraphone etc. Récemment, il sort Hard Rock en 2000, album très rock garage, puis Kim is dead, un album "posthume" sur lequel jouent ses amis de Calc, the Film et Herman Dune. Il partage des tournées avec Dionysos, travaille sur le dernier album d’Olivia Ruiz et sort le premier volet de la trilogie en 2008, Don Lee Doo puis Mary Lee Doo et enfin le splendide Radio Lee Doo.
Très productif, Kim ne lésine pas pour autant sur la qualité et Radio Lee Doo signé chez Gimme Shelter, fourmille de mélodies, d’atmosphères pop, garage, funk, variées et colorées. Les titres s’enchainent avec une alchimie magique et l’activité de DJ que Kim excerce depuis des années saute aux oreilles.

RadioLeeDooMP3

Les rythmiques de Radio Lee Doo, premier titre, à Muriel, to Kremlin sont magnifiques. Il y des violons, des claviers, de la batterie, des synthéthiseurs jusqu’aux cuivres bossa de La Dolce Lee Doo où la voix limpide et si musicale de Kim se tend et s’étire langoureusement. Le rock revient de plus belle avec des guitares et un beat offensif dans I’m getting OldKim dévoile toute sa vive énergie . Le tempo soft de la basse amplifie le groove sur le psychédélique Uptown. The Sunlights never came, monte en puissance mêlant choeurs, guitares et claviers, précède le superbe son pop de The Candidate, suivi de l'exotique Don Lee Doo. Le dernier titre des 10 pistes est un bijou mélodique, mélancolique qui dit Goodbye Lee Doo en utilisant une cascade d’instruments dont un synthétiseurs vintage, des mandolines, piano et guitare jazzy et qui referme élègamment le livre musical trilogique écrit par un éminent maitre de la french pop, Kim.
Merci à Louis et à Chakalaka !
Kim
KimMyspace

Kim


Son album Radio Lee Doo sorti le 24 octobre 2011 est la plus belle surprise de l’année. La surprise est à juste titre puisque cet album est le 19ème, que j’ignorais l’existence de Kim auteur-compositeur multi-instrumentiste français qui fait de la musique depuis 20 ans. Radio Lee Doo est extraordinaire.
Il parait que les gens s’offrent des cadeaux à Noel, en voilà un garanti.
Kim est un véritable artiste qui vit son art comme un artisan, au sens noble du terme en signant plus de 400 titres et assurant plus d’un millier de concerts. Avec des parents et grand-parents musiciens, une maman qui travaille dans une radio et un papa guitariste d’Higelin, la musique coule dans ses veines et fait vibrer sa carte génétique. Il commence à 10 ans par apprendre la batterie en école de musique puis arrive la guitare, le piano et tutti instrumenti. Prodige, il enregistre son premier 45t à 16 ans et son premier album Our Dolly Lady Lane In Mk Land à 18 ans sur lequel il assure tous les instruments.



Stanislas Giani alias Kim, parisien bordelais âgé de 34 ans, diplômé en musicologie, joue de la batterie, guitare, piano, orgue, basse, banjo, ukulélé, saxophone, trompette, accordéon, harmonica, flute, vibraphone etc. Récemment, il sort Hard Rock en 2000, album très rock garage, puis Kim is dead, un album "posthume" sur lequel jouent ses amis de Calc, the Film et Herman Dune. Il partage des tournées avec Dionysos, travaille sur le dernier album d’Olivia Ruiz et sort le premier volet de la trilogie en 2008, Don Lee Doo puis Mary Lee Doo et enfin le splendide Radio Lee Doo.
Très productif, Kim ne lésine pas pour autant sur la qualité et Radio Lee Doo signé chez Gimme Shelter, fourmille de mélodies, d’atmosphères pop, garage, funk, variées et colorées. Les titres s’enchainent avec une alchimie magique et l’activité de DJ que Kim excerce depuis des années saute aux oreilles.

