dimanche 29 mai 2011

Code Pie

Code Pie prend forme en 2002 quand Enzo Palermo, le compositeur et chanteur du groupe rencontre Salvatore Ciolfi, guitariste.
Se joindront au duo, le batteur Vince Varano, le bassiste Michel Semienchuck, la trompettiste Eva Boodman et la violoncelliste Rebecca Lessard.
Les Code Pie viennent de Montréal et dès la sortie de l’album This Habit, enregistré sur magnétophone numérique, ils sont invités à nombre de festivals sur le territoire américain. 

L’album The Most Trusted Name In Yous de 2007, aussi bon que le premier, présente de nouveau des titres modelés, peaufinés, mélodiques à souhait. Alors que le groupe forme un choeur liant les voix dans les refrains, augmentant le style alternatif et la rythmique à laquelle s’ajoutent trompette, cor et glockenspiel.




L’univers musical de Code Pie sonne pop sixties, un peu psychédélique aux inflexions rock. Enzo Palermo sait avec classe brodé des partitions de guitare, jungle, surf, plutôt acidulées et non-conformistes.
Code Pie revient avec sa pop old-school le 5 avril 2011 avec Love Meets Rage. Les synthétiseurs psyché et les voix féminines beach-boysiennes de Morning After annonce un album original. Les trompettes sur Operator, la guitare flamboyante de Heart Spit, la batterie de Muddy shoes forment des ritournelles fascinantes qui m’évoquent tour à tour Beulah, Field Mice, Essex Green ou les compatriotes de Code Pie, les New Pornographers.
Love Meets Rage est un cocktail d’easy-pop rafraichissant pour l’été, à découvrir .

CodePie

samedi 28 mai 2011

Souvenir

Groupe pop espagnol hors du commun, Souvenir n’a pas la renommée qu’il mérite.
Le groupe est en effet atypique, passionné et inspiré par la France, les espagnols ne chantent exclusivement qu’en français, bille en tête, depuis 11 ans malgré l’omniprésence de l’anglais dans le milieu indie-pop et autre.
Depuis le tout premier album de 2001 Points de suspension, qui a suivi un ep éponyme en 2000 signé chez le fameux label américain Shelflife, le groupe a proposé 5 albums, composés par J’aime Cristobal, multi-instrumentiste qui sait à merveille sculpter ses chansons et restent injustement anonymes dans notre pays. Le chant est assuré somptueusement par Patricia de la Fuente, avec une prononciation charmante qui laisse parfois surgir un petit accent . Avec cet opus et ses titres, tantôt yé-yé, tantôt surf-pop et bossa comme Des Tours pour Audrey, Au bout du compte, Je tiens ma parole, ou la reprise des Go-Between Spring Rain, Souvenir est invité au festival de Benicassim au cours de l’été 2001.
Il rend hommage à Serge Gainsbourg en reprenant Harley Davidson dans Points de Suspension mais aussi participe à la compilation Tribute to Gainsbourg.



En 2003, le second album Recto/Verso fait surface. Là encore, la pop brille de mille feux sous les trompettes guillerettes stylées Pale Fountains, avec du cor, des claviers mods endiablés, des guitares furibardes et fichtrement mélodieuses. Les violons voltigent sur Tous mes petits mots, reprise absolument réussie de All my little words des Magnetic Fields.
Malgré le joli nom Souvenir, J’aime Cristobal n’est pas seulement un mélancolique mais s’inscrit vivement et artistiquement dans son époque. Il compose en 2003 un superbe titre pour la française Françoise Breut sur l’album Saison Volée. Il sort le troisième disque Des équilibres en 2005, fort élégant, avec des textes chavirants, une rythmique gainsbourgienne dans Des films dans les regards, des guitares savoureuses dans Présage de l’hiver, ou un accordéon surprenant dans Le grand Faussaire.

