Pépite bordelaise qui m’accompagne depuis des semaines, les Pendentif sont mon coup de coeur de l’été. Pendentif est un groupe français qui fait une pop typée Sarah Records mais avec des résonances frenchy du cru, puisque Bordeaux est une mine de groupes pop depuis des lustres. L’EP Pendentif est sorti le 11 mars 2011, les titres découverts en fouinant sur la toile m’ont attiré l’oreille illico. Dans un style délicat et précieux, Mickael Gachet, au chant et guitare, Benoit Lambin, chant et guitare, Thomas Brière, chant et clavier, Mathieu Vincent au chant et basse, Jonathan Lamarque à la batterie, nous concoctent des titres twee-pop, teintés de new-wave, de pop mélancolique et limpide aux guitares bondissantes.
La fraicheur en filigrane se décline dans les mélodies aériennes, dans les paroles sucrées de jeunesse, dans les thèmes du voyage maritime, de l’amitié et de l’amour à l’eau de rose sucré-salé. Rien de grave, pas d’anti-social ni de rabattage politique, aucun message subliminal sinon celui de se délecter au soleil de sons dorés, raffinés et de mots cristallins, typiques du genre pop. Là, les guitares sont puissantes, séduisantes, accompagnées des choeurs étincelants sur des textes à la nostalgie doucement attachante, tantôt osés tantôt naifs.
Pendentif véhicule une ambiance pétillante, l’univers et l’âme du groupe est serti dans chaque note comme une carte postale reçue des Byrds, des Orchids ou des Smiths ; Pendentif est taillé dans la grâce, sorti d’un écrin pop qu’on ne referme pas de sitôt.
Syd Matters alias Jonathan Morali est un musicien auteur-compositeur français qui tire son nom d’artiste de sa passion pour Syd Barrett. Il arrive comme une comète en 2002 dans le paysage pop-rock français et inaugure le concours CQFD du journal les Inrocks en décrochant la première victoire.
Depuis son opus A Whisper and a Sigh en 2003, Syd Matters s’entoure d’excellents musiciens qui prendront part à ses créations et en 2004, peaufiné par le producteur et ingénieur son Yann Arnaud, sort le deuxième album Someday We Will Foresee Obstacles. Le disque présente toutes les qualités : les textes magnifiques, une construction alternative des rythmiques et des mélodies. La trame est folk avec le son de la guitare qui déroule les mélopées pop enveloppées par une cascade d’instruments, flûte, trompette, violoncelle, violon, viole, batterie, basse, vibraphone, mellotron, claviers. Les arrangements montrent le talent de composition de Syd Matters et de ses musiciens qui travaillent en chorale, tout comme ils chantent formant un choeur touchant. Pour couronner le tout, Euros Childs contribue au titre Icare en y apportant sa voix. EurosChildsPiggledyPop
Le guitariste multi-instrumentiste Olivier Marguerit, pianiste Rémi Alexandre, le bassiste Jean-Yves Lozach, le batteur Clément Carle entourent Jonathan au chant.
Ghost Days parait en 2006. Dès le premier titre de l’album Everywhere Else, on retrouve la griffe Syd Matters qui réussit à surprendre par l’originalité du titre et sa symbolique. Chaque membre du groupe y apporte ses soins et même si le thème parle de l’isolement, a contrario, le titre a été ecrit à plusieurs mains. Syd Matters « C'est un de mes titres les plus intimistes, tout en étant celui que nous avons le plus travaillé en groupe. Le thème abordé a également eu son importance : l'histoire d'un type tout seul dans sa chambre qui finit par s'ouvrir peu à peu aux autres.»
Tahiti Boy participe au clavier du titre Big Moon, Elsa Fourion et Ulysse Klotz assurent les cordes au côté de Yann Lupu, qui excelle au trombone, bugle et trompette, dans Anytime Now,Louise et Everywhere else.
Jonathan Morali fait une incursion dans le domaine du cinéma en 2007 en composant la musique du film La question Humaine avec Mathieu Almaric, qui sera présenté au festival de Cannes. Son réalisateur, Nicolas Klotz est le père d’Ulysse, présent aux cordes sur Ghost Days, aussi auteur-compositeur de musiques de films.