RadioLeeDooMP3

Les rythmiques de Radio Lee Doo, premier titre, à Muriel, to Kremlin sont magnifiques. Il y des violons, des claviers, de la batterie, des synthéthiseurs jusqu’aux cuivres bossa de La Dolce Lee Doo où la voix limpide et si musicale de Kim se tend et s’étire langoureusement. Le rock revient de plus belle avec des guitares et un beat offensif dans I’m getting OldKim dévoile toute sa vive énergie . Le tempo soft de la basse amplifie le groove sur le psychédélique Uptown. The Sunlights never came, monte en puissance mêlant choeurs, guitares et claviers, précède le superbe son pop de The Candidate, suivi de l'exotique Don Lee Doo. Le dernier titre des 10 pistes est un bijou mélodique, mélancolique qui dit Goodbye Lee Doo en utilisant une cascade d’instruments dont un synthétiseurs vintage, des mandolines, piano et guitare jazzy et qui referme élègamment le livre musical trilogique écrit par un éminent maitre de la french pop, Kim.
Merci à Louis et à Chakalaka !
Kim
KimMyspace

vendredi 25 novembre 2011

Miles Kane

Musicien anglais qui apprend à jouer de la guitare à 12 ans, surement épaulé par son cousin James Skelly du groupe The Coral, la solide expérience technique et scénique de Miles Kane vient aussi de son aventure avec son groupe de 2004, Little Flames qui se nommera ensuite The Rascals. En 2007 il monte un groupe avec son proche ami Alex Turner des Arctic Monkeys, appelé The Last Shadow Puppets ; Cela fait 3 ans que Miles Kane peaufine son projet solo en sortant deux disques dont l’album LP de mai 2011 The Colour of the Trap.
Il défendra ce disque en février en assurant les premières parties des Arctic Monkeys avec une tournée qui compte 7 dates en France.



Un fois n’est pas coutume, bien que peu indépendant et assez commercial (Miles Kane est signé chez Columbia), The Colour of the Trap est un album qui véhicule une âme rockn roll et cela suffit à me séduire. Il est produit par deux experts, offre la participation de Noel Gallagher, de Gruff Rhys des Super Furry Animals et de son complice Alex Turner. Miles Kane ouvre dès janvier 2011 pour Liam Gallagher en présentant son single Come Closer et depuis, la diffusion radio est large, la presse est unanime et l’audience convaincue. 

Le disque est excellent, il est dansant, très rythmé, attaquant par Come closer et Rearrange dont les riffs de guitares électriques flirtent avec une batterie battante et des partitons de claviers scintillantes et sautillantes.
Puis l’ambiance mods arrive au galop avec Counting Down The Days, ou encore des notes psychédéliques se rajoutent au tempo diabolique dans Happenstance, le sophistiqué Quicksand, Inhaler, Kingcrawler et le dernier Before It's Midnight, où les paroles lovees dans une rythmique dansante sont franchement, amoureuseument arrogantes. Entre temps il y a des balades, bien menées, inspirées, avec des violons ou mandolines sur Take The Night From Me, le beatlesien My Fantasy qui rend hommage à Marc Bolan de T-Rex et sur mon coup de coeur Colour the trap.



L’album est étudié et abouti, superbement bâti en studio, beau produit in fine mais ce qui me séduit c’est que Miles Kane, quand même un peu indépendant, fleuri son travail avec ses passions personnelles comme Serge Gainsbourg auquel il rend hommage dans le titre Happenstance ou Dutronc dont il offre les reprises sur vinyle, Le Responsable et Kakaboom. Ces reprises prouvent les références du jeune anglais de 25 ans et son sens du dandysme. Cette démarche qui se rapproche le plus de sa personnalité est admirable, tout comme le sont ses prestations lives où son talent de guitariste et d’interprète est évident.
MilesKane

The responsable

mardi 22 novembre 2011

Craft Spells

C’est en 2009 que Justin Paul Vallesteros commence à composer à la guitare chez lui en Californie. Très vite il met en place son groupe nommé Craft Spells et c’est en compagnie de Frankie Soto, Jack Doyle Smith et Anna Luxx Ryon qu’il peut faire connaitre ses morceaux en jouant sur les scènes locales. Fortement et ouvertement inspiré du son New Order, ils choisissent une pochette d’album très proche esthétiquement de celle de l’ancien groupe anglais Power, Corruption & Lies, en sortant l’opus Idle Labor au printemps 2011. Le disque est épatant, brillant même pour un premier disque.