JeTiensMaParole

Les espagnols participent en 2006 à l’album Caroline Now, hommage à Brian Wilson, aux côtés de Belle and Sebastian, les Pastels, High Lamas, Saint-Etienne et les Teenage Fanclub.
Le 27 juin de la même année, ils signent Je tiens ma parole sur la compilation Dreaming up the perfect Pop, avec les Essex Green et leur Everything is green (version alternative qui plaira à mes amis, membres du club), Ashley Park, les Heavy Blinkers, Call and response, Mendoza line, Snow Fairies etc.

Souvenir enchaîne sur leur quatrième album 64 qui parait en 2007, plus habillé de synthétiseurs rétro-disco, façonné avec l’aide du suédois Johan Agebjörn, suivant le mouvement électro-pop du moment. En 2009, c’est le cinquième cd Drums, Sex and Dance orné de beats des années 80.
Souvenir présente son dernier bébé Travelogues le 21 février 2011, le virage electronique, atmosphérique, est clairement pris et l’apparition de l’anglais dans les textes brise le caractère exceptionnel du groupe. Subsistent néanmoins quelques arpèges éparses de guitares dans Mots et Taboo. Je suis moins sensible au reste de cet album et j’éspère (c’est biensûr subjectif) que J'aime Cristobal reviendra à l’orchestration quand cette foutue mode des eighties et du synthétique sera passée. N’y voyez aucun sens lubrique monsieur Cristobal, votre trompette me manque !
Je conseille donc les 3 premiers albums aux amateurs de pop et la dernière trilogie aux fans de son electronique.
SiteSouvenir



Jolie reprise de Françoise Hardy

mercredi 25 mai 2011

Kid Loco

Derrière le nom de Kid Loco il y a Jean-Yves Prieur, fer de lance de la musique electro-pop française. Ce qui prédomine chez lui, c’est sa manière d’être à l’aise dans la composition de tout genre, trip-hop, twee, electro, ambiant, rock alternatif et pop. Sa première production qui d’emblée fait parler de lui est A Grand Love Story de 1998. Alors que Kid Loco monte son propre label Bondage Records, le disque, sur lequel figure un remix des Pastels, est aussi signé par un label anglais Yellow Productions. L’album, avec sa pochette évoquant le film Casino Royal, évolue dans une ambiance soft et érotique, se déroule comme la bande originale d’un film d’amour. Kid Loco dès lors, remarquable et remarqué, est contacté par Pulp, Saint-Etienne, Mogwai, Kat Onoma, Moose, Departure Lounge, Stereolab etc...

2001, l’orfèvre frenchy poursuit son travail de composition avec Kill Your Darlings. Son premier album est un succès, pourtant Kid Loco tel le Marco Polo de la pop, part explorer d’autres horizons avec ce deuxième bijou. Contrairement au premier, il n’y apparait que deux titres instrumentaux et un remix. L’ensemble, paroles et musiques, est totalement écrit de la main du Kid qui trempe sa plume dans un encrier de romantisme.



Véritable déclaration chantée tour à tour par Tim Keegan de Departure Lounge et la chanteuse écossaise Louise Quinn, l’album une pépite pour les amoureux . S’étant éloigné du trip-hop, l’auteur réussit un disque sensationnel imprégné de pop, de rock, un peu de bossa dans un décor sonore digne des Velvet Underground.
Suivent deux sorties de disques, Kid Loco Vs. Godchild en 2002 et Another Late Night en 2003.
Riche d’une culture cinématographique qui inspire ses productions, Kid Loco est «demandé» en 2004 pour composer la BO du film de Bolton The Graffiti Artist. L’album est instrumental et l’inspiration qui ne lâche jamais le compositeur brille de sonorités indiennes qu’il maitrise, de suaves mélodies ornées de claviers vibrants, de clarinette et de sitar chatoyants .
Puis en 2006 Kid Loco collabore à l’album Monsieur Gainsbourg revisited, en reprenant au côté de Jarvis Cocker le titre Je suis venu te dire que je m'en vais et concocte l’album Kid Loco Vs JC Menu.
2008 sort Party Animals & Disco Biscuits pour lequel Jean-Yves Prieur expérimente le psychédélisme avec brio, s’amuse, s’abandonne dans le style et offre un album kaleidoscope, conçu complétement par ses soins, parfait. 