Le thème leitmotiv des chansons de Syd Matters est l’isolement, la fuite et l’échappatoire mental dans l’immobilité physique. En 2010, le quatrième album Brotherocean traite de manière poétique et métaphorique de ce thème. Les 10 titres sont majestueux, mélodiques, beaux et émouvants. Là encore, l’empreinte, la signature de Syd Matters se lit tout le long des plages. Le thème est abordé via l'image de la mer. L’ambiance maritime traverse l’album qui en devient onirique, tant par les mots que par la musique et les choeurs. Brotherocean, splendidement inspiré par ses lectures comme la trilogie de Romain Gary, Frère Océan ou encore le livre La Mer de John Banville, est un album concept qui traite de façon parnassienne du pouvoir de l’imagination, de la rêverie dans l’enfermement. Syd Matters compose avec les textes délicats comme il compose les musiques élègantes, en crescendo, en élévation, réussissant à marier de manière philosophique les mots et notes.
C’est Neil Finn, de Crowded House qui encouragera Philip Selway à se lancer en solo. Ils sont amis de longue date et Philip Selway fait partie des musiciens qui prennent part au grand rendez-vous 7 Worlds Collide de Crowded House en 2001 avec Johnny Marr et Ed O'Brien. (cf chronique Crowded HousePiggledyPop)
Originaire du Oxfordshire, diplômé en histoire et littérature qu’il enseigne, Philip Selway est avant tout, depuis 25 ans, le batteur de Radiohead . Récompensé meilleur batteur de tous les temps par le Gigwise en 2008, il est aussi un grand guitariste et un excellent compositeur. Il crée une réelle surprise avec son album Familial sorti le 30 août 2010 qu’il écrit et compose en solo. Comprenant 10 titres, l’album est une balade dans son intimité, dévoilant des sons et des textes émouvants, touchants. Philip Selway fait là un exercice digne d’une accrobatie sans filet.
Il se livre artistiquement, ouvre son univers musical pour la première fois en abordant de surcroît un thème qui lui est sensible et personnel, sa femme, ses enfants, sa mère décedée en 2006 à qui il dédie The Ties That Bind Us, titre dans lequel il passe un message à son fils.
La surprise est enchérie. Sur le plan musical, certaines sonorités nous guident vers Radiohead (dans le titre Beyond Reason), Elliott Smith (notamment sur Patron Saint), Pulp (Philip Selway joue d’ailleurs avec Jarvis Cocker dans le 4ème Harry Potter et la coupe de feu). Il y a aussi un peu de l’univers de Adem et cela devient saisissant quand on apprend le 25 juillet dernier la sortie d’un nouvel EP de SelwayRunning Blind sur lequel joue Adem. (pour les amateurs de Adem, voir chronique : AdemPiggledyPop )
Philip Selway à la composition, chant et guitare, s’entoure sur l’album de Glenn Kotche du groupe Wilco, de Pat Sansone de Autumn Defense mais aussi musicien de Andrew Bird, Joseph Arthur, Josh Rouse, The Clientele et depuis 2004, membre de Wilco. Il y a aussi ses amis musiciens rencontrés sur le live 7 Worlds Collide, Lisa Germano (musicienne de Eels, David Bowie, Jewel, qui signe 10 albums en solo) et Sebastian Steinberg (bassiste de Soul Coughing, joue avec Marc Ribot et k.d Lang).
Pour orchestrer l’enregistrement et les arrangements de cordes, avec violons, violoncelle, contrebasse, de guitares, des rythmiques, tambourins et batterie, c’est au producteur Ian Davenport (Supergrass, Badly Drawn Boy) que Philip Selway s’en remet . Le résultat tient du génie, Familial est si bon et beau qu’il annonce un prochain album splendide griffé Philip Selway à la voix cristalline et le récent EP Running Blind attise allègrement la curiosité.
Originaire de Californie, Nick Jaina fait de la musique depuis qu’il a laché le biberon. Après ses études d’archéologie, il part en 1998 à San Francisco pour se lancer dans la composition d’un opéra jazz The Hole in The Coffin. Cette passion depuis ne le quitte plus. En 2001 il s’installe à Portland, monte le groupe Binary Dolls avec qui il sort deux disques. Mais très vite Nick Jaina, avec son don pour l’écriture, son insatiable envie de composer, projette son aventure solo et il en résultera cinq albums signés de son nom. Alors que le sixième The Beanstalks That Have Brought Us Here Are Gone vient d’être bouclé, il termine une oeuvre qui lui tient à coeur, un opéra en trois actes qu’il compose et dirige et qui débutera dans le Michigan le 27 juillet 2011 avec la participation du New York City Ballet.