After the Moment


Entre dream pop, cold wave et pop new romantic des années 80, Justin Paul Vallesteros apporte son style moderne, une rythmique dansante et enthousiaste. Les augustes synthéthiseurs se marient aux guitares et à la basse et dégainent des mélodies très inspirées.
Craft Spells est decidemment doté d’un créateur qui a un talent prometteur du haut de ses vingt-deux ans et une belle personnalité. Les arrangements sont pointilleux, les parties instrumentales nickel sont aussi bien exécutées que les textes chantés fort justement par Vallesteros lui-même. Son don pour la composition et l’interprétation est renforcé par un travail de studio et une production que l’on devine exigents. Les paroles sont peaufinées, l’amour inonde l’album qui surprend de qualité à la première et auquel on revient parce que les airs sont attachants et bien ficelés.

The Fog Rose High


Signés chez Captured Tracks, Craft Spells est distribué en France pour notre ami de l’indie-pop Hand & Arms (lien en fin de chronique). Aux nostalgiques de Ian Curtis, Felt, Sister of Mercy, ou même les Smiths, aux amateurs de nouvelles vagues exploratrices pop, je conseille chaleureusement Idle Labor, et de jeter un oeil aux lives de Craft Spells qui joue aussi en Europe.
MyspaceCraftSpells
Hands&Arms

From The Morning Heat

lundi 21 novembre 2011

J von Corda & the C. Southern Poison Light

Je chroniquais le disque de Gilles Mallet alias Sunday Sunday il y a peu, artiste signé dans le label Katatak. J von Corda & the C.Southern Poison Light est un duo français composé de Claire Mallet (soeur de Gillet Mallet) et de Julien Cardaillac (du groupe Cabwaylingo signé sur Katatak).

Le disque de J von Corda & the C. Southern Poison Light, The Rain, petite mer under my brain sort des sentiers battus et propose une atmosphère musicale qui pourrait être définie comme un fin mélange de Rodolphe Burger et de Holden. Les titres magnifiques du duo sont parlés en première partie avec la voix suave et mélodieuse de Claire qui habille les textes poétiques. La voix pleine et libre de Julien apparait sur la deuxième partie du disque, Tarte à la fraise, De l’amour pour les chiens, Rien ce soir, Cockoaches, et ajoute un brin de non-conformité à l’écoute de l’album.

SuperFreak

Julien et Claire savent mettre en valeur les partitions de guitare vivaces et régnantes, comme sur Rien ce soir, ou les arpèges se croisent et s’entremêlent. Les morceaux comportent du glockenspiel, ukulélé, piano, mais c’est surtout les guitares et la basse qui sont à l'honneur. Le duo accorde ses deux voix sur A tant rêver des secondes, le dernier morceau qui compte des notes folk, rock, à l’image des autres titres. La sensualité traverse les mots avec une dose de mélancolie, d'élégante déviance à la Gainsbourg, toujours avec retenue et densité et le résultat est d’une originalité troublante.
J von Corda & the C.Southern Poison Light est une de mes plus belles découvertes de cette année 2011.
Myspacejvoncorda

vendredi 18 novembre 2011

Wilfried Paris

Voilà une pièce de maître. L’album D’ailleurs de Wilfried date de 2008, mais grâce à mon indic, membre du grand banditisme pop qui me remet la marchandise mano à mano (l’agent spécial secret Piggledy Pop), j’ai découvert ce bijou de 15 titres ce mois ci. D’ailleurs fait partie du top 10 des albums chroniqués cette année.
Si Wilfried est un artiste discret, il y a trop peu d’informations sur lui et son travail de composition.
Quelle hallucination et incompréhension ! Pourquoi n’entend-on pas Wilfried en boucle sur les radios? Pourquoi les médias français ne lui baisent-ils pas les orteils? Quelle distribution musicale gauloise bien aride, bien galleuse !