Cela s’annonce sous une bonne étoile pour l’album Confessions of a Belladonna Eater qui sort lundi 30 mai 2011 dont la vidéo The Morning After est offert en avant-goût.
Kid Loco met l’amour en musique dans la veine de Lloyd Cole avec la rythmique de Primal Scream, écrit pour les amoureux et si vous n’en avez pas ou que vous vous êtes pris un râteau, il vous donnera envie de jardiner.
KidLoco

The Morning After


a little bit of soul

lundi 23 mai 2011

Motorama

Motorama est un magnifique groupe russe de Rostov que j’ai découvert en concert le mois dernier à Paris. Le jeune quintette a assuré un concert  détonnant devant un public enthousiasmé, totalement absorbé. Leur son est excellent, parfaitement dosé pour suivre la voix de Vladislav ; ayant écouté le disque après, je confirme leur talent scénique en bonus de leur don évident de composition. Alps est sorti en 2010 offrant 9 titres, tous aussi admirables. La basse de Airin, la batterie de Roman, les deux guitares electriques de Maxim et Vladislav, le clavier d’Alex sont toniques, valeureux, tenaces et les morceaux arrivent aux oreilles telles des cascades de notes et des kyrielles de mélodies.




L’ensemble très pop embarque dans l’atmosphère mancunienne du grand label Factory Records. Le grain de voix de Vladislav qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de Ian Curtis (Joy Division) est envoûtant. Letter Home, titre dansant et puissant, est celui par excellence qui résume  l'ambiance de ce superbe album. Les guitares voltigent sur la batterie énergisante et sur une basse trépignante. Les textes doux et naïfs transportent dans une bulle pop délicate de la veine de Sarah Records. Le rythme obstinant, le chant subjugant, la qualité de l’interprétation en live de Alps font de Motorama ma plus belle découverte de l’année. C'est un groupe hors du commun, hors du temps et des modes, à écouter absolument.
Motorama

lundi 16 mai 2011

Marc Desse

Marc Desse explore la musique de manière contemporaine, composant des chansons griffées eighties et sixties. C’est en 1999 qu'il apparait à la guitare et au chant au sein du groupe Theatre Metamorphosis. L’ep, Tout le Monde n'est pas Autorisé, qui est en téléchargement libre sur le site du label BandCamp, est un panel panaché de sons faisant penser à New Order, à Lloyd Cole ou encore au groupe français, Gamine. Ce superbe trio parisien offre des textes citadins (pas d’histoire de cabane au fond du jardin), modernes, dans un français imagé et inspiré. Les trois aiment jouer sur scène, sont convaincants et ont déjà séduit le public des scènes underground.
Leurs titres sonnent rock, pop, avec quelques pointes punk et mods. Le chant de Marc est d’une belle classe brute, avec des intonations limpides et vives. Les guitares taquinent guillerettes, dansantes et puissantes, quand la basse se dandine au rythme de la batterie endiablée.

PetiteAnneMP3

Marc Desse propose désormais ses titres en solo, avec le titre single Les garçons de l'hiver sorti en avril et ce mois ci, sort Petite Anne. C’est de l’or pop, avec des claviers et des guitares efficaces qui suivent le grain de voix twee-pop de Marc.

LesGarconsDeLHiverMP3

L’ambiance délicate et mélodieuse plaira aux amateurs du label français de Doggy, Anorak Records. Les médias anglo-saxons ne s’y trompent pas et vantent déjà les mérites de ces deux morceaux. Est-ce que les médias français seront aware? Quoiqu’il en soit la french touch is on the way !
TéléchargementGratuit

samedi 14 mai 2011

Julien Baer

Julien Baer, frère d’Edouard, est un musicien qui mérite d’être plus connu du public et qui , même s’il n’a pas d'actualités, vaut que l’on parle de son travail au détour d’une chronique. Intemporelles, ses chansons restent sur la table de chevet sans prendre la poussière, réécoutées épisodiquement au même titre que Ces petits riens de Gainsbourg ou Big Trombone des Skatalites.
L’univers musical de Julien Baer est réprésenté (jusqu’alors) par quatre magnifiques albums : Julien Baer en 1997, Cherchell en 1999, Notre dame des limites en 2005 et Le La en 2009.