Le domaine de Nick Jaina est donc étendu. Il est autant à son aise dans le jazz, l’écriture de ballets, que dans le folk, la pop et le rock. La première production pop-folk qu’il signe de son nom est en 2006 avec The 7 Stations. A l’enregistrement sont présents les différents groupes de Portland, dans lesquels étant multi-instrumentiste, il a joué de la guitare, de la batterie, de la mandoline, de la trompette et du piano. L’album est génial, construit sur le thème du voyage, les paroles sont dignes de romans, des histoires décrites avec humour et tendresse. La clarinette et la trompette de The Whim Of The Ruling Class, la guitare de Barleycorn & Toblerone, taquines et énergiques, contrebalancent avec le rythme soft de l’accordéon de We Are All Alone In This World ou encore le vibraphone et le folk suave de Red Queen. La longueur des titres varie, le rythme est alternatif. L’ensemble du disque, textes et musiques est tout sauf formaté, l’esprit créateur et indépendant du compositeur saute aux oreilles, tout comme ses références et ses influences.
En 2008, après le fantastique A Narrow Way, Nick Jaina offre un troisième album, Wool, enregistré sur le piano d’Elliott Smith avant qu’il soit remis à un musée. L’âme d’Elliott Smith traverse les titres, son vieux piano entre les mains, Nick Jaina compose des balades touchantes, orchestrées avec grand soin. Il s’accompagne d’un violoncelle, de glockenspiel, de cloches, de basse, d’un orgue et une flûte.
Ses compositions originales peuvent autant évoquer le fantastique des Who dans Tommy que l’originalité du London Calling mêlé à du Mendelssohn. En 2010, le disque A Bird in a Opera House dont le titre va comme un gant à Nick Jaina, délivre de nouveau une facette plus pop de l’artiste. De Sebastopol à Sleep Child, le rythme galope, les guitares sont débridées, la superbe voix de Nick Jaina s’envole et crée une atmosphère de liberté, évoque l’amour en délicatesse dans Days in my room, Matrimonial Bed, Cincinnati (en live vidéo ci-jointe) et la religion avec finesse dans Strawberry Man.
2011 est un bon cru pour ses fans. Il se fait plaisir et nous gâte en produisant deux disques. Un qui reflète toutes les références du compositeur, ce qu’aime écouter l’homme chez lui. Sleeping on the Covers est un sublime panel de reprises. Nick Jaina chante du Jonathan Richman, Kate Bush, Sting, les Walkmen, Hank Williams, Glen Phillips, Matthew Fountain, Echo and the Bunnymen, Madonna, Sam Cook, Nick Cave etc (extraits : Everybody's Talkin' de Fred Neil et l'émouvantInto my arms de Nick Cave).
Un autre, The Beanstalks are That Have Brought Us Here Gone sorti il y a un mois, grandiose travail de composition, qui met à l’honneur les interprètes féminines qu’il admire. Les titres somptueux écrits par Nick Jaina sont chantés par Laura Gibson (qui tourne avec les Decemberists, Laura Veirs etc), Corrina Repp du groupe Viva Voce qui signe sur le label de Mark Kozelek, Amanda Spring de Point Juncture qui entonne avec classe l’excellent The President of the Chess Club, titre cravaché et boogie, Johanna Kunin alias Bright Archer qui sublime le titre James, fantastique morceau. La chanteuse Myshkin encense Ortolan, balade rafraichissante. Jolie Holland apporte son charme au titre You Were So Good To Me. L’album aux allures pop, folk est une belle réussite, un bijou sonore à savourer pendant l’été !
Savoureux mélange de Leonard Cohen et de Lloyd Cole, Arthur Krumins a cette particularité dans le chant, cette identité dans la voix qui le démarquent des autres illustres songwriters du genre comme Bob Dylan ou Nick Drake. Mais à son écoute, il joue déjà dans la même cour. Ses textes sont fournis, poétiques, lyriques et ses arpèges de troubadour frisent l’excellence.
Il propose un premier albumBeginning Songs, en téléchargement libre sur le lien de Bandcamp.
Originaire de Vancouver, il étudie aux beaux-arts et écrit depuis des années dans Discorder Magazine. Sa passion mêlée pour les arts et l’écriture transperce ses chansons. Il n’est pas du genre à rester assis puisqu’en plus d’assurer des concerts à travers le Canada, il organise en tant que volontaire des compétitions de vélo dans les universités.
Phénomène extra-terrestre de la composition, de l’interprétation, Arthur Krumins chatouille le domaine de l’underground, restant très discret, introuvable sur la toile, devient par son humilité un artiste rare et exceptionnel.
Il y a des timbres de voix qui collent et s'infiltrent de manière inexpliquée dans votre quotidien. Celui d'Arthur Krumins coule de source, chaleureux, intime, s'il vous accroche comme il m'a eu, il ne se délogera pas facilement de votre écoute.