Extrait : Qui est avec moi (avec Arnaud Fleurent Didier)
QuiEstAvecMoi

Wilfried et D’ailleurs c’est de l’or pop en barre. Auteur-compositeur, il joue de la guitare, du clavier, des percussions et chante si joliment, si délicatement, avec une poésie et une élégance touchante dans la voix . Wilfried est entouré de David Yaya et Neman de Herman Dune, Jerôme Laperruque, Arnaud Fleurent Didier et ses chanteuses Ema Derton et Elsa Diot, Nicolas Galina à la basse, Cyril Guillaneuf à la guitare, les Roomates au choeur, Bertrand Burgalat à la basse, François Gallet (French), Stéphane Laporte (Domotic) aux percussions, Laurent Vaissière (Paloma) et  Stéphane Garry (Pokett) aux guitares .
Les amateurs de pop reconnaitront les noms cités qui collaborent à D’ailleurs. Pour ceux qui sont moins amateurs, ces artistes sont la crème de la crème popilly, la cerise sur le popcake, les diamants de la french pop.

D’ailleurs est passionné, construit sur le thème de la dualité écrit avec la plume du journaliste, il est drapé de sublimes mélodies pop typées synthpop, il est dansant, rythmé, lié dans les notes, les textes et on ne décroche pas de son écoute. Les claviers sont intensifs, les basses sont vivaces, les guitares badinent, s’envolent sur les mots d’une finesse infinie de Wilfried.

Si les médias français ont la tête enfarinée, égayez votre écoute et commandez avec entrain D’ailleurs sur Abeille Musique. Fabuleux*
MyspaceWilfried

ArnaudFleurentdidier
French
HermanDune
Paloma
Pokett
et Bertrand : Tricatel

Extrait : Les coccinelles ( avec David Yaya Herman à la guitare)

Heavy Blinkers

Groupe d’Halifax, Canada, les Heavy Blinkers apparaissent en 1998 avec l’album Hooray for Everything, présentant un style pop ochestrale et pop baroque, rappelant le style sixties des Beach Boys. A l’origine, c’est Jason Mcisaak, pianiste et guitariste, qui compose et signe les titres et qui s’entoure de quatre compères Andrew Watt au clavier, Greg Fry à la batterie, Trevor Forbes à la basse et  de l’interprète Ruth Minnikin. Le rejoignent plus tard, son ami David Christensen (piano, cor, arrangements) et la chanteuse Jenn Grant. L’équipe se produit sur scène pour promouvoir ce premier excellent album, très orchestré avec trompettes, cors, flûtes, orgue, guitares et piano. Suit un deuxième album éponyme en 2000 regroupant 21 titres, puis en 2002, le troisième Better Weather.



Ces trois superbes albums est un travaille hors normes d’arrangements, d’orchestration sunshine pop d’une complexité telle que Jason Mcisaak nous offre des disques sophistiqués, qualifiés par le journal Rolling Stone de "tour-de-force of unequalled pop excellence".
Pop, certes.. mais aussi soul, country, groovy, gospel et jazz avec toujours ce style propre Heavy Blinkers qui évolue avec des références comme Harry Nilsson, Van Dyke Parks, Brian Wilson, Burt Bacharach, Velvet Underground et Leonard Cohen.
Connaissant Jason qui parle français, grand amoureux de la France où il vient dès qu’il le peut, grand amateur de musique française avec un faible pour Françoise Hardy et Serge Gainsbourg, il travaille en 2003 avec le groupe de Nancy Orwell ( OrwellPiggledyPop ) et ils signent ensemble un 6 titres, Intercontinental Pop Exchange No. 3.
Depuis 2005 et l’album The Night and I Are Still So Young, les Heavy Blinkers n’avaient pas réellement raccroché les guitares puisque Jason, devenu aussi producteur s’est occupé à peaufiner d’autres projets et aider d’autres musiciens comme Sondre Lerche, Sean o’hagan des High Llamas ( HighLlamasPiggledyPop ) , Jenn Grant, et Orwell en signant Septembre sur l’album de 2007 des nancéens, le Génie Humain.