On entre dans l’univers de Julien Baer comme dans un roman. D’abord parce qu’il utilise joliment la langue française pour finaliser des textes qui ont du sens, de la poésie, du rythme et des couleurs. Parce que les artistes français qui s’appliquent à chérir les mots autant que la musique dans leurs chansons sont rares, parce qu’il est gavant de subir des revendications, des provocations, des textes à deux sous de pseudo poètes maudits de la scène française, Julien Baer est une oasis, une bouffée d’air frais.
Ses albums se savourent, proposent des ambiances différentes les unes des autres, laissent entrevoir un véritable don de composition et d’écriture, de l'humour, une curiosité, et une sensibilité sincère. Quoi de plus périlleux et courageux aujourd’hui pour un auteur-compositeur que de faire fi des considérations commerciales et rester fidèle à ses convictions artistiques?
Au fil des titres de l’album Julien Baer, l’intégrité de L’économie des mots, Le monde s’écroule, touche, la rythmique bossa réchauffe, les mélodies agrémentées de cloches et d’harmonica dans Marie pense à moi, Juillet 66, ornées de flûte, de harpe dans Vie sur Mars ou de violons sur Folie Douce, groovent et donnent envie de danser.




Cherchell plante le décor. On tourne une page et l’auteur se découvre encore un peu plus, via quelques bribes de sa vie parisienne et son désir de fuite, de changement. Toujours aussi pop que le premier, Cherchell explore des instrumentations orchestrales, des rythmiques et des samples qui apparaissent sur deux titres avec la complicité de l’expert dans le domaine, Philippe Zdar. La contrebasse jazzy de Liberté Chérie resplendit sur l’harmonica bluesy. Les trompettes dansent, les synthés swinguent sur Ecrit à la main. Le piano, la basse et la guitare mêlés aux violons émeuvent bouclant le chapitre voyage et laisse entrevoir le sujet de la cassure sentimentale. 

Rebondissant, somptueusement funky, Notre Dame des Limites fait virevolter les mots dès le premier titre : le Roi de l’Underground. Le protagoniste est offensif, persuasif, les chansons pop dévalent les pentes, délivrent un chapitre intime, dont le thème est la rupture ; l’espace et le temps, le départ, l’évasion sont évoqués avec des notes romantiques qui font décidément partie de son univers. L’album entier est une réelle réussite, d’une absolue fibre pop. Les mélodies fleuries et intemporelles en font un disque de chevet favori, qui se réécoute avec délice.

Le La fait le bilan. Julien Baer a passé un peu de temps à Bamako, est parti de Paris pour y revenir inspiré de superbes mélopées évoquant la capitale dans L’immobilier, Cité, Tant besoin de toi. Les textes romanesques, les rythmiques riches d’instruments qui battent la mesure, complètent le voyage musical ; Les chansons solidement bâties, le maniement du langage divertissant, l’ensemble fait feu de tout bois et crée un grand régal de sons. Les titres sont diaprés de guitares, de synthés groovy, de xylophone, d’harmonica, d’accordéon, étayés de peaux frottées et claquées, drapés de violons. La voix de Julien Baer si fine est d’une clarté sensuelle.