Crowded House est un groupe pop-rock de renom dans les pays anglo-saxons. Ce qui n’est pas le cas en France où ils apparaissent fantomatiques dans les médias. Pourtant le groupe existe depuis 25 ans, a vendu des millions de disques, remplit des stades de milliers de fans.
Les Crowded House sont néo-zélandais. C’est en 1985 que l’on fait la connaissance du groupe composé des frères Finn, Neil (guitare, chant) et Tim (piano, chant), Nick Seymour à la basse et Paul Hester à la batterie. Le premier album sort en 1987 comprenant le fameux single Don’t dream it’s over. Connaissant le succès du titre depuis, l’album ne marche pas dans un premier temps. Le groupe joue alors dans des bars, assure des concerts, part sur les routes pour aller chercher l’audience et leur belle démarche porte ses fruits.
Le second album de 1988, Temple Of Low Men, ne connait pas un succès immédiat, les moyens de promotion à l’époque étant un peu roots. C’est en 1991 que Crowded House devient le groupe phare de la pop en Australie avec le troisième album Woodface. En 1993, Together Alone est classé dans les charts en Angleterre et aux Etats-Unis. C’est l’année de la réussite et celle aussi de la venue de Mark Hart ( ex-Supertramp) qui remplace Tim Finn à la basse.
Les mélodies que compose Neil Finn, où les guitares et batterie sont ornées d’instruments à vent et à cordes, dévoilent un talent d’écriture et d’arrangements délicats, voire parfois minimalistes, alors que d’autres peuvent être grandiloquents et symphoniques.
Parralèlement à Crowded House, Neil et Tim forment le projet Finn Brothers et sortent Finn en 1995. Leur deuxième album Everyone is here sera supervisé par Tony Visconti, le producteur de David Bowie, de T-Rex ou plus récemment de Morrissey.
Les Crowded House annoncent en 1996 qu’ils arrêtent. Les quatre musiciens offrent un concert d’adieu monumental à Sydney. Depuis chacun poursuit sa route, les Finn Brothers sortent en 2001 un album live titré 7 Worlds Collide comprenant la participation sur scène d’Eddie Vedder (Pearl Jam), Johnny Marr (The Smiths), Liam Finn (fils de Neil), Ed O'Brien et Phil Selway (tous deux de Radiohead). De son côté le batteur Paul Hester devient une star du petit écran en présentant un show de 1995 à 1998, en develloppant la scène locale pop-rock de Melbourne et formant le groupe Largest Living Things jusqu’en 2001, comprenant des membres de Crowded House et Midnight Oil.
En 2005, la nouvelle de son suicide, il est alors agé de 46 ans, endeuille les Crowded House et leurs fans.
Neil Finn qui jouera en solo un hommage à son ami Paul Hester lors du festival Aria Awards en 2005 avec le titre Better be home soon, redonne une impulsion au groupe qui se remet à pied d’oeuvre en 2007 avec l’album Time On Earth.
Le dernier album Intriguer est sorti l’année dernière, passant sans surprise à la trappe dans les médias français qui biensûr préfèrent Gaga ou Pokora. Intriguer est acclamé, annoncé comme la meilleure production des Crowded House par les radios et télévisions anglosaxonnes.
Les 10 morceaux, stylés pop anglaises, sont toniques, lumineux. Le producteur Jim Scott (Wilco) qui joue du tambourin et du grelot sur l’album, accompagne Neil Finn aux manettes. Album familial, Neil Finn s’entoure de Nick Seymour, présent dans le groupe depuis les débuts, le nouveau batteur Matt Sherrod, Mark Hart est toujours là lui aussi, tout comme son fils Liam Finn à la guitare, son épouse Sharon Finn au chant et la chanteuse multi-instrumentiste américaine Lisa Germano, qui fait ses armes avec Giant Sand, Johnny Marr, Smashing Pumpkins, Eels, et joue là du violon sur Even If et Archer's Arrows. Les orchestrations sont variées, décorées de mandolines, violons, guitares acoustiques et électroniques, d’harmonica, et sont tantôt atmosphériques, tantôt disco, rock indépendant et alternatif. Elles font d’Intriguer un des meilleurs albums de 2010.