Jason revient à ses premiers émois avec Heavy Blinkers et il est actuellement en studio pour nous concocter un cinquième album Health, délicat, classieux, enluminé d’une pop shiny, aux ensembles de cordes et de cuivres chaleureux. Le magazine de rock Spin écrit en 2009 «The Greatest Bands You’ve (Probably) Never Heard». Donc si vous êtes passés à côté des Heavy Blinkers, en attendant Health, il y a matière pour les découvrir avec leurs quatres magnifiques albums. Le coup de coeur de Piggledy Pop : Tribute to Sparrow (titre ci dessous, avec du banjo et de l’accordéon )


HeavyBlinkersMyspace

jeudi 17 novembre 2011

Sondre Lerche

Apparu en 2002 avec son opus Faces Down dans sa besace, le norvégien Sondre Lerche âgé de 29 ans, ne cesse de composer et se produire en concert. D’un dynamisme à toute épreuve, il met à profit cette décennie pour gagner en notoriété, passant de manière courageuse les échelons du métier. Aujourd’hui, après 7 albums, sa musique apparait dans le 7ème art (avec le titre Mother Nature sur la bande originale de Dan in the real Life avec Steve Carell et Juliette Binoche) et le milieu indie-pop rock, de la presse aux prix (le Norvegian Grammy) le récompense. On le voit jouer au côté de Beth Orton, partager les tournées avec A-Ha, Elvis Costello, etc.
Son avant dernier album, sorti en Juin 2011 est signé avec la collaboration de McKenzie Smith, batteur de Midlake, Dave Heilman batteur de Regina Spektor et l’ingénieur son de Spoon et d’Animal Collective, Nicolas Verhnes.



Amateur de musique pop, Sondre Lerche est hétéroclite, éclectique et sait aussi bien composer un morceau rock, qu’une mélodie griffée sixties ou un titre de pop orchestrale. Véritable atome libre, très prolifique, il a une superbe pêche et toujours la banane. L’artiste est un cocktail de vitamines sur scène et propose des albums aussi riches en énergie. Il se fraie un chemin, réussit à imposer son style et sa voix en écrivant, chantant l’amour, les ruptures ; Ses textes vont crescendo dans la qualité d’écriture, ses compositions jazz, pop, symphoniques et rock, si variées, en deviennent impressionnantes. Il sait peaufiner les harmonies et orner ses partitions de guitare acoustique de violons, de basse, de synthéthiseurs psychédéliques.

MotherNature

Sondre Lerche vit depuis 6 ans dans la Big-Apple où il fait vibrer son style flamboyant et joyeux dans les studios d’enregistrements, où tout en visitant plusieurs styles musicaux, il parvient à rendre l’ensemble de sa discographie cohérente et remarquable. Son public s’élargit, à juste titre et Piggledy Pop en fait partie, avec un coup de coeur pour le titre Ricochet (vidéo)
Son dernier album Muppets: The Green Album, sorti récemment, est un vrai régal. 
PS : dédicace à mon ami Jason McIsaac du groupe Heavy blinkers, également producteur, qui a travaillé avec Sondre Lerche. Sacrée référence !
SiteSondreLerche



Ricochet

samedi 12 novembre 2011

Brent Cash

Sans tourner autour du pot, How Strange it seems de Brent Cash sorti le 27 mai 2011 est au top du classement Piggledy Pop 2011.
Fan de la première heure de Brent Cash, j’écrivais en 2008 lors de la sortie de son opus, How Will I Know If I'm Awake ceci :
BrentCashPiggledyPop

Ce deuxième album est d’une rare densité musicale, les 11 titres sont tous excellents, le hidden track compris. Brent Cash réussit une performance en visitant tous les genres musicaux parsemés élégamment sur une trame sunshine pop. C’est riche en sons, fourni en références, fleuri de mélodies, habillé chaleureusement d’une ribambelle d’instruments et pour autant c’est extremement limpide, soyeux et frais. How strange it seems est un tour de force, le résultat d’un travail accompli du nouveau maestro de la sunshine pop.