Les quatre chapitres signés Julien Baer sont prodigieux et espèrant qu’il y aura bientôt une suite à ces aventures musicales, je vous conseille de vous les procurer, absolument. 

lundi 9 mai 2011

Herman Dune

Je n’ai pas encore saisi ma plume au sujet des Herman Dune, pourtant un groupe que je chéris et écoute depuis dix ans. Herman Dune fait rayonner depuis 2000 un esprit de famille au sein du groupe lui-même mais aussi dans ses différentes collaborations artistiques, ses amitiés, et ses relations fidèles avec ses fans. Ils sortent l’opus Turn Off The Light en 2000, They Go To The Woods et Switzerland Heritage en 2001, The Whys And The Hows of Herman Düne & Cerberus Shoal en 2002, Mas Cambios et Mash Concrete Metal Mushrooms en 2003, Not on Top en 2005, Giant en 2006, et l’excellent Next Year In Zion en 2008 sur lequel apparait la contribution de David Tattersall des Wave Picture. (voir Chronique là : WavePicturePiggledyPop )

Ce qui caractérise le groupe est la combinaison de l’humilité, le talent et la performance.

Aujourd’hui, les Herman Dune frères et soeur sont David-Ivar, Neman et Lisa Li-Lund. Leur frère André a fait partie de l’aventure les six premières années et continue maintenant en solo, poursuivant son superbe projet contenant des titres grandioses sous le nom de Stanley Brinks. Les Herman sont forgés de plusieurs cultures, vivent sur divers continents, mènent nombre de voyages qui enrichissent leur musique de sons nordiques, folk américain, et est-européen. Leur style musical est pop, folk, orné de balades, d’histoires que conte David à la façon d’un prophète troubadour.



Jamais suffisants, perpétuellement curieux et généreux, les Herman s’entourent d’artistes pour les enregistrements d’albums ou pour partager la scène, tels que Turner Cody, Françoiz Breut (ex madame Dominique A), Julie Doiron, et beaucoup d'autres noms.
Leur immense répertoire recèle des centaines de chansons, toutes agrémentées d’instruments variés, guitares, ukulélé, trompette, maracas, tambourins etc. Les choeurs, fameux «angels» dont fait partie Lisa, accompagnent la voix de velours de David, qui m’évoque Kevin Ayers. Quand en concert David se met à chanter accapella, il vous prend dans ses filets et subjugue. Il a fait des études tournées vers l’histoire, le patrimoine et l’architecture, compose et écrit comme un maitre d’oeuvre dessine ou un historien aux allures de troubadour relate avec lyrisme de grandes épopées.



En compagnie de la troupe et de son frère Neman qui, en parallèle, avec Etienne Jaumet, fait élever d’année en année le projet electro-pop Zombie-Zombie, David part sur les routes cet été pour présenter le dernier album. Strange Moosic, enregistré à Portland, paraitra le 23 mai et là encore, de trucculents artistes participent : l’ingénieur-son Adam Selzer (M Ward , She & Him), le réalisateur Toben Seymour (qui déjà avait fait la vidéo du titre de Giant I wish i could see you soon) tourne la vidéo du single Tell me something I don’t know dans laquelle joue John Hamm, acteur dans Madmen, le bassiste Ben Pleng, Rachel Blumberg de The Decemberists et le yéti bleu.
La tournée estivale comptera des festivals comme celui de Benicassim et plusieurs villes européennes dont Paris le 28 mai au Trianon où les Herman Dune et le yéti bleu joueront le très pop Strange Moosic.
SiteHermanDune


HERMAN DUNE "TELL ME SOMETHING I DON'T KNOW" par GreenUnitedMusic

mardi 3 mai 2011

Marc Collin

Il est celui qui manie les reprises avec une dextérité et une espièglerie digne d’arsène Lupin. Versaillais, Marc Collin épate la galerie même au-delà de l’Atlantique par ses dons de musicien. Après un passage par la cold-wave dans les années 80 et la house dans les années 90 avec le groupe Indurain, il brille de mille feux en jouant avec la pop sixties depuis 2003 et la création du groupe Nouvelle Vague.
Compositeur et producteur prolixe, Collin excelle dans l’art de reprendre des tubes, des titres qui ont eu leur heure de gloire et qui sont parfois jetés aux oubliettes.