Bref, 25 ans déjà et un nouveau volet Crowded House à ouvrir, sans rouille et flambant neuf . (extraits vidéo : Saturday Sun et Twice If You're Lucky)
Björn Kleinhenz est un musicien suédois, né en Allemagne en 1981, ayant vécu en Irlande, revenu aujourd’hui en Suède où il compose des chansons qu’il enregistre alors qu’il n’a que 19 ans. En 2003 avec son ami Thomas Jonsson, alias I’m Kingfisher, ils sortent un mini-album sous le pseudonyme The Topeka twins puis la même année Bjorn sort en solo un album personnel et intimiste, Yeah baby whoohaa. En 2005, Björn Kleinhenz travaille à un nouvel album, Pigbone 3000, composé à quatre mains avec la complicité de Pete Thompson qui offre dix splendides titres folk-acoustiques dont Starlit Queen. Loin d’être un solitaire, les collaborations artistiques de Björn sont variées et il aime tout autant participer à des compilations ou accompagner d’autres groupes sur scène qu'écrire en solo.
Son expérience assise des tournées et des sessions en studio explose dans l’album de 2008, Quietly Happy and Deep Inside. Björn Kleinhenz maitrise les arrangements qu’il nourrit de violons et de cor anglais. Ses chansons seront toutes reprises par ses amis musiciens qui lui rendent hommage en sortant l’album Quietly Happy and Deep Inside Covers & Remixes. Parmi ceux-ci il y a Susanna Brandin avec qui Björn forme le duo Winter Took His Life, amie qui participe aux arrangements du premier album, puis il y a un chanteur suédois qui vit au rez-de-chaussée de la maison de Björn, Aron Grape. Il y a aussi des amis de Zürick, The Rabbit Theory, les amis Pete Thompson et Thomas Jonsson, Kid Ikarus avec qui il a partagé une tournée, le duo d’écossais AC Hum avec qui Björn à joué lors d’un passage en Ecosse etc...
Le brillant Björn Kleinhenz revient en 2009 avec Head Held high On Fearsome Pride, comprenant quelques morceaux de l’EP précèdent The Rainfish et continue d’écrire ses mélodies soft, joyeuses, pop-folk sur les iles Faro où il vit désormais avec sa femme, mélopées qui méritent amplement une attention côté français.
Le trio pop suédois est un des rares groupes à être connu dans toute l’Europe avec de surcroit une notoriété outre Atlantique. Les Peter Bjorn and John sont Peter Moren, Björn Yttling et John Eriksson.
Extrait de ma chronique sur Peter Moren : "Encore un équipage viking suédois catapulté dans les années 2000 sous le nom de Peter, Bjorn & John, reconnus notamment grâce au titre Young Folks sur lequel chante Victoria Bergsman des Concretes. Pour mémoireYoung Folks du 3ème album Writers Block, c'est des semaines de présence dans le chart anglais, meilleur titre 2006 pour le magazine NME, musique de films, de pubs, rappée par Kanye West, et le Grammy Award de la meilleure vidéo 2007.
Le groupe nait en 1999, Peter et Bjorn se rencontrent sur les bancs du lycée. John les réjoindra plus tard. Peter est agé de 10 ans quand sa mère lui offre une guitare. Il écoute les Beatles, les Byrds, les Kinks, plus tard, Ride, Teenage Fanclub et les Stone Roses. Il joue dans des pizzerias avec Bjorn. Il a 15 ans et il écrit...il écrit...une pléthore de chansons.
Le succès pour le groupe est une spirale infernale depuis 2006."
Depuis Living Thing, album au son electro, dont je me suis gardée de parler, les Peter Bjorn and John reviennent aux sources avec un nouveau disque sorti en mars 2011 Gimme Some avec de la batterie, guitares en cascade, basse et en guise de rythmiques, les cloches et clap-hands. C’est du rock brut, de la pop sensuelle, du garage old-school, du tempo funky, mods et psychédélique.
Comme chacun des trois musiciens a un égal talent pour la composition et l’écriture, ils ont fait appel, à la collègiale et pour la première fois, à un avis extérieur. Pour orchestrer leurs idées, leurs mélodies, les Peter Bjorn and John ont demander à Per Sunding, leader du groupe Eggstones, de venir travailler avec eux en studio. Le résultat est énergique, composé de titres courts et efficaces, à la fibre pop positive superbement dansante.
L’ensemble est explosif. De Second Chance à (Don’t Let Them) Cool Off, titre écrit par Björn Yttling à l’attention du roi de Suède, en passant par Eyes aux guitares espagnoles ou par les choeurs beachboysiens de Dig a Little Deeper, l’album est brillant.
Gimme Some est un délice de pop suédoise traditionnelle, griffé du savoir faire et de la classe de Per Sunding où les Peter Bjorn and John sont surprenants, comme ils savent toujours l’être.