Originaire d’Athens, Brent Cash entre dans le milieu musical comme batteur au sein de trois groupes puis se met à l’écriture. Multi-instrumentiste, son inspiration est mise en forme sans difficulté et il enregistre, distribue lui-même deux cassettes audio de 4 titres, Muse Rapture et The Most Beautiful Girls In The World Have Unpronounceable Last Names. En 2007, l’auteur-compositeur signe avec le formidable label de Hambourg, Marina Records.



Pour une première production, How Will I Know If I'm Awake est brillant et ce second volet, orchestré avec un ensemble de 30 musiciens du classique, le choeur du South City Voices, est un chef d’oeuvre de la pop, «magic pop jewels in the vein of Brian Wilson, the Byrds and the Monkees" dit le journal Rolling Stone.
Brent Cash nous emmène dans un univers romantique et sensuel, servi par de la power pop, du disco, de la bossa, chamber pop, du boogie, du funky avec des éléments qui font penser à Herb Alpert, Burt Baccharach, les Beach Boys, Roger Nichols mais aussi l’ambiance des années 70 de Todd Rundgren ou Ed Sullivan. Néanmoins, ce n’est pas non plus une copie nostalgique de la pop orchestrée des années 60. Les arrangements sont modernes, l’orchestration est rutilante, le disque est actuel. Le choix des instruments montre qu'il s’ancre dans son époque, les guitares electriques rock se mêlent à la basse au groove renversant, à l’orgue, piano, saxo, accordéon, castagnettes, clochettes, cornet, trompettes, cor, trombone, cor anglais, piccolo, flûtes, harpe, clarinette, violons, violoncelles et contrebasse.
Brent Cash assure la guitare, le piano, le handclaps, l’harmonica, le clavecin et le chant toujours juste et finement harmonieux sur un timbre de voix tantôt crooner tantôt tendrement délicat.



Le premier titre I wish i were a song monte en puissance, plante le décor et annonce la couleur. Le domaine exploré : la pop sophistiquée et ensoleillée des sixties californiennes. Puis Brent Cash enchaine sur un tempo plus cadré années 70 avec It’s easier without her et son clavecin taquin. I can’t Love you anymore than i do, instrumental, groovant, funky, grandiloquent, est un kaleidoscope époustouflant de styles musicaux exécuté d’une main de maitre. Just Like today offre des partitions de claviers psyché accompagnées du choeur aérien du South City Voices. La qualité et l’efficacité continuent avec How strange it seems où les castagnettes, les violons et le piano, font monter le titre comme une chantilly tandis que le titre suivant, Where do all the raindrops go, orné de flûte traversière, de trompettes, des violons, harpes et de suaves rythmiques bossa est plus langoureux. The heart will always work alone est typé pop boogie avec du handclaps et une basse, des cuivres dignes d’une musique de film des années 70 qui plaira aux amateurs du groupe Beaumont de Siesta Records, ex Blueboy de Sarah Records. I must tell you now est une balade nostalgique suave et douce jouée au piano avec l’accompagnement de l’orchestre, cors, harpes et l’ensemble des cordes où Brent Cash déclare et décline ses sentiments, comme dans Don’t turn your back on the stars, où l’harmonica et le saxo se mêlent à l’orchestre symphonique.
Le dernier titre I just can’t look away, majestueux, d’une classe absolue offre pour conclure un panel de mélodies, belles et touchantes, un piano woogie, de nobles arpèges des violons, et le choeur poignant fait place à la voix pure de Brent Cash.