JustCan'tGetEnoughMP3

Il maitrise le changement de tempo, érige des titres rock en sonorités monumentales bossa, lifte des chansons typées eighties comme Master & Servant de Depeche Mode ou Such a Shame de Talk-Talk ou des morceaux qui d'ordinaire qui me font l'effet d'une rape à fromage, Ca plane pour moi ou Reality de la BO de la Boum.
En 2003, Marc Collin sort son opus éponyme Nouvelle Vague où il dévoile son goût pour les voix féminines, suaves et sensuelles qui accompagnent tout l’album cuisiné à la sauce bossa-nova et où apparaissent des reprises de Depeche Mode, le Marian de Sisters of Mercy, Guns Of Brixton des Clashs ou encore de XTC avec le sublime Making Plans for Nigel.

HeartOfGlassMP3

2004, un deuxième album nommé Bande à part, en hommage à Godard et aux sixties, avec notamment le titre Dance with me, où sont aussi repris des tubes des eighties comme Fade to grey de Visage, Blue Monday de New Order, The Killing Moon d’Echo & the Bunnymen et Don't Go de Yazoo, est un joyau qui lui vaudra une renommée internationale. Marc Collin a de belles references cinématographiques et nourrit ses productions de clins d’oeil au 7ème art qui ne tarde pas à lui faire les yeux doux en retour. Air France et KLM utiliseront également sa reprise de XTC pour leurs pub, les chaines de télé américaines, allemandes, la BBC, les séries, tous les médias diffusent Marc Collin, le plus brillant ambassadeur français de la French Touch. 

AussiBelleQuneBalleMP3

Cette noble et louable fonction se confirme en 2008 avec la sortie de Hollywood mon Amour, album qui fait revivre des chansons comme Eye of the Tiger, Footloose, ou Call me de Blondie, remodelées folk, pop, jazzy, transformées sur fond de synthés, basse, piano, violons, et toujours des voix féminines formidables dont celle de Yael Naïm qui reprend Flashdance de manière émouvante, gracieuse et touchante. L’attrait de Marc Collin pour le cinéma est soigneusement signé.

FlashdanceWhatAFeeling(YaelNaim)MP3

Au cours de son avancée et de son travail sur son projet Nouvelle Vague, Marc Collin ne lésine pas et participe à l’élaboration des projets de ses amis, Doriand, Olivier Libaux, Philip Katerine, Michel Gondry, Private Domain où il apporte sa griffe sur la Traviatta de Verdi.
2009 Nouvelle Vague réitère avec 3, album où figurent les covers de Road to Nowhere, le fabuleux Aussi Belle qu’une balle, la version acoustique de God save the Queen et Ian McCulloch d’Echo & the Bunnymen chante en duo avec Pain sur All My Colours. En 2010 parait une compilation en double album qui regroupe les titres les plus stylés mais aussi des inédits.
2011, Marc Collin nous offre Couleurs Sur Paris, un régal pop comprenant de magnifiques reprises mais également des voix d’artistes. Pour avoir assisté à un fabuleux concert de Nouvelle Vague en décembre dernier à Paris, j’ai trouvé les musiciens splendides et leur prestation fort épatante, séduisante. La présence scénique des chanteuses m’a moins embarqué, ce qui de façon légitime, n’est certainement pas l’avis de la gente masculine.

2PeopleInARoom(Cocoon)MP3

Couleurs sur Paris reflète de nouveau le talent et le don de sculpteur sonore que Marc Collin met en oeuvre dans les reprises de Week-end à Rome, Marcia Baila, Sur ma Mob (titre extraordinaire de Lili Drop), Anne Cherchait l’amour, Amoureux solitaire etc. Les chansons sont interprétées par des artistes qui sont des pros de la scène comme Olivia Ruiz, Julien Doré, Vanessa Paradis, Charlie Winston, Adrienne Pauly, Cocoon; La palette d’artistes présents pour porter Couleurs sur Paris est originale et est à l’image du style kaleidoscope surprenant de son auteur.

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