Au fil du temps, Brent Cash, auteur-compositeur d'excellence qui relance le genre sunshine pop avec brio, se révèle, continue de surprendre. How strange it seems est selon moi, le meilleur disque du genre en 2011. Merci à Marina Records où vous pourrez commander le disque en cd et vinyle.
BrentCash
MarinaRecords

mardi 1 novembre 2011

Peter von Poehl

Peter von Poehl est un des artistes que j’admire le plus. C'est jeune diplômé de musicologie, papa suédois et maman allemande, qu'il arrive de Malmö à Paris et fait ses armes dès 1998 aux côtés de Bertrand Burgalat  qu'il accompagne en concert, intègre le groupe AS Dragon, signés sur Tricatel le fameux label de Burgalat. Peter von Poehl accompagne également d’autres artistes de l’écurie Tricatel, Michel Houellebecq, Valerie Lemercier, etc. En 2001, le jeune suédois qui vit entre Paris et Berlin écrit pour Chamfort, Vincent Delerm, Lio, Doriand, commence à prendre son envol et se lance dans la production de son propre travail.
Le premier disque du jeune artiste pop, Going to where the tea-trees sort en 2006. De structure impeccable, mélodiquement riche et touchant, l’album marque par son originalité et sa qualité. Les partitions de guitares sont belles, les arrangements délicats, élégants sont à l’image de son auteur, excellents.



Courageusement, Peter von Poehl arpentent toutes les scènes européennes (en faisant la premiere partie de Phoenix et de Air mais aussi parfois en solo, Transmusicales, Benicassim, le Rock dans tous ses etats, Eurockéennes etc) pour présenter Going to where the tea-trees à un rythme de marathonien, sans sourciller, toujours souriant et avenant. Sa tournée qui l’amène jusqu’aux Etats-unis et en Australie, porte ses fruits, le succès arrive, les radios et télévisions le diffusent (pub pour Clairfontaine). Récemment, le titre The Bell Tolls Five, orne la derrière scène du film La Guerre est déclarée.
C’est dans le studio AMG près de Malmö qui appartient à son ami Christoffer Lundquist, producteur et ex guitariste de Roxette, que Peter von Poehl travaille ses chansons et c’est là qu’il revient en 2009 pour enregistrer May Day.



Peter von Poehl révèle sa griffe, son sens aigu de l’orchestration et de la construction symphonique en partant de ses mélodies pop, véritables ritournelles qui restent en tête. L’artiste réservé jubile, explose musicalement. La pop de May Day est magique, dansante, virevoltante d’instruments avec des basses, des guitares, des cordes, des cuivres à couper le souffle. Peter von Poehl s’y affirme littéralement, se livrant dans ses textes tantôt avec un peu de poudre à canon pour dire ce qu’il a sur le coeur, tantôt avec sa classe  nous parle de sa vie de musicien, avec May Day, Silent as Gold ou encore Forgotten Garden, comme il le souligne dans une interview : « j’ai fait ces concerts en toute discrétion, de manière simple, c’était très flippant mais franchement je le remercie beaucoup, car cela m'a aidé à trouver de quoi mon disque allait parler, quelles allaient être les chansons et leurs styles. Il m’a fallu passer par plein d’étapes pour pouvoir arriver à sortir ce disque."



2011, enfin, notre ami Peter von Poehl revient avec un single fantastique, luxuriant de sons, enregistré avec un orchestre symphonique qui l’accompagnera en tournée. Troubadour qui vit ses voyages avec sa guitare et son harmonica, réel magicien qui transforme une chanson de 3 minutes en hymne lyrique à la façon de Harry Nilsson ou Bob Dylan qu’il aime, l’atout de Peter von Poehl est l’instinctif. Il ne travaille pas une chanson en le triturant, en l'épluchant pendant des heures. Il entre en studio quasiment avec les mains dans les poches, les mélodie en tête, et le soir même l’album est sur bandes. Agé de 38 ans (oui c’est jeune !!! ), l’artiste fait preuve désormais d’expérience. 2012 sera l’année de son très attendu troisième album Big Issues Printed Small. Pour patienter ce grand cru, Peter von Poehl nous offre depuis cet été le single magnifique en 45t, Twelve twenty one. Faites chauffer les platines ! (et j'en connais qui n'en manquent pas )
SitePeterVonPoehl

Twelve Twenty One


malmö


Elisabeth


one shot